Préservé de la pluie et du vent, l’espace de ce jardin d’hiver s’ouvre aux activités nocturnes en installant une série d’appliques et de lampadaires d’éclairage. Le tout est contrôlé par une télécommande : il n’y a plus à chercher l’interrupteur dans le noir.
Des commandes d'éclairage à distance
L’électricité, ce n’est pas toujours compliqué ! Ici par exemple, nous optons pour des commandes d’éclairage à distance. L’interface entre la télécommande et le circuit d’éclairage est directement logée dans la boîte de connexion qui reçoit l’alimentation électrique. Cela fait donc une saignée de moins à pratiquer pour dissimuler les différents conducteurs.
Cheminer dans la maçonnerie existante
Il est toujours compliqué d’encastrer des réseaux dans une maçonnerie existante. Dans le cas présent, l’épaisseur exceptionnelle de cette maçonnerie ancienne autorise quelques adaptations, notamment en parcours horizontal. En outre, par dérogation aux règles généralement applicables, une des saignées horizontales est ici réalisée à la hauteur des luminaires et non au 1/8e de la hauteur d’étage du mur, au-dessus du plancher. Les pierres posées à assise réglée permettent de cheminer le plus droit possible, tout en restant discret, en logeant les gaines dans le joint au mortier.
Réaliser une extension d’éclairage reste accessible au plus grand nombre.
L'électricité pour une véranda
Principes et connexions
Les installations électriques sont extrêmement réglementées, jusqu’au dernier bouton de guêtre, comme s’il s’agissait de câbler une centrale nucléaire ou le PC de commandement de l’armée de l’air. Les années passent et rien ne semble soulager l’ardeur sourcilleuse des textes d’application. Il y a quand même eu un effort de simplification en 2017 avec, par exemple, une nouvelle limitation du nombre maximal de socles de prise de courant par circuit :
- 8 lorsque la section des conducteurs du circuit est de 1,5 mm2 en cuivre ;
- 12 lorsque la section des conducteurs du circuit est de 2,5 mm2 en cuivre.
Réaliser une extension d’éclairage reste accessible au plus grand nombre. Il faut surtout respecter le calibre des conducteurs (1,5 mm2), le code couleur, (bleu pour le neutre, jaune/ vert pour la terre, n’importe quelle autre pour la phase) et placer le tout dans une gaine annelée. Il est d’ailleurs plus pratique d’acheter une gaine préfilée.
Simplification jusqu'au domino
Pour les connexions, le domino à vis traditionnel laisse enfin la place aux connecteurs automatiques. Les plus anciens modèles réclament encore de dénuder le conducteur et d’abaisser un petit levier. Les plus récents s’occupent eux-mêmes du dénudage.
La pose en vidéo
La pose en douze étapes
Les points-clés
Circuit Direct
Le circuit d’éclairage est directement alimenté depuis le tableau de répartition du logement.
Protection
Il est protégé dans ce tableau par un disjoncteur de 16 A (court‑circuit) et un DDR (différentiel à haute sensibilité) de 30 mA.
Capacité
Ici, l’éclairage est limité, mais un circuit d’éclairage peut comporter jusqu’à 8 luminaires indépendants.
En savoir plus
Soigner les liaisons
La majeure partie des accidents électriques est provoquée par des défauts de raccordements des différents appareillages. Outre les courts‑circuits, les échauffements, liés à une connexion intermittente, sont fréquents, en plus des phénomènes de mise à la terre, constatés sur les installations anciennes sans code couleur déterminé.
Les connecteurs automatiques limitent ces risques à condition de dénuder les conducteurs à la longueur requise, ni trop longs pour ne pas dépasser, ni trop courts pour éviter les intermittences. La longueur préconisée est indiquée sur l’emballage des connecteurs.
Attention également aux surcharges sur des circuits sous dimensionnés. C’est la raison pour laquelle il est important de respecter la séparation entre les différentes assignations, comme l’éclairage, les prises, le chauffage électrique, et de limiter au maximum le recours aux multiprises et aux rallonges.
Autre technique : L'éclairage autonome
Longtemps l’éclairage autonome est resté une chimère, limitée à la capacité des piles et à la puissance de la lampe. Cette situation est désormais résolue, en particulier pour l’éclairage extérieur.
Il suffit en effet d’associer des lampes Led, à faible consommation, une petite batterie de stockage et un chargeur solaire. Le tout peut être intégré dans un boîtier unique ou proposé en éléments séparés modulables.
Il existe ainsi des luminaires fixes, des lampadaires, des spots, à éclairage automatique, crépusculaire, à détection de mouvement ou les deux sans contrainte de câblage. Il est même possible de laisser le capteur solaire à l’extérieur et d’installer l’éclairage à l’intérieur (locaux annexes, grange, cabane à outils). L’autonomie est adaptée grâce à la très faible consommation des Led et même par temps couvert.