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Photo Frédéric Faure
La conception du bassin va rythmer le jardin. C’est tout naturellement par lui que les travaux commencent. Des travaux importants, puisqu'il s'agit de le créer de rien. Il faut donc déterminer et réaliser le tracé, acheminer l'eau jusque-là, et réaliser le bassin. Tout un programme mais dont le résultat vous récompensera de vos efforts.
Un bassin à partir de rien
Avant d'entreprendre le chantier, il n'y avait rien à cet endroit. Il s'agit d'un petit lopin de terre, d'environ 100 m2, voisinant un premier jardin mais dénué de végétation. Un petit coin nu apparemment sans intérêt.
Apparemment seulement, car au terme de ce chantier, le petit lopin de terre s'est transformé en ravissant bassin d'agrément. Non pas un bassin destiné à accueillir les grenouilles et les poissons et toute une flore abondante et exubérante mais davantage un bassin d'ornement, dont la base a été maçonnée, se faisant miroir pour refléter la végétation qui l'entoure. Pour obtenir ce reflet que nous recherchions, nous avons peint le fond en noir pour créer cet effet miroir.
Le résultat charmant ainsi créé est l'aboutissement de tout un travail de terrassement, installation de canalisation, pompage et filtration qui assure une bonne circulation de l'eau et donc une onde pure, parfaite pour créer un miroir liquide.
Frédéric Faure est Meilleur Ouvrier de France dans la catégorie Paysagiste, titre obtenu en 2011 grâce à la création du bassin que nous vous présentons sur cette page
Côté législatif
Que dit la loi concernant la création d'un tel bassin d'agrément de surface réduite ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, le code de l'urbanisme est muet sur le sujet. Il ne dispose d'aucun texte précis encadrant la création de bassin d'agrément. Si vous souhaitez néanmoins suivre une règlementation vous pouvez vous référer soit aux textes réglementant la construction des piscines privées, soit ceux encadrant ce que l'on appelle les eaux closes.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le code de l’urbanisme ne dispose d’aucun texte précis encadrant la création d’un bassin d’agrément.
Les préparatifs
Choisir son emplacement
Il est prévu d'installer le bassin sur un terrain de 190m2. C'est là que s'étendront les bassins, arche, terrasse et tout l'aménagement alentours. Ce bassin, qui sera le coeur d'un nouveau jardin, se trouve dans le prolongement d'un autre jardin qui existe déjà.
Établir son plan
La réussite d'un projet tient à la bonne préparation du chantier et notamment à l'établissement d'un plan précis. Tout doit être repéré : le niveau du terrain avant et après le terrassement, l'emplacement des canalisations, les cotes des différents éléments.
Créer un bassin
L’ensemble de la zone est délimitée en plantant des piquets, en tirant des cordeaux et en traçant au bleu sur le sol les zones du bassin prévue par le plan d’origine. Cette étape est presque la plus importante !
Photo Frédéric Faure
Le chenal principal est creusé sur une profondeur de 40 cm. Au premier plan la tranchée plus petite mais plus profonde (60 cm) servira aux éléments de pompage et traitement de l’eau. Le bassin final sera entouré de petits jets. C’est de ce point d’eau que partiront donc toute la redistribution de tubes mais aussi l’arrosage.
Photo Frédéric Faure
La partie du bassin est recouverte de tout venant sur 10 cm, compacté à la dameuse. Un treillis métallique est posé sur cales avant le coulage du béton qui formera la dalle.
Photo Frédéric Faure
Des blocs de ciment sont couchés sur le lit de béton, scellés entre eux, en laissant les réservations pour l’arrivée d’eau, le refoulement et le tube vers la lame d’eau de fontaine.
Photo Frédéric Faure
Les dalles de bordures sont posées sur un lit de mortier. Cette étape est importante et doit être réalisée avant d’étaler l’enduit étanche. Ce dernier est posé en deux temps. De type silico-marbreux étanche, il est mélangé avec une solution à base d’eau et de latex ce qui donne une sorte de primaire d’accrochage.
Photo Frédéric Faure
Quelques heures plus tard, le mortier silico-marbreux est appliqué seul…Le bassin doit être mis en eau rapidement avant le séchage complet de l’enduit étanche afin d’éviter des fissurations. Puis il est vidé séché pour application d’une peinture noire polyuréthane et créer ainsi cet effet «miroir».
Photo Frédéric FaureL’ensemble de la zone est délimitée en plantant des piquets, en tirant des cordeaux et en traçant au bleu sur le sol les zones du bassin prévue par le plan d’origine. Cette étape est presque la plus importante !
Photo Frédéric FaureLe chenal principal est creusé sur une profondeur de 40 cm. Au premier plan la tranchée plus petite mais plus profonde (60 cm) servira aux éléments de pompage et traitement de l’eau. Le bassin final sera entouré de petits jets. C’est de ce point d’eau que partiront donc toute la redistribution de tubes mais aussi l’arrosage.
Photo Frédéric FaureLa partie du bassin est recouverte de tout venant sur 10 cm, compacté à la dameuse. Un treillis métallique est posé sur cales avant le coulage du béton qui formera la dalle.
Photo Frédéric FaureDes blocs de ciment sont couchés sur le lit de béton, scellés entre eux, en laissant les réservations pour l’arrivée d’eau, le refoulement et le tube vers la lame d’eau de fontaine.
Photo Frédéric FaureLes dalles de bordures sont posées sur un lit de mortier. Cette étape est importante et doit être réalisée avant d’étaler l’enduit étanche. Ce dernier est posé en deux temps. De type silico-marbreux étanche, il est mélangé avec une solution à base d’eau et de latex ce qui donne une sorte de primaire d’accrochage.
Photo Frédéric FaureQuelques heures plus tard, le mortier silico-marbreux est appliqué seul…Le bassin doit être mis en eau rapidement avant le séchage complet de l’enduit étanche afin d’éviter des fissurations. Puis il est vidé séché pour application d’une peinture noire polyuréthane et créer ainsi cet effet «miroir».
Photo Frédéric FaureDétails techniques
Enterrer l'eau
Une canalisation d’eau doit être enterrée à une certaine profondeur qui dépend de différents critères comme la nature du sol (argileux, rocheux), son utilisation (voirie, voie carrossable, pelouse), les réseaux voisins (gaz, électricité), le gel… Le dessin ci-contre indique les distances théoriques minimales entre les différents réseaux (norme NF P98-332). L’eau, dans une gaine bleue, est au fond du trou, l’électricité basse tension, gaine rouge, est au-dessus (20 cm mini), puis le gaz (gaine jaune) et le téléphone (gaine verte).
La tranchée : La largeur de la tranchée est généralement de 1 m. Le fond de fouille est débarrassé des cailloux et objets tranchants, puis réglé en fonction de la pente (si nécessaire).
Le remblayage en sable roulé s’effectue couche par couche. Le remblai d’enrobage comporte le lit de pose, de 10 cm d’épaisseur et l’assise, qui cale les flancs du tuyau ou de la gaine. Par dessus, après la dernière canalisation enfouie, est étalé le remblai de protection, d’au moins 10 cm, toujours en sable. Enfin, le remblai supérieur est réalisé en terre végétale ou tout venant par couches damées de 30 cm d’épaisseur.
Un filet avertisseur de couleur appropriée est placé 30 cm audessus des canalisations concernées (bleu pour l’eau).
