Il s’agit ici de l’application, dans les règles, d’un enduit monocouche en finition grattée. Comme il faut toujours associer le geste à la parole, c’est l’occasion de s’essayer sur un bâtiment annexe, avant de s’attaquer à la façade principale.
Un enduit dans les règles
La base et les différentes étapes sont enseignées et reproduites sur des surfaces réduites. C’est d’ailleurs ce qui se pratique dans tous les collèges et lycées techniques. Puis l’élève va parfaire le geste pendant son stage en entreprise. Car la réalisation d’une grande surface demande du métier et quelques réflexes, afin de s’adapter aux conditions du chantier. Prenez le délai de prise de l’enduit, par exemple. Entre 5°C et 30 °C, les deux extrêmes des conditions de pose, ce délai est sensiblement différent. Sur une façade entière, il ne faut pas laisser le soleil durcir l’enduit, mais aussi gérer l’échafaudage, l’évacuation des déchets, l’emploi du temps… Le produit utilisé est de type monocouche (OC). L’application manuelle convient pour de petites surfaces. Pour de plus grandes, un chantier mécanisé, à l’aide d’un pot à projeter, est recommandé.
La réalisation d’une grande surface d’enduit demande du métier et quelques réflexes, afin de s’adapter aux conditions du chantier.
Détails pratiques
Le choix du mortier
La composition de l’enduit performanciel (fabriqué en usine) est fonction de la nature du support, de son état, de l’exposition de la façade, des moyens mis en œuvre et du type de finition souhaité (gratté, taloché, rustique,…). Sa résistance est déterminée en fonction de celle du support. Pour un enduit monocouche, il faut une catégorie OC1 pour les murs Rt1 (ex. Béton cellulaire), OC1 ou OC2 pour les murs Rt2 (ex. Bloc béton allégé). Pour les supports Rt3 (blocs béton, briques,…), n’importe quelle catégorie peut être mise en œuvre (OC1, OC2 ou OC3). D’autres critères peuvent être pris en compte, comme l’imperméabilité de l’enduit (sec), sa rétention d’eau (frais), en plus bien sûr, de la couleur éventuelle, de la granulométrie (selon l’aspect souhaité, grain fin ou moyen), la méthode de mise en œuvre ou la durée pratique d’utilisation.
Quelques erreurs
Les plus fréquentes provoquent la fissuration de l’enduit. Celle-ci peut être causée par un excès d’eau de gâchage, un temps de malaxage insuffisant, une mauvaise humidification du support, un temps trop chaud ou trop sec, des épaisseurs d’applications variables, etc. Un enduit raté peut aussi laisser passer l’eau (mal serré, épaisseur insuffisante), se décoller (grillage, mauvaise préparation, traces de graisse,…). Bref, les occasions ne manquent pas alors prenez le temps de vous faire la main !
La pose en vidéo
La pose en douze étapes
Les points-clés
1-Mise à sac
La bétonnière est mise en route, puis le mortier est versé en premier, toujours par sac entier.
2-Rafraîchissement
L’eau de gâchage est ajoutée. Elle est précisément dosée en fonction des indications du fabricant.
3-Double gâche
Le mélange tourne au moins 3 minutes avant son utilisation. Il est regâché à la truelle avant son application.
En savoir plus
Préparation du support
Le support doit être sain, propre et dépoussiéré, exempt de toutes traces de plâtre, peinture ou pulvérulence, salpêtre ou suie, etc. Les supports en béton cellulaire doivent être dépoussiérés à la brosse souple et griffés en cas de surface lisse. Les supports en béton sont lavés et brossés ou lavés à haute pression. Les balèvres trop saillantes doivent être arasées. Les défauts de planéité trop importants doivent être rattrapés.