Poser un radiateur sèche-serviettes

Le sèche-serviette est devenu un incontournable de la salle de bain. Il sèche les serviettes tout en chauffant, pour certains modèles, l'air de la pièce. Mais son installation n'est si simple qu'il y paraît puisque vous opérez en secteur humide. Il y a donc des consignes de sécurité à bien respecter pour une installation sécurisée.

Un chauffage deux en un

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De plus en plus de salles de bain s'équipent de sèche-serviette, et pour cause, l'objet combine les avantages. C'est un radiateur, dont la chaleur profite donc à l'ensemble de la pièce, mais conçu spécialement pour faire sécher vos serviettes et les maintenir chaudes en attendant que vous sortiez du bain ou de la douche. Un accessoire très pratique donc, particulièrement pour la mi-saison, quand le chauffage central n'est pas encore allumé mais que les matinées ou les soirées se font fraîches. Il existe différents types de sèche-serviette, s'adaptant aux attentes des clients et à leurs bourses.

Quel sèche-serviettes choisir ?

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Tous les sèche-serviettes ne se ressemble pas. Voici quelques critères à observer pour sélectionner l'appareil qui vous conviendra. D’abord, vous devrez faire un choix entre les modèles à eau chaude (type radiateur) reliés au chauffage central, et les modèles électriques.
Il existe également des sèche-serviettes mixtes : il s’agit d’un radiateur à eau chaude, mais qui chauffe même lorsque la chaudière est coupée, grâce à une résistance électrique.
D’autres modèles bénéficient également d’une soufflerie, ce qui accélère à la fois le séchage des serviettes et le réchauffement de la salle de bains.
Les autres critères de choix sont la puissance mais également le design ou encore la domotique intégrée. Entre les modèles en verre et ceux en acier, programmables ou pas, les écarts de prix varient de 1 à 10.

Avant de commencer la pose, un petit rappel sur les réseaux électriques s’impose. Nos câbles viennent du plafond et passent ici par l’ossature d’une cloison hydrofuge. Deux boîtes de raccordement ont été prévues au départ, avec des trous réalisés à la scie cloche. On fait appel à des boîtes de raccordement car il n’est pas question de raccorder par une prise électrique. Ce petit rappel fait, nous pouvons commencer.

L'installation en sept étapes

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2012 - Pages : 178-179 - Installer un sèche-serviettes

La section des conducteurs sera de 1,5 mm² (disjoncteur de 10 A) si la puissance des appareils est inférieure ou égale à 2 250 W ; et de 2,5 mm² (disjoncteur 20 A) si elle est supérieure. Ces boîtiers sont placés derrière l’appareil, à plus de 25 cm au-dessus du sol. Bien sûr, ne travaillez jamais sans coupure totale du courant.

Le boîtier de raccordement électrique doit être à plus de 60 cm de la douche et la commande du sèche-serviettes ne doit pas être atteinte par la main de celui qui a les pieds dans le receveur. Telle est la règle pour un sèche-serviettes électrique de classe II à double isolation.

Vous devez repérer les points de fixation du sèche-serviettes. Pour cela, servez-vous d’un carton comme gabarit. Appliquez-le au dos du sèche-serviettes pour repérer les points de perçage, puis contre la paroi, bien de niveau, afin de reporter les trous de fixation.

Percez les trous de fixation. Choisissez un chevillage spécifique pour cloisons de plâtre. Les trous sont au nombre de quatre et reçoivent chacun un crochet-support, solidement arrimé.

Vérifiez encore une fois que le courant est coupé au niveau du compteur, puis dévissez le boîtier de raccordement placé sous le sèche-serviettes.

Sur le domino, raccordez les fils du neutre du sèche-serviette en face du neutre du réseau. Même procédé avec le fil de phase. Le fil de terre du réseau, fixé au domino, n’est connecté à rien. Les sèche-serviettes disposent de leur propre disjoncteur différentiel et ne proposent pas de fil de terre. Le câble noir est un fil-pilote qui peut servir à une commande domotique.

Chaque sèche-serviettes est posé sur des crochets-supports. Vous pouvez maintenant remettre le courant au compteur et tester le fonctionnement de l’appareil.

Conseil sécurité

No Normes

Liaison équipotentielle

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Attention ! Point sensible sur lequel la Norme NF-C 15-100 est intraitable : la liaison équipotentielle. Elle relie tous les éléments métalliques susceptibles de porter un potentiel électrique à une prise de terre. Il existe deux types de liaisons équipotentielles : une générale (celle de la maison) et une spécialisée (dans la salle de bains par exemple).

Quel est le principe ? Entre deux éléments métalliques, dans une même pièce, la charge électrique peut être différente. Quand vous touchez ces deux éléments en même temps, vous percevez la différence de potentiel au point de ressentir une électrocution, plus ou moins forte. Dans une salle de bains, le risque est tout de même majeur. Il faut relier tous les éléments conducteurs (susceptibles d’amener un potentiel ou d’écouler un courant) “situés dans les volumes 1, 2 et 3 aux conducteurs de protection de toutes les masses situées dans ces volumes”. En somme, il faut relier tous ces éléments métalliques entre eux et abroger du même coup la fatale différence de potentiel. En revanche, il est interdit de relier la carcasse des appareils électriques de classe II (comme notre sèche-serviette), de même qu’il n’est pas non plus autorisé de se servir d’un tuyau ou d’un tube métallique comme d’un câble prolongeant notre réseau, histoire d’économiser du fil. D’ailleurs, le câble utilisé pour cette liaison est de couleur verte et jaune. Sa section est “de 2,5 mm² s’il est posé sous conduit, profilé plastique ou sous une baignoire ayant un tablier, et de 4 mm² quand il est posé directement aux parois sans protection mécanique”.

Cette liaison équipotentielle locale doit être vérifiée par un professionnel. On ne peut pas créer de liaison équipotentielle unique pour deux salles de bains. Chacune a la sienne. De plus, n’oubliez pas que cette liaison supplémentaire ne vous dispense pas d’une liaison principale, celle de la maison entière !