La douche à l’italienne est plébiscitée pour aménager une salle de bains adaptée aux personnes à mobilité réduite. L’engouement qu’elle suscite a largement dépassé cet univers et intéresse tout le monde. Mais attention à la pose qui doit être très soignée sinon vous aurez beaucoup de désillusions.
La priorité à l'étanchéité
Il faut être très prudent avant de se lancer dans un chantier de douche de plain-pied, à l’italienne, en commençant par se référer au simple bon sens : le principe de base de l’eau est de s’infiltrer absolument partout. Il n’est donc pas envisageable d’espérer contenir les projections d’une douche, sur les murs comme au sol, par la seule vertu d’un joli carrelage. Il faut mettre en œuvre tout un système d’étanchéité, adapté à la nature du support.
Les SPEC, SEL et SEPI
Ces acronymes n’ont pas de rapport avec un défilé de culturistes ou des mangas japonais, car ils désignent les différents systèmes destinés à protéger un local, et une douche en particulier, des infiltrations.
- Le SPEC, pour Système de Protection à l’Eau sous Carrelage, est un produit liquide ou une membrane qui s’applique sur un support pour permettre la pose d’un carrelage. Il n’a pas vocation à assurer l’étanchéité.
- Le SEL, pour Système d’Etanchéité Liquide, est conçu pour cet usage.
- Le SEPI, pour Système d’Etanchéité pour Plancher Intermédiaire, en est la variante solide, à base de nattes ou de panneaux manufacturés. Un SPEC est généralement suffisant pour le carrelage des parois de la douche. Un SEL ou un SEPI sont indispensables au sol pour éviter les infiltrations. Un receveur préfabriqué participe au SEPI.
Il est nécessaire de le compléter par une étanchéité complète sur toutes les surfaces concernées par la douche. Une attention particulière doit être apportée au traitement des points singuliers, à commencer par les angles entre les murs et le sol.
La pose en vidéo
La pose en huit étapes
L’emplacement du receveur a été réservé lors du coulage du sol, avec une profondeur et une largeur équivalentes à celles prévues pour le panneau. Celui-ci est recoupé sur mesure en longueur et ajusté en largeur à la scie égoïne.
La liaison entre la sortie du receveur et le départ de l’évacuation est réalisée à sec, pièce par pièce. Les assemblages sont repérés d’un trait de feutre. La pente d’écoulement est soigneusement vérifiée.
Le panneau est fixé à l’aide d’un mortier-colle flexible de type C2S. Après préparation du mélange, une première couche est déposée en fond de réservation, répartie et réglée au peigne cranté de 10 mm.
La pose se fait par double encollage. Le dos du panneau est enduit de mortier colle, égalisé avec un peigne de 6 mm ou même une spatule lisse. Attention à ne pas créer de surépaisseur.
Le panneau est mis en place et battu pour l’ancrer dans le mortier. En plus du respect de la pente, il faut vérifier, a contrario, que le panneau ne dépasse pas du niveau du sol destiné à recevoir le carrelage.
Des poids sont déposés sur le panneau jusqu’à la fin du séchage, le lendemain. L’évacuation est collée en alignant les repères. Puis elle est encastrée dans le receveur, scellée au mortier, en prévoyant un voile d’indépendance.
Le système d’étanchéité comporte des angles préformés, des bandes étanches qui préviennent les infiltrations. Ils sont collés dans une première couche de mortier frais, immédiatement recouverte par un second passage.
Les angles de sol sont traités de la même façon avec une bande à joint étanche scellée, ainsi que les liaisons entre le receveur et la maçonnerie et les angles des murs entre eux, sur toute la hauteur concernée par le carrelage.
L’emplacement du receveur a été réservé lors du coulage du sol, avec une profondeur et une largeur équivalentes à celles prévues pour le panneau. Celui-ci est recoupé sur mesure en longueur et ajusté en largeur à la scie égoïne.
La liaison entre la sortie du receveur et le départ de l’évacuation est réalisée à sec, pièce par pièce. Les assemblages sont repérés d’un trait de feutre. La pente d’écoulement est soigneusement vérifiée.
Le panneau est fixé à l’aide d’un mortier-colle flexible de type C2S. Après préparation du mélange, une première couche est déposée en fond de réservation, répartie et réglée au peigne cranté de 10 mm.
La pose se fait par double encollage. Le dos du panneau est enduit de mortier colle, égalisé avec un peigne de 6 mm ou même une spatule lisse. Attention à ne pas créer de surépaisseur.
Le panneau est mis en place et battu pour l’ancrer dans le mortier. En plus du respect de la pente, il faut vérifier, a contrario, que le panneau ne dépasse pas du niveau du sol destiné à recevoir le carrelage.
Des poids sont déposés sur le panneau jusqu’à la fin du séchage, le lendemain. L’évacuation est collée en alignant les repères. Puis elle est encastrée dans le receveur, scellée au mortier, en prévoyant un voile d’indépendance.
Le système d’étanchéité comporte des angles préformés, des bandes étanches qui préviennent les infiltrations. Ils sont collés dans une première couche de mortier frais, immédiatement recouverte par un second passage.
Les angles de sol sont traités de la même façon avec une bande à joint étanche scellée, ainsi que les liaisons entre le receveur et la maçonnerie et les angles des murs entre eux, sur toute la hauteur concernée par le carrelage.
Les points-clés
1-Précision
Le receveur a été conçu avec une pente de 1,19 % vers son caniveau.
2-Rigueur
Cette pente ne doit surtout pas être corrigée lors de la pose.
3-Poursuite
En sortie de caniveau, l’évacuation doit respecter une pente de 2 cm/m
Les risques
Dégradations assurées
Les problèmes liés à l’humidité sont favorisés par certaines situations :
- Une mauvaise étanchéité sous carrelage des parois en plâtre ou plaques de plâtre.
- Des joints de carrelage poreux.
- Un système d’étanchéité au sol inadapté ou incomplet, limité au seul receveur, par exemple.
- Un mauvais montage et des fuites au siphon, sous l’étanchéité.
- Des pentes d’écoulement insuffisantes.
- Un choix inadapté du revêtement de finition (galet, carreaux poreux, défaut de joint,...).
En résumé, la conception et la réalisation d’une douche à l’italienne reposent sur des critères techniques précis qu’il convient de respecter à la lettre.
