La pose des fenêtres devient facile. Il existe plusieurs méthodes mais nous avons choisi ici de détailler la classique. Elle consiste à retirer l’ancien dormant pour ensuite en poser un neuf.
Différentes techniques d'isolation
L'isolation thermique
La performance thermique d’une huisserie, fenêtre ou porte, est exprimée par le coefficient Uw (U window) en W/m2 K, qui regroupe les coefficients du vitrage et de la menuiserie. L’originalité de la RE2020 est de ne pas imposer de critères spécifiques ni de garde-fous. Toutefois, pour espérer atteindre les objectifs, un coefficient Uw le plus bas possible, inférieur à 1,4 W/m2 K, est préconisé.
L'isolation thermique renforcée
Pour répondre aux exigences de la réglementation thermique, les meilleures dispositions techniques sont requises. Cela concerne tout autant le vitrage que la menuiserie. Pour le premier, le standard se situe désormais au niveau du double vitrage à Isolation thermique renforcée (ITR), Faiblement émissif (FE) et à bords chauds (Warm edge, We). Pour la seconde, les profilés prennent de l’épaisseur et combinent les matériaux et les structures internes complexes. Ces conditions réunies permettent aux fabricants de proposer des baies affichant un coefficient Uw compatible avec les préconisations.
L'isolation acoustique
L’indice global de performance de l’affaiblissement acoustique d’un matériau (ou d’un système) est le Rw. Plus il est élevé, meilleur est l’affaiblissement acoustique.
Pour les baies, il dépend de la nature des vitrages et de la menuiserie. Dans la très grande majorité des cas, la mise en place de baies isolantes à double vitrage ITR (ou à triple vitrage) permet d’atteindre les valeurs réclamées par la réglementation.
Pour un isolement renforcé aux bruits extérieurs, la solution consiste à augmenter l’épaisseur de l’un des verres (double vitrage asymétrique). L’organisme de certification Cekal propose cinq classes de performances notées Ar pour les vitrages, à partir des indices RA et Tr (affaiblissement pondéré) utilisés pour caractériser la capacité d’isolement aux bruits de trafic.
Les matériaux pour les profilés
Avec la nouvelle Réglementation Environnementale (RE2020), la part des fenêtres revêt encore plus d’importance. Il leur faut être grandes (pour laisser passer la lumière) et isolantes (pour retenir la chaleur). Et si, en plus, elles sont belles…
Le PVC
C’est le matériau le plus utilisé. Il est relativement économique, résiste bien aux chocs et aux agressions climatiques. Le principe de fabrication des profilés à chambres étanches multiples assure une très bonne isolation thermique et acoustique et s’avère très facile à faire évoluer en fonction des nouvelles exigences réglementaires.
Le PVC est principalement proposé en blanc, mais des finitions en couleur sont possibles. Il s’impose pour les ouvertures de dimensions standard. Pour les plus petites, l’épaisseur de ses profilés peut réduire le clair de jour. Pour les plus grandes, le châssis doit recevoir un renfort métallique.
L'aluminium
Ses profilés sont fins, élégants, et dégagent un maximum de clair de jour. Comme ils sont résistants, ils conviennent pour les plus grandes ouvertures. La couleur se prête bien à l’aluminium, avec des finitions certifiées (Qualanod, Qualicoat, Qualimarine, Qualidéco). Le principal inconvénient de l’aluminium est sa conductivité thermique très élevée : plus de 200 W/mK (0,4 W/mK pour le bois et 0,17 W/mK pour le PVC). Pour le rendre isolant, des barrettes synthétiques sont intercalées entre l’extérieur et l’intérieur, pour l’ouvrant et le dormant. Mais ses performances restent inférieures à celles de ses concurrents.
Le bois
Le bois affiche depuis toujours ses capacités d’usinage et de mise en œuvre pour s’adapter aux évolutions techniques et réglementaires. Mécaniquement assemblés, les profilés sont multicouches et gagnent en épaisseur (jusqu’à 80 mm) pour être conformes aux exigences thermiques. La fenêtre bois est adaptée à la rénovation et au neuf, pour les MOB notamment.
Les mixtes
Pris individuellement, chaque matériau peine à satisfaire toutes les exigences imposées. La solution passe donc par l’association. Les huisseries bi-matières, bois-aluminium ou PVC-aluminium, sont presque courantes. Associées à des vitrages à très hautes performances, elles font chuter les coefficients Uw, ceux-ci devenant alors inférieurs à 1 W/m2 K. Les derniers salons ont permis de découvrir les ensembles tri-matières (bois intérieur, aluminium extérieur et âme centrale en PVC) qui répondent aux exigences de la RT2020.
Côté sécurité
Se protéger des effractions
Comme pour l’isolation acoustique, la protection contre les effractions est déjà suffisante dans la grande majorité des cas, dès lors que des doubles ou des triples vitrages sont installés. Pour renforcer cette résistance, l’un des vitrages sera spécifiquement feuilleté et épaissi. Un verre 44.2 comporte par exemple deux vitres de 4 mm et un intercalaire central, composé de deux feuilles de Butyral de polyvinyle (PVB).
La menuiserie peut également se composer de profilés renforcés, de gâches et de pênes en acier trempé (de forme atypique), d’une poignée à clé, de paumelles anti-dégondage, etc.