Le chauffage au bois : bûches ou granulés ?

Après des millénaires d’utilisation, le bois continue de nous chauffer. Un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) vous aidera à installer un bon équipement, adapté à vos besoins, à votre logement et son isolation. Qu’il soit Insert ou foyer fermé, poêle à bûches ou à granulés, chaudière manuelle ou automatique, assurez vous qu’il soit labellisé, cela pourrait vous permettre de trouver des aides de financement . Comment se chauffer au bois en limitant les émissions de particules fines et la pollution ? … Suivez le guide !

Le bois

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Où est le loup ? Sur le papier, le chauffage au bois est paré de toutes les vertus. Il est à la fois écologique et économique. Il utilise une source d’énergie renouvelable et peut être alimenté par des bûches, des granulés de bois ou des plaquettes forestières. C’est encore mieux s’il fonctionne grâce à un appareil de chauffage au bois performant et respectueux de l’environnement, comme un poêle ou une chaudière à bois labellisés Flamme Verte. Ce label ouvre droit à des aides financières à l’achat. Depuis 2020, il n’y a plus qu’une seule classe pour les « appareils indépendants » et une autre pour les chaudières :

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Poêle à granulés ou poêle à bûches

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* Valeurs exprimées à 13 % d’O2 selon le projet de norme EN 16510.
** Une tolérance est actuellement appliquée pour les appareils labélisés avant 2019 qui n’ont pas encore de résultats pour cette valeur.

Chaudières domestiques

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* À titre indicatif car le seuil dépend de la puissance nominale. Les formules de calcul sont accessibles sur la charte de qualité Flamme Verte chaudières.
** Valeurs exprimées à 10 % d’O2 à 1013 Mbar selon la norme NF EN 303.5

Installer un poêle à granulés étanche

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Comprendre le fonctionnement du poêle

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1 - Un poêle non étanche puise l’air nécessaire à la combustion dans l’air de la pièce et nécessite une arrivée indirecte, comme une grille de ventilation.

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2 - Un poêle étanche à double conduit dispose d’une arrivée d’air directe depuis l’extérieur en plus du conduit classique d’évacuation des fumées.

3 - Un poêle certifié étanche possède un conduit unique, à double paroi (ventouse), qui assure les deux fonctions d’amenée d’air frais et d’évacuation des fumées.

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Savoir où poser son poêle

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Choisir l'emplacement
L’emplacement idéal est une pièce centrale en général au rez-de-chaussée. Les distances à respecter entre l’équipement et le mur sont détaillées par la NF DTU 24.1. Un principe à retenir : la distance entre le conduit et le mur doit être trois fois supérieure au diamètre du conduit. La distance minimum de sécurité est de 37,5 centimètres.

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Vérifier la résistance du plancher
Bois et poêle peuvent peser plus de 100 kg. Une vérification du sol n’est pas superflue, un sol que l’on protégera s’il est inflammable par une plaque spéciale.

Choisir le mode d’évacuation
Tous les poêles « étanches » peuvent être raccordés à un conduit en zone 1, c’est-à-dire lorsque celui-ci dépasse de 40 cm au-dessus du faîte avec un conduit compatible. Mais seuls les poêles strictement certifiés comme étant conçus pour fonctionner avec un tube concentrique, une «ventouse», peuvent être raccordés en zone 2 ou 3 avec des règles très précises notamment de distance avec le voisinage.

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Fonctionnement et entretien d'un poêle

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La mise en chauffe
Après l’avoir programmé le poêle étanche est allumé avec une montée en température lente et régulière. Cela permet de vérifier l’étanchéité des raccordements, d’évacuer l’humidité résiduelle et de prévenir les déformations ou fissurations.

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L'entretien
Depuis le 1er octobre 2023, le décret n°2023- 641 prévoit que : Lorsqu’ils sont à combustion, les foyers, les appareils de chauffage alimentés par un combustible solide et les conduits font l’objet d’un entretien effectué au moins tous les douze mois… idem pour les conduits même de ventilation. Il faut faire ramoner par un pro !

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Seul un fonctionnement permanent du poêle, ou modulé mais sans interruption, permet de réduire sensiblement les émissions de particules.

Le label Flamme Verte

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L’inconvénient est que ce label, établi en partenariat très étroit avec les fabricants, n’est pas complet. Il omet les particules fines en dessous de PM10, les PM2,5, voire PM1.0, les plus toxiques lorsqu’elles sont inhalées car elles sont cancérogènes. Pourtant, le chauffage au bois représente respectivement 43 % des émissions de PM2.5 et 55 % de PM1.0. D’autre part, les COV forment une grande famille. Certains ne présentent pas un grand danger. D’autres, comme le benzène, produit par la combustion du bois, sont bien plus dangereux. Enfin, la véritable signature de la pollution par le chauffage au bois, ce sont les émissions d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dont le Benzo(a)pyrène (BaP), cancérigène. Le seul chauffage au bois représente les deux tiers des émissions totales de HAP.

Tout cela fait que le secteur résidentiel est le premier émetteur de particules fines. Par exemple, sur le territoire de la Métropole de Lyon, le chauffage au bois représente à peine 10 % des logements. Toutefois, les fumées générées représentent à elles seules environ 50 % des émissions annuelles totales de PM2,5 et près de 20 % des émissions de COV.

Heureusement, un bouc émissaire est sorti du bois. C’est le foyer ouvert. C’est vrai que ça fume, que ça pue et que ça ne chauffe pas beaucoup. Mais ça ne représente que 20 % des émissions totales du chauffage au bois.
En réalité, l’importance des émissions est surtout provoquée par le mode d’utilisation du chauffage au bois, principalement intermittent. En effet, le label Flamme Verte est issu de données en laboratoire sur un fonctionnement nominal. Il ne tient aucun compte de la phase d’allumage, des périodes de chauffe au ralenti, puis d’extinction progressive. Et si tout cela est effectué avec du bois humide ou du résineux, les émissions de particules et de COV crèvent les plafonds, en plus du bistre sur le conduit.

Seul un fonctionnement permanent, ou modulé mais sans interruption, permet de réduire sensiblement les émissions, qui reste largement supérieures à celles d’un moteur de voiture standard

En outre, il est impossible d’obtenir un rendement correct avec des bûches. Seuls les granulés ou les plaquettes, de qualité, affichent des résultats à la hauteur. Enfin, un dernier inconvénient du chauffage au bois intermittent, c’est l’effet cheminée … lorsque la cheminée ne fonctionne pas ! Ainsi, la chaleur produite par le système principal s’en va benoîtement réchauffer les oiseaux pendant tout le temps où la cheminée, le foyer fermé ou le poêle est à l’arrêt. Bien sûr, il y a bien un claper de fermeture du conduit. Mais encore faut-il l’utiliser et, de toutes façons, il n’est pas hermétique. Le seul moyen de limiter ces déperditions est d’utiliser un appareil véritablement étanche qui prélève l’air dont il a besoin par un conduit indépendant de l’air de la pièce.

En résumé, le chauffage au bois est une option à condition d’un usage permanent, avec des plaquettes ou des granulés, dans un appareil étanche ou une chaudière de chauffage central.

Fumisterie et installation

BS Bon à savoir

Vive les pros

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L’installation d’un poêle étanche et des sa fumisterie sont au carrefour de nombreuses réglementations. Les indications présentées ici ont un caractère général qu’il convient de faire vérifier par un professionnel compétent pour chaque chantier, tant les exigences, leurs dérogations et leurs exceptions sont nombreuses. Pas question de jouer à poser soi-même ce type de poêle et de fumisterie : passez par un professionnel, reconnu RGE pour obtenir des aides.