Transformer la cabane au fond du jardin en centrale photovoltaïque a de quoi séduire. Il faut toutefois rester modeste sur les objectifs. Ici, il s’agit de pouvoir recharger un vélo électrique, toute l’année, grâce à des panneaux photovoltaïques installés sur le toit. Et c’est déjà beaucoup.
Installation autonome
Ce chantier est une application pratique d’une installation en site isolé. Il n’est donc pas raccordé au réseau, pas plus celui d’Enedis que celui de la maison. Sinon, la procédure est différente et, surtout, extrêmement administrative (déclaration de travaux, installation professionnelle, contrôle Consuel, raccordement Enedis, contrat de revente, etc.).
Micro onduleur
Le cabanon sur lequel il est réalisé mesure moins de 20 m2. Il n’y a donc aucune déclaration à faire. Le kit installé ici, intégré en toiture, se compose de deux panneaux pour une puissance totale installée de 600 watt-crête. Cette valeur n’est jamais atteinte en condition d’usage. A cela s’ajoutent les pertes liées à la transformation du courant électrique par les micro-onduleurs afin de le rendre exploitable.
Si la maisonnette n'est pas raccordée au réseau, prévoyez des batteries de stockage
Intérêts du photovoltaïque
Production espérée
Au final, l’installation, redressée en 12 volts de tension, permet de recharger un vélo électrique et de stocker le surplus de production pour les mauvais jours et surtout pour continuer à charger le soir. Le kit complet mis en œuvre ici en généréal 25 % moins cher sans les batteries de stockage étanche, régulateur de charge. Un deuxième scénario est possible : disposer d’une maisonnette raccordée au réseau électrique via la maison principal. Dans ce cas, nul besoin de batteries. Soit le courant est directement consommé par la recharge des vélos, soit par les appareils de la maison. Et si rien n’est branché, le surplus repart dans le réseau public et réduira votre facture. Enfin, très à la mode depuis la crise énergétique, les kits photovoltaïques que l'on fixe sur les murs et qu'on déplie avec un angle tourné vers le soleil. Ils sont branchés directement ... sur une prise électrique de la maison et chargent votre réseau en direct ce qui permet de faire baisser votre facture.
Visibilité sur le toit
Le caractère esthétique d’une intégration en toiture est surtout sensible sur des couvertures sombres et à faible relief. Sur des tuiles canal ou des pannes flamandes, le panneau reste très visible. Il est plus simple, et moins risqué pour l’étanchéité, de recourir alors à une pose en surimposition, par-dessus.
La pose en vidéo
La pose en dix étapes
Les points-clés
Un panneau photovoltaïque transforme l’énergie radiative (et non radioactive) du soleil en énergie électrique.
1-Des électrons excités
Les particules de lumière excitent les électrons des cellules photovoltaïques.
2-Création du courant
L’électron s’échappe et le courant ainsi créé est capté par le micro-onduleur.
3-Micro-onduleur
Ils vont produire un courant que le micro-onduleur redresse pour le rendre utilisable, sous des tensions habituelles de 12 à 240 volts. 12 volts pour être stocké sur batteries ou 240 V pour être consommé en direct.
4-Coupure
Si votre cabanon est raccordé au réseau public vous pourrez même revendre votre surproduction.
En savoir plus
Un pari sur l'avenir
En France, à l’heure actuelle, produire son électricité photovoltaïque n’est pas rentable pour une installation domestique. Il est impossible de gagner de l’argent avec. En revanche, une fois l’investissement digéré, cela permet de réaliser d’importantes économies sur la facture d’énergie. D’abord, parce que tout ce qui est produit par le toit n’est pas à payer auprès du fournisseur. Ensuite, parce que les détenteurs de l’installation adaptent leurs habitudes : finies les heures creuses nocturnes. L’électroménager tourne en journée, en pleine production solaire.
Pour une installation de puissance supérieure à notre exemple, sur le toit principal et raccordée au réseau, différentes solutions sont proposées, à savoir la revente totale, la revente partielle et l’autoconsommation. Dans le premier cas, toute l’électricité produite est revendue. Dans le deuxième, seul le surplus de production est revendu, déduction faite de la consommation instantanée du foyer. En autoconsommation, rien n’est revendu. Dans bien des cas, ce dernier point est une chimère très onéreuse, car il faut surdimensionner l’installation et le stockage, ce qui engendre des coûts déraisonnables.