Voilà un revêtement qui change du classique carrelage : le béton ciré. Le véritable béton ciré est teinté dans la masse, en forte épaisseur et plutôt réservé aux professionnels ! Il s’agit ici d’une résine de quelques millimètres qui reprend à s’y méprendre l’effet de surface caractéristique de ce type de sol.
Un chantier minutieux
Il a été créé pour les locaux industriels, mais depuis les années 80, le béton ciré s'invite chez les particuliers et devient même de plus en plus populaire au fil des ans. Son aspect moderne fait merveille dans un intérieur contemporain et permet également de glisser une pointe d'originalité et de design dans une rénovation. Il se pose sur de nombreux revêtements, pour peu qu'ils aient été bien préparés, et s'adapte à toutes les pièces, de la cuisine à la salle à manger en passant par la salle de bain.
Jeu de patience
Poser une vrai béton ciré s'apparente néanmoins à un parcours du combattant, tant la technique demande de maîtrise et d'adresse. La solution que nous avons choisie ici n'est pas du béton ciré à proprement parlé : il s'agit d'une résine ressemblant à s'y méprendre au béton ciré. Si la pose n'est pas aussi ardue que le véritable béton ciré elle n'en demeure pas moins délicate et demande une attention constante à chaque étape. Deux à trois couches sont nécessaires pour donner cet aspect nuancé qui a fait le succès du béton ciré. Entre chaque couche, des produits de protection et vernis sont appliqués après ponçage et dépoussiérage soignés. Bref, le revêtement façon béton ciré ça se mérite ! Sans compter que son coût demeure relativement élevé.
La pose en douze étapes
Finitions
L'importance du savoir-faire
Rater un béton ciré est d’une facilité déconcertante. Une particularité renforcée par certaines formulations qui ne laissent que quelques minutes de temps ouvert pour l’application. Car le résultat final dépend exclusivement du savoir-faire de l’applicateur. L’aspect nuancé caractéristique du béton ciré est directement lié à son tour de main pour travailler la couche de finition. Il faut savoir rester souple dans le geste, sans appuyer, en conservant une épaisseur constante, avec un certain talent pour dessiner des courbes et arabesques. Attention notamment au traitement des points singuliers comme les angles ou les passages de tuyaux. Parfois négligés pendant l’application, ces détails sautent aux yeux après le séchage.
Résines et béton
Les revêtements de sol destinés à obtenir un effet béton sont majoritairement composés de charges minérales, complétées par une résine. Les différentes formulations portent sur la nature des ingrédients, le type de résine en particulier, et leur proportion, quelque part entre le mortier de ragréage autolissant et le sol en résine pure. La qualité dépend du nombre de couches et, souvent, du prix de revient.
Dans tous les cas, la préparation du support est capitale. Surtout, il convient de bien respecter les temps de séchage et le taux d’humidité pour les supports neufs. En rénovation, le support doit être uniformisé, rebouché, réparé et traité pour réguler sa porosité, notamment pour un ancien carrelage, et prévenir l’apparition de taches ou d’efflorescences.
Attention à la poussière
La couche de finition, qui donne l’aspect final, est appliquée et travaillée sur une très faible épaisseur, qui ne peut pas compenser des erreurs commises sur les couches précédentes, pas plus que la présence de poussière de sable ou de silice issue du ponçage. Mais cela concerne aussi l’applicateur et les autres intervenants d’un chantier de construction, qui apportent leurs propres débris sous les semelles ou les vêtements. Il suffit d’un cheveu collé dans le vernis au centre de la pièce.
Il est donc prudent d’interdire l’accès à la pièce pendant les travaux et de la considérer comme une salle blanche, à partir de l’application de la deuxième couche. Cela implique de porter une combinaison, des surchaussures et une charlotte.