L'application de l'enduit à la chaux sur un mur est plus simple aujourd'hui, moins épais grâce à des produits monocouches mais il faut une surface parfaite sinon vous devrez revenir à la pose dans les règles de l'art bien plus épaisse. Dans les cas voici l'art de projeter l'enduit à la truelle : en coup droit ou revers !
Les bases de l'enduit traditionnel
Un enduit traditionnel, à base de chaux et sans ciment, s’applique en trois couches, avec une première accroche, le gobetis, un corps d’enduit et une finition. Le tout peut prendre plusieurs semaines à réaliser.
Un premier coup de canif dans le dogme a été apporté par les enduits au mortier bâtard composés d’un mélange de chaux et de ciment. Comme ce dernier effectue sa prise plus rapidement, les délais entre chaque couche se sont considérablement réduits. Le coup de grâce a été apporté par la chimie des adjuvants, avant la (presque) suppression des trois couches que les fabricants ont rapidement rebaptisée en monocouche.
Les enduits modernes sont moins épais car les supports sont plus réguliers... Il y a moins à cacher !
Le monocouche est adapté aux surfaces parfaites
En réalité, il s’agit surtout d’une adaptation aux techniques constructives modernes. En effet, l’aspect de surface d’une maçonnerie brute est nettement plus régulier qu’autrefois et son matériau est homogène. Une forte épaisseur n’est donc plus utile, avec tous les artifices pour que cela tiennent sans se décoller.
L’enduit monocouche s’applique donc sur un support rectifié … par un gobetis, voire un sous-enduit.
Ensuite, le dressage s’effectue généralement en deux passes frais sur frais. Il n’est véritablement monocouche que pour les supports adaptés, comme le béton.
L'application à la machine
Même si elles sont applicables à la main, sur de petites surfaces notamment, ces formulations ont surtout été développées pour être mises en œuvre à la machine, au pot à projeter. Pour des surfaces importantes, l’appareil peut se louer. L’application est plus régulière et plus rapide. Dans ce cas, il faut travailler à deux ou trois, avec une personne à la projection, une autre au dressage et la troisième pour alimenter la machine.
La pose en vidéo
La pose en 12 étapes
L’installation d’un échafaudage est nécessaire, même pour un petit chantier, parce qu’il est impossible de travailler correctement au sommet d’une échelle. Plus la plateforme de travail est longue, mieux c’est.
Le mélange est gâché à la bétonnière, soit en ajoutant les composants séparément, soit en utilisant des sacs préformulés, à raison de 3,5 à 4,2 litres d’eau par sac. Le mélange est laissé à tourner pendant 5 à 10 minutes.
Par temps chaud et vent sec, pour faciliter l’accroche de l’enduit, le support est généreusement arrosé avant l’application, la veille de préférence. Il peut être réhumidifié ponctuellement à condition de ne pas ruisseler.
L’enduit est généralement appliqué de haut en bas, sauf circonstances particulières. La première couche, étalée à la truelle, mesure environ 15 mm, ou moins si le support est très régulier.
Le mortier se colle contre le support et s’étale sans difficulté. C’est le serrage. En cas de décollement, cela signifie que le mortier ou le support sont trop mouillés ou trop secs.
Cette première couche est régulièrement égalisée de manière à obtenir une épaisseur constante. Mais il ne s’agit pas de la lisser. Cette opération peut s’effectuer au platoir flamand, étroit et allongé.
Sur une surface plus importante, le dressage peut être réalisé à la taloche, maintenue en conservant un certain angle de manière à écraser les reliefs, mais sans enlever de matière.
Pour une application frais sur frais, le passage
de la deuxième couche intervient après
quelques heures. Le délai maximum est
de trois jours. L’épaisseur dépend de la finition
recherchée, plus fine pour un aspect taloché,
plus épais pour du gratté.
La deuxième couche est dressée et serrée à la règle. Si l’aspect de surface importe peu, il faut veiller à obtenir une épaisseur régulière sans effet de vague. La règle est remontée en exerçant un léger mouvement de droite à gauche.
Une finition talochée débute dès que la dureté de l’enduit le permet, en tout début de prise. Le délai exact dépend des conditions atmosphériques. La taloche est passée en mouvements circulaires, sans appuyer, en nettoyant souvent les bords de l’outil.
Pour la finition grattée, il faut attendre un peu plus longtemps, de 3 à 18 h, que l’enduit dispose déjà d’une certaine résistance de surface. Il ne doit pas s’enfoncer sous le doigt, mais sous l’ongle. Le gratton est passé en mouvements circulaires, sans appuyer.
Si le gratton est passé après un durcissement d’au moins 48 h, le relief est plus fin, il est grésé. Il est possible d’associer ces deux aspects dans la finition gratté-grésé. L’enduit peut aussi être lavé, au jet pluie, tout de suite après talochage.
L’installation d’un échafaudage est nécessaire, même pour un petit chantier, parce qu’il est impossible de travailler correctement au sommet d’une échelle. Plus la plateforme de travail est longue, mieux c’est.
Le mélange est gâché à la bétonnière, soit en ajoutant les composants séparément, soit en utilisant des sacs préformulés, à raison de 3,5 à 4,2 litres d’eau par sac. Le mélange est laissé à tourner pendant 5 à 10 minutes.
Par temps chaud et vent sec, pour faciliter l’accroche de l’enduit, le support est généreusement arrosé avant l’application, la veille de préférence. Il peut être réhumidifié ponctuellement à condition de ne pas ruisseler.
L’enduit est généralement appliqué de haut en bas, sauf circonstances particulières. La première couche, étalée à la truelle, mesure environ 15 mm, ou moins si le support est très régulier.
Le mortier se colle contre le support et s’étale sans difficulté. C’est le serrage. En cas de décollement, cela signifie que le mortier ou le support sont trop mouillés ou trop secs.
Cette première couche est régulièrement égalisée de manière à obtenir une épaisseur constante. Mais il ne s’agit pas de la lisser. Cette opération peut s’effectuer au platoir flamand, étroit et allongé.
Sur une surface plus importante, le dressage peut être réalisé à la taloche, maintenue en conservant un certain angle de manière à écraser les reliefs, mais sans enlever de matière.
Pour une application frais sur frais, le passage
de la deuxième couche intervient après
quelques heures. Le délai maximum est
de trois jours. L’épaisseur dépend de la finition
recherchée, plus fine pour un aspect taloché,
plus épais pour du gratté.
La deuxième couche est dressée et serrée à la règle. Si l’aspect de surface importe peu, il faut veiller à obtenir une épaisseur régulière sans effet de vague. La règle est remontée en exerçant un léger mouvement de droite à gauche.
Une finition talochée débute dès que la dureté de l’enduit le permet, en tout début de prise. Le délai exact dépend des conditions atmosphériques. La taloche est passée en mouvements circulaires, sans appuyer, en nettoyant souvent les bords de l’outil.
Pour la finition grattée, il faut attendre un peu plus longtemps, de 3 à 18 h, que l’enduit dispose déjà d’une certaine résistance de surface. Il ne doit pas s’enfoncer sous le doigt, mais sous l’ongle. Le gratton est passé en mouvements circulaires, sans appuyer.
Si le gratton est passé après un durcissement d’au moins 48 h, le relief est plus fin, il est grésé. Il est possible d’associer ces deux aspects dans la finition gratté-grésé. L’enduit peut aussi être lavé, au jet pluie, tout de suite après talochage.
Les points-clés
1- La projection
L’enduit prélevé au bout de la truelle est lancé en direction du mur en coup droit.
2-Start & stop
L’arrêt brusque en bout de bras projette la masse d’enduit, la truellée, sur le mur.
3-Retour gagnant
Le geste se termine par un coup de poignet pour ramener la truelle vers la taloche.
En savoir plus
La préparation des supports
- En rénovation, la surface de l’ancienne façade est sondée à la massette pour repérer les décollements éventuels et les purger. Il faut la gratter si elle était recouverte de végétation, afin d’enlever les crampons de la vigne ou du lierre. Les anciens enduits à base de mortier bâtard, gris, teintés dans la masse ou peints, sont passés au nettoyeur à haute pression. Les fissures sont grattées et rebouchées, avec une bande armée si nécessaire, de même que les trous. Pour les décollements, une première application de l’enduit final, ou d’un enduit de réparation, permet de les rectifier.
- Attention, il convient de vérifier la compatibilité de l’enduit monocouche dans le cas d’une façade ancienne. Sur un support hétérogène, il faut généralement revenir à une application classique.
- Retrouvez les détails de la préparation des murs avant enduit ici !
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