L’immobilier de bureau l’a compris depuis longtemps : c’est dommage de condamner définitivement un grand espace par une distribution fixe, alors qu’il est facile de le rendre modulaire en déplaçant les cloisons, qu'il s'agisse de cloisons mobiles ou démontables.
La cloison mobile
Dans ce domaine l’aspect réglementaire se met en ménage avec la déco. Il existe évidemment des règles professionnelles et même un DTU. Mais le choix de ce type de solution est autant esthétique que pratique.
Une cloison suspendue
Une cloison mobile est définie comme un ensemble dont les éléments peuvent être facilement déplacés au sein d’un système fixe, solidaire de la structure du bâtiment. D’autre part, elle est non porteuse et occupe toute la hauteur du sol au plafond. Elle est suspendue sous le gros œuvre en plafond et ne comporte pas de système de guidage en partie basse. De ce fait, la cloison est désolidarisée, le cas échant, du plafond suspendu, qui doit être démontable pour permettre l’accès aux rails. Au sol, il n’y a pas de guidage mais il peut y avoir un système de verrouillage et de positionnement.
Le choix de ce type de solution est autant esthétique que pratique.
La cloison démontable
Une cloison fixe mais amovible
Une cloison démontable, au sens du DTU 35.1, sépare deux espaces, du sol au plafond, sans fonction porteuse. Mais elle est fixe tout en demeurant amovible et réutilisable sans dégradation, d’elle-même ou du bâti. Cette séparation doit être fixée au plafond par un système mécanique (vis, équerre, vérin, …) et au sol, généralement par vissage, directement dans le plancher porteur. Le raccordement latéral n’est pas obligatoire. En matière de décoration et d’aménagement intérieur, la cloison démontable permet de diviser un espace en un temps record puisque les différents éléments qui la composent sont fournis finis, prêts à poser.
En savoir plus
Espace de télétravail
Les bouleversements engendrés par la pandémie ont rendu nécessaire une nouvelle réflexion sur l’aménagement intérieur du logement. Contraint ou choisi, le télétravail s’est répandu. Nul doute que la machine réglementaire finira par produire un document tatillon sur la définition d’un bureau dans un espace privé. En attendant, il existe bien une norme générale à ce sujet (NF X35-102) et des recommandations relevant du bon sens, lorsque la disposition des locaux le permet.
Règle n°1 : un espace dédié. L’espace professionnel doit être physiquement séparé de l’environnement privé. L’idéal est une pièce indépendante. Le minimum est une séparation mobile ou décorative.
Règle n°2 : un espace aménagé. Il faut un véritable espace de travail. La norme précitée recommande un espace de travail libre de 1,20 x 0,80 m. En ajoutant la place pour le matériel, le rangement, le siège et les circulations, l’addition monte à près de 10 m2.
Règle n°3 : un espace adapté. Le choix de l’assise est capital.
- Les pieds reposent à plat au sol.
- Le siège est réglé de manière à poser les coudes sur la table, même si c’est malpoli, sans soulever ni baisser les épaules. Cela dépend donc de la condition précédente et de la hauteur du plan de travail.
En complément, il faut enfin apporter une attention particulière à l’éclairage. La lumière naturelle latérale (par la droite ou la gauche) est privilégiée. Elle est complétée par des lampes diffusant une lumière abondante, non éblouissante, sans ombre portée et sans reflet sur l’écran.