Dans la famille des maisons en bois, voici la famille CLT (cross laminated timber) traduit en panneau massif bois contrecollé, le panneau bois à usage structurel. Il s’agit d’une déclinaison du contrecollé classique, fabriqué sur mesure en usine et livré tel quel sur chantier. Ce bois est notamment utilisé pour construire des extensions en CLT. Zoom sur cette technique en plein essor.
Une autre façon d'utiliser le bois
Il ne s'agit pas d'une extension à ossature bois puisque ce n'est pas un assemblage de poutres et chevrons mais bien d'une paroi entière en bois, plus exactement un panneau de bois constitué de plusieurs couches de bois massif contrecollé perpendiculairement les unes aux autres. Car le CLT, comme on l'appelle, peut aussi bien constituer des murs porteurs que des cloisons plus légères. La matériau est le même, c'est juste son épaisseur qui change. Le CLT est constitué de 3 à 7 couches qui font varier son épaisseur de 6 à... 30 cm !
Fabrication sur mesure
Le CLT n'est pas vendu en panneaux standard, comme le contrecollé que l'on connaît. Il est le haut de gamme du contrecollé et ne se fait que sur mesure. Les différents panneaux sont coupés en fonction du plan fourni et apportés directement sur le chantier pour être assemblés immédiatement.
Etant donné l'épaisseur du panneau, quelques bras - même musclés - ne suffisent pas à le manipuler. Il est posé par des professionnels : l'agencement se fait grâce à une grue qui dépose le panneau à l'emplacement exact où il doit être.
Outre sa légèreté, par rapport à ses compères la pierre ou le béton, le bois isole bien mieux qu'eux. Ainsi, l'extension en CLT devrait-elle afficher de bonnes performances de ce côté-là.
La technique en huit étapes
Une construction à sec ...
Les panneaux sont fabriqués à partir de lamelles de bois calibrées, assemblées et collées en couches croisées. Ils sont ensuite détaillés en fonction des plans d’exécution puis livrés.
La pose est comparable à un grand meccano et ne présente pas de difficulté. En revanche, le CLT craint l’humidité. Il faut donc éviter de le stocker sur le chantier (sitôt livré, sitôt posé) et le protéger par des bâches tant que le bâtiment n’est pas hors d’eau.
En principe, le CLT présente des faces finies. Il est donc laissé en l’état. Cela étant, comme toute construction en bois, il peut recevoir une peinture ou un revêtement mural collé ou agrafé.