La porte à galandage, est un bon moyen de gagner de l'espace dans une pièce. Elle peut rentrer dans la cloison et disparaître complètement. Si elle est posée en applique, elle s'efface sur le côté, sans empiéter sur l'espace disponible de la pièce. Son installation requiert une prise de mesure précise et une installation soignée pour que le coulissement de la porte soit fluide.
Une porte escamotable
Amusant comme certains termes perdent leur sens originel. Car le galandage désigne une cloison montée en éléments posés sur chant, les carreaux de plâtre par exemple. Désormais, il désigne une porte escamotable. Et pour la beauté du geste, celle-ci disparaît dans une ossature métallique pour plaques de plâtre, spécialement adaptée. La première journée sera consacrée au montage de cette structure. La seconde, à la pose de la porte et aux finitions. Avant de commencer, il faut donc un encadrement de porte dans la cloison, deux fois plus large que d’habitude, pour loger le vantail coulissant et son caisson.
Jour 1 : Pose des rails et montants
Préparer le plan
Les dimensions de l’encadrement sont calculées à partir de celles de la porte. N’oubliez pas dans vos calculs la cloison creuse qui cache le vantail (dans notre exemple, un vantail de chaque côté). Ajoutez à cette mesure 1cm de marge. En hauteur, c’est la mesure de la porte plus 9cm.
Couper et visser le rail
Le rail de guidage est recoupé à la largeur de l’encadrement. Puis il est vissé sous la traverse en bois. Celle-ci comporte deux parties. La plus fine sera encastrée dans le caisson.
Visser la traverse supérieure
La traverse supérieure en bois est vissée dans le rail d’ossature de la cloison. Du côté du caisson, elle mesure la même largeur.
Poser un rail inférieur
Le guidage inférieur est réalisé à partir d’un rail standard de 48 mm. Il est retaillé à l’équerre, à la largeur du caisson. Il est également possible de fixer un rail droit au sol puis un second rail en montant vertical, dans l’ossature de la cloison.
Mettre en place les montants
À la différence des profilés habituels, les montants métalliques du caisson sont plats pour permettre le coulissement du vantail. Montés par paire, un de chaque côté, ils sont bloqués dans le rail bas par une cale d’espacement.
Visser les montants
Les montants sont ensuite vissés dans la traverse en bois, après avoir soigneusement contrôlé leur alignement vertical au niveau à bulle. Le caisson comporte deux paires de montants.
Jour 2 : Mise en place des portes
Enfiler les chariots dans le rail
Les chariots de roulement sont enfilés dans le rail de guidage. Ils doivent coulisser librement. Cette étape facile à réaliser n’en reste pas moins un moment-clé. Si les chariots se déplacent avec difficulté, imaginez la porte plus tard. Il vaut mieux réviser la pose des rails
Installer un amortisseur
Le chant supérieur de la porte est équipé des deux platines de raccordement pour les chariots et d’un amortisseur de fermeture avec sa butée d’arrêt latérale. Cet amortisseur n’est pas un luxe car une porte qui claque dans un caisson, c’est bruyant et ça ne reste pas longtemps en bon état.
Arrimer les chariots
La porte est engagée de biais de façon à pouvoir arrimer les chariots sur les platines, l’un après l’autre. Le coulissement est testé et réglé en agissant sur les écrous de blocage des chariots.
Visser la plaque de plâtre
Les deux côtés du caisson sont fermés par une plaque de plâtre de 13 mm d’épaisseur, recoupée sur mesure, vissée dans la traverse en bois et les montants verticaux. Les joints sont traités comme d’habitude, avant mise en peinture.
Mettre en place le kit d'habillage
Après séchage de la peinture, le kit d’habillage est mis en place, en commençant par les montants pour finir avec les traverses supérieures. Les éléments sont d’abord sciés aux bonnes dimensions. Leur mise en place est vérifiée avant leur fixation définitive au mastic-colle.
Autres systèmes de pose et motorisation
Galandage ou applique
Le système à galandage est esthétique des deux côtés de la cloison. Il est particulièrement indiqué pour jouer sur les volumes d’une grande pièce, salon / salle à manger par exemple. Mais il n’est pas exempt de quelques inconvénients.
- Le premier concerne l’entretien puisqu‘il est impossible de dépoussiérer l’intérieur du caisson sans démonter la porte.
- D’autre part, cette partie est creuse lorsque le vantail est fermé, ce qui peut la rendre sonore et peu isolante, puisqu’il n’est pas possible d’intercaler une isolation thermique entre les montants. Il existe bien des solutions adaptées pour associer cette isolation avec le galandage lorsqu’il s’agit d’une baie de façade, mais la mise en œuvre reste d’une grande complexité.
- Le troisième inconvénient est la résistance à l’usage de l’ensemble du kit. Car s’il reste toujours possible d’intervenir sur le roulement du vantail après avoir démonté l’habillage, l’opération peut s’avérer hasardeuse en cas de blocage en position ouverte, à l’intérieur de la cloison.
D’autre part, les systèmes de galandage pour porte intérieure sont généralement conçus pour des épaisseurs d’ossature standard (48 mm) et ne peuvent pas servir à équiper une porte-fenêtre extérieure. Un système de coulissants en applique, posé sur l’un des deux côtés de la séparation ne présente pas ces inconvénients. La cloison peut être isolée. Le système est facile à entretenir et à réparer. En revanche, la pose en façade est toujours exclue.
Porte motorisée
Pour les amateurs d’apparition à la James Bond, la motorisation des portes escamotables existe aussi, à impulsion, détection de mouvement, ou télécommande radio.
Différents procédés sont proposés :
L’un d’entre eux intègre le moteur dans le rail haut.
Un autre utilise un moteur fixe encastré dans le caisson et un entraînement par courroie.
Un troisième remplace la courroie par un système électromagnétique.
Ces procédés disposent tous d’une sécurité vis-à-vis des obstacles et d’un déplacement doux, parfois silencieux. Dans certains cas, il faut agrandir le caisson.
Et il ne faut pas oublier l’alimentation électrique lors du montage de la cloison.