En dehors du plâtre ou du ciment, d'autres matières participent à cloisonner avec des atouts très spécifiques : dureté , isolation, résistance à l'eau... Reste à savoir ce que vous recherchez comme performance et comme résultat final.
Matières renforcées pour cloison
A l’origine, le carreau de plâtre a été créé pour concurrencer la brique. Il a ensuite été rejoint par les carreaux en béton cellulaire. En ce qui concerne les plaques, le plâtre règne encore sans partage ou presque. Il existe bien quelques alternatives, mais elles s’adressent principalement à des applications spécifiques, lorsque le plâtre atteint ses limites. Mais ce dernier conserve son avance, du fait de son coût compétitif et de son empreinte environnementale, peut-être plus importante que le bois mais inférieure à celle du ciment.
En remplacement du plâtre
La plaque fibres-gypse
La plaque fibres-gypse se rapproche le plus de la plaque de plâtre standard, la cellulose (semblable à celle du carton) au lieu de se présenter sur des faces est mélangée au plâtre pour en renforcer la résistance. Elle résiste mieux aux chocs et à l’humidité. Pour le reste, les dimensions de la gamme sont comparables et elle existe en finition à bord droit ou aminci. Le DTU de référence est le même.
La plaque de ciment armée
La plaque de ciment armée est réputée pour sa résistance supérieure aux chocs et à l’humidité. Comme sa cousine en plâtre, elle est proposée en format hauteur d’étage (2,60 ou 3 m) et 1,20 m de largeur. Sa mise en œuvre relève du DTU 25.41 avec une technique classique sur ossature métallique. En milieu humide, les joints entre plaques sont étanchés à la colle polyuréthane appliquée lors de la pose.
Les panneaux sandwich
Les panneaux sandwich pour cloison se composent de parement collé sur une infinité de matériaux de remplissage. En parement, cela peut être du bois et ses dérivés, de l’acier, du PVC, du stratifié. Pour l’intérieur, il peut s’agir d’aggloméré, de mousses isolantes, de réseaux alvéolés en polypropylène ou en aluminium. Il existe même des panneaux en bambou multiplis, en CLT (lamellé), en MDF (médium),…
Les panneaux de cloison en mousse XPS revêtue
La gamme offre un éventail complet de solutions, depuis la plaque sur ossature (12,5 mm d’épaisseur) jusqu’au panneau autoportant de 5 cm d’épaisseur (2,50 m x 0,90 ou 1,20 m). L’intérieur est en mousse de polystyrène extrudé renforcée par des parements en fibre de verre enduite au mortier de ciment. Ces produits sont particulièrement destinés au cloisonnement et à l’agencement des pièces humides.
Le champion du milieu humide
XPS Roi des italiennes
Le panneau en mousse de polystyrène extrudé est devenu le matériau de base pour créer une douche à l’italienne tant pour le sol que pour le cloisonnement de la douche. Les panneaux peuvent être fendus sur un côté du parement ce qui permet de les poser en courbe. On peut carrément construire une douche escargot voire habiller une vasque totem. L’utilisation n’a quasiment pas de limite. Si le panneau est fin il faut l’insérer dans la rainure d’un panneau posé à plat au sol. En revanche des panneaux de 100 mm seront autoportants. Les panneaux sont collés entre eux par des cordons de colle polyuréthane et des bandes à joints sont noyés d’enduits en fin de chantier.
Le problème de l’XPS reste son parement. Tout peut jouer ce rôle mais il faudra tout de même opter pour un parement rigide et protecteur car ces panneaux sont sensibles aux micro chocs et autres poinçonnements.