Voici une version sur‑mesure, vitrée, et au look atelier, de la porte de garage ou de grange classique. Cette porte à double battant vitré s’ouvre vers l’intérieur. Il faut juste ne pas se tromper sur l’orientation des gonds.
Une pose rigoureuse
Autrefois, installer une porte battante demandait un bon savoir‑faire. Car il fallait s’arranger pour sceller les gonds dans la maçonnerie de manière à garantir un fonctionnement parfait, le plus longtemps possible. Il fallait donc solidariser les battants, les mettre en place dans l’ouverture, les ajuster, les caler, puis sceller les gonds au mortier prompt. C’est la même technique que pour un volet de fenêtre. Mais avec des battants en bois massif de grandes dimensions, la gageure prend une autre tournure. C’est une question de géométrie. Un petit décalage au niveau de l’alignement des gonds se traduit par plusieurs centimètres à l’autre bout du battant et ce sur les trois axes, vertical, horizontal et profondeur.
L'indispensable niveau à bulle
Désormais, poser une grande porte est plus facile grâce au précadre dormant et aux gonds réglables qui facilitent les ajustements. Mais une grande rigueur reste nécessaire. Il faut être particulièrement intransigeant sur les réglages au niveau à bulle. Car si la pose est plus facile, le coup de rabot final, ni vu ni connu, n’est plus possible sur de l’acier !
Un contrôle systématique à chaque étape est nécessaire, complété par la vérification de l’équerrage
Soigner les gonds
Une autre particularité des battants de grandes dimensions, est l’augmentation de l’effet de levier qui impose des contraintes importantes sur les gonds auxquelles s’ajoutent, en pose extérieur, la pression du vent. Il ne faut donc pas hésiter à ajouter les ancrages en tableau et sous le linteau. Le DTU en propose neuf, trois par côté. Il faut évidemment prévoir le système de fixation le mieux adapté au support. Ici , comme la porte était plus petite que l’espace disponible, nous avons bâti des murs latéraux en choisissant des blocs de béton cellulaires scellés à la colle.
Appuyé sur du solide
Notre pose n’a commencé qu’après que la maçonnerie ait séché bien sûr. Pour fixer dans le béton cellulaire, on utilise des chevilles à larges ailettes.Quand elles reçoivent la vis finale ces ailettes tentent de se déployer et s’ancrent dans ce matériau plein. Pour des matériaux creux, ce sera un scellement chimique, pour d’autres matériaux pleins, des chevilles métalliques, etc. Il faut aussi rappeler que le support doit supporter la charge : impossible de fixer une porte dans l’épaisseur de l’isolation d’où notre choix de béton cellulaire au lieu d’une simple cloison en plaque de plâtre !
La pose en vidéo
La pose en douze étapes
Les points-clés
1-Ailettes
Les chevilles spéciales pour le béton cellulaire comportent de larges ailettes.
2-Frapper en douceur
Celles-ci se posent à frappe. En tapant sans violence au marteau, elles vrillent dans le matériau.
3-Par vissage
Pour d’autres, la pose s’effectue par vissage. Il existe même des vis pour fixation directe sans cheville.
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Protection contre les effractions
Ce type de porte à large battant, vitrée de surcroît, et ouvrant vers l’intérieur, n’offre aucune protection vis‑à‑vis des risques d’effraction. Une serrure multipoint et des doubles vitrages peuvent un peu retarder l’échéance. Mais, dans ce type de configuration, la meilleure solution reste la prévention et la surveillance électronique. En effet, puisqu’il existe un sas d’entrée, il est possible de contrôler les mouvements, sans déclenchements intempestifs, avant d’atteindre la porte vitrée. Au plus simple, il suffit d’installer un détecteur de mouvement dans un angle, face aux portes extérieures. Il peut être complété par un détecteur d’ouverture, placé sur les mêmes portes.
Autres techniques : portes motorisées
La porte battante de garage doit s’ouvrir à l’extérieur, sauf en limite de domaine public (la rue) car elle ne doit pas empiéter dessus.
Les solutions classiques de remplacement étaient pliantes, comme des persiennes métalliques, ou coulissantes sur le côté, comme des portes de placard, voire basculantes comme un capot de Panhard. De tels systèmes existent encore. Leur encombrement est beaucoup plus faible, mais ils sont difficilement motorisables.
La panacée, désormais à portée de toutes les bourses, c’est la télécommande. Il ne faut que quelques jours pour savoir avec précision à quel moment déclencher l’ouverture pour entrer dans le garage sans arrêt, comme un pied dans sa pantoufle.
Les deux modèles de porte de garage les mieux adaptés à l’automatisation sont la porte sectionnelle et celle à enroulement. La première comporte des panneaux horizontaux, des cassettes, qui sont tractés sous le plafond par une tringlerie et un moteur sur crémaillère. La seconde est la version massive du volet roulant pour fenêtre. Dans les deux cas, la seule contrainte est l’exigence d’une réservation minimale sous le plafond, généralement équivalente à la hauteur de linteau.