Installer une baie vitrée, surtout dans le cadre d'une rénovation, est un chantier qui demande une grande précision. Si les principes de réalisation sont communs à la pose d'une fenêtre standard, les dimensions de la baie et le poids des vantaux compliquent l’opération. Les maîtres mots sont : savoir s'adapter et être très rigoureux dans la prise de mesure.
La prise de mesure
La procédure est classique. Elle débute par une prise des mesures rigoureuse et une fabrication sur mesure. Et c’est le premier écueil car, dans ce cas, la pièce ne peut pas être reprise ou échangée. Il est toujours possible d’acheter un modèle standard et d’adapter l’ouverture à ses dimensions. Mais le choix est limité et le résultat peu satisfaisant en rénovation.
Le choix de la matière
Le choix d’une huisserie métallique s’impose compte tenu des grandes dimensions de la baie. Aluminium ou acier se prêtent en effet sans problème à la constitution des ossatures les plus conséquentes. En revanche, il convient de vérifier que le système choisi est parfaitement isolant, avec des liaisons à double rupture de pont thermique, par exemple, afin de compenser la forte conductivité du métal.
Compte tenu des grandes dimensions de la baie, aluminium ou acier sont les plus adaptés à la constitution des ossatures les plus conséquentes.
Adapter l'existant
Bien soigner l'entrée
Pour le reste, il faut soigner le seuil. Compte tenu du poids d’ensemble, il est entièrement refait et armé. Cela permet en outre de bâtir sur une base de niveau, car c’est le deuxième écueil en rénovation : rien n’est jamais vraiment droit. Les adaptations sont inévitables. Il faut donc prendre son temps et étudier les différentes solutions envisageables.
L’installation de la baie vitrée elle-même débute par la mise en place de son cadre débarrassé des ouvrants. Il est plus facile à manipuler et à ajuster. Cette étape est primordiale et constitue le troisième écueil. Il faut une mise en place réglée à la perfection pour garantir durablement le fonctionnement de la baie.
Finalement la mise en place des ouvrants est l'étape la plus simple. Il est préférable de se faire aider, compte tenu du poids qui ne facilite pas la juxtaposition des gonds. Car il s'agit ici d'ouvrants à frappe, à ouverture à la française, vers l'intérieur.
Attention à l'étanchéité
Le dernier point à surveiller, c’est l’étanchéité d’ensemble et particulièrement la liaison entre le dormant et ses appuis. Rappelons une fois encore que la mousse expansive n’est plus autorisée. Elle n’est d’ailleurs pas nécessaire puisque les ajustements sont intervenus lors de la mise en place du dormant. L’étanchéité à l’air est d’abord assurée par le joint de calfeutrage (compriband). Elle est seulement complétée par un mastic silicone. Bien sûr, en rénovation et dans le cas d’une pose en applique intérieure sur une charpente ancienne comme ici, ce cordon est parfois plus large qu’à l’habitude !
La pose en vidéo
La pose en douze étapes
La semelle de réglage est réalisée en béton armé. Dans le cas présent, elle tient compte des dimensions de la baie et de la nature de l’aménagement intérieur. Elle doit être parfaitement sèche avant la mise en place de la baie.
Le cadre est débarrassé de ses ouvrants et présenté sur son emplacement pour vérifier son ajustement. Attention à bien le caler de niveau, à l’horizontale et à l’aplomb, tel qu’il sera une fois fixé définitivement.
Cette mise en place permet de repérer les défauts d’adaptation. Ici, certains éléments de charpente sont rectifiés. Là, il faut redresser la maçonnerie du tableau. A chaque fois, le cadre est remis en place aux fins de vérification.
L’ajustement est correct lorsqu’il ne subsiste plus de point dur et que l’espace périphérique est le plus régulier possible, sans dépasser la capacité d’expansion du joint compriband, collé sur la zone de contact du cadre.
Tous les moyens sont bons pour ajuster les alignements du cadre et les maintenir en place en attendant la fixation. Planches d’appui et serre-joints sont utiles, de même que la patience nécessaire à une installation parfaite.
Pour une fixation directe dans un support en bois, il est possible d’utiliser une vis à double filetage. Dans une maçonnerie, c’est une cheville à frapper ou le repérage du trou suivi du redémontage du cadre.
Après perçage, chevillage et remise en place du cadre, ce dernier est fixé définitivement. Des cales d’espacement permettent de respecter les alignements, vérifiés une nouvelle fois. Les cales restent en place dans le joint.
Les ouvrants sont installés sur leurs gonds. Dans un premier temps, ils sont simplement posés et équipés de leur quincaillerie de manœuvre, voire de leurs joints d’étanchéité. Attention au poids d’ensemble qui rend les manipulations difficiles.
Une imposte fixe est prévue au-dessus des ouvrants. Sur-mesure, elle s’encastre parfaitement. Si ce n’est pas le cas, le cadre a été déformé lors de sa fixation. Il faut rétablir l’équerrage en serrant ou desserrant les vis.
Un joint, des cales et un capot bloquent la vitre fixe dans son cadre. D’autres capots d’habillage, à l’extérieur comme à l’intérieur, viennent protéger le châssis. Selon le cas, ils sont emboîtés ou collés au mastic.
Les derniers joints de liaison avec le bâtiment sont comblés au mastic d’étanchéité, appliqué à l’intérieur comme à l’extérieur de manière à remplir entièrement l’interstice. Le mastic est lissé au doigt ou à la cuillère.
Il ne reste plus qu’à vérifier le fonctionnement des vantaux et rectifier leur ajustement en agissant sur les gonds réglables. Une fois encore, c’est un jeu de patience, à renouveler quelques semaines après la pose.
La semelle de réglage est réalisée en béton armé. Dans le cas présent, elle tient compte des dimensions de la baie et de la nature de l’aménagement intérieur. Elle doit être parfaitement sèche avant la mise en place de la baie.
Le cadre est débarrassé de ses ouvrants et présenté sur son emplacement pour vérifier son ajustement. Attention à bien le caler de niveau, à l’horizontale et à l’aplomb, tel qu’il sera une fois fixé définitivement.
Cette mise en place permet de repérer les défauts d’adaptation. Ici, certains éléments de charpente sont rectifiés. Là, il faut redresser la maçonnerie du tableau. A chaque fois, le cadre est remis en place aux fins de vérification.
L’ajustement est correct lorsqu’il ne subsiste plus de point dur et que l’espace périphérique est le plus régulier possible, sans dépasser la capacité d’expansion du joint compriband, collé sur la zone de contact du cadre.
Tous les moyens sont bons pour ajuster les alignements du cadre et les maintenir en place en attendant la fixation. Planches d’appui et serre-joints sont utiles, de même que la patience nécessaire à une installation parfaite.
Pour une fixation directe dans un support en bois, il est possible d’utiliser une vis à double filetage. Dans une maçonnerie, c’est une cheville à frapper ou le repérage du trou suivi du redémontage du cadre.
Après perçage, chevillage et remise en place du cadre, ce dernier est fixé définitivement. Des cales d’espacement permettent de respecter les alignements, vérifiés une nouvelle fois. Les cales restent en place dans le joint.
Les ouvrants sont installés sur leurs gonds. Dans un premier temps, ils sont simplement posés et équipés de leur quincaillerie de manœuvre, voire de leurs joints d’étanchéité. Attention au poids d’ensemble qui rend les manipulations difficiles.
Une imposte fixe est prévue au-dessus des ouvrants. Sur-mesure, elle s’encastre parfaitement. Si ce n’est pas le cas, le cadre a été déformé lors de sa fixation. Il faut rétablir l’équerrage en serrant ou desserrant les vis.
Un joint, des cales et un capot bloquent la vitre fixe dans son cadre. D’autres capots d’habillage, à l’extérieur comme à l’intérieur, viennent protéger le châssis. Selon le cas, ils sont emboîtés ou collés au mastic.
Les derniers joints de liaison avec le bâtiment sont comblés au mastic d’étanchéité, appliqué à l’intérieur comme à l’extérieur de manière à remplir entièrement l’interstice. Le mastic est lissé au doigt ou à la cuillère.
Il ne reste plus qu’à vérifier le fonctionnement des vantaux et rectifier leur ajustement en agissant sur les gonds réglables. Une fois encore, c’est un jeu de patience, à renouveler quelques semaines après la pose.
Les points-clés
La configuration des lieux favorise les risques de déformation de la baie au fil du temps, notamment du fait de son appui sur une charpente en bois. Comme la place est suffisante pour permettre leur manoeuvre, le choix s’est porté sur des ouvrants à frappe plutôt que coulissants :
1 - Faciles
Ils sont plus faciles à régler. Les portes battantes présentent l’avantage d’être faciles à régler soit par le biais des paumelles soit par des systèmes de vérins intégrés
2 - Étanchéité
Les différents joints qui les équipent sont écrasés à la fermeture. Cela garantit une étanchéité à l’air parfaite pour de longues années. Ce n’est pas le cas des coulissants standard, dont les joints s’usent à chaque manoeuvre.
Une surveillance renforcée
Dans le cas présent, la baie vitrée est posée en applique contre des poteaux de soutènement de charpente, exposés aux intempéries depuis leur installation. Le nouvel ensemble modifie ces équilibres. Il crée un déséquilibre des charges qui ne sont plus exclusivement descendantes et un changement dans le régime hygrométrique, avec un côté sec et chaud et un autre humide et froid. Ce changement d’ambiance affecte aussi le sol aménagé. Il est donc normal que la charpente réagisse et se déforme pour trouver un nouvel équilibre. La pose en applique permet de ne pas reporter ces charges sur la baie vitrée. Mais une surveillance régulière de la charpente est nécessaire pour suivre son évolution, en particulier à la base des poteaux, déjà bien abîmés par l’humidité.
