Pleine comme du carreau de plâtre, légère comme des plaques sur ossature, telle pourrait être la définition de la cloison en carreaux de béton cellulaire. Du premier, elle retient la facilité de pose et les applications possibles. Parmi celles-ci : le cloisonnement d'un bureau.
Un matériau simple d'utilisation
Le carreau de béton cellulaire existe en trois épaisseurs 5, 7 ou 10 cm. La première est réservée aux aménagements et aux habillages divers, pour monter un placard, un plan de travail, un tablier de baignoire, une hotte de cheminée… Pour une cloison de distribution, le carreau de 7 cm sert de standard, comme son homologue en plâtre. Le carreau de 10, moins usité, permet d’encastrer plus facilement des réseaux. Il faut d’ailleurs noter que les règles de construction se rapportent au DTU 25.31, établi pour les carreaux de plâtre. À partir de 7 cm, les carreaux sont dotés d’un profil d’emboîtement qui facilite le calage et l’alignement. Les carreaux ne sont plus encollés que sur deux chants seulement. Le format des carreaux est classique, soit 62,5 cm de long pour 50 cm de haut, pour un poids de 15 kg pièce en 7 cm.
Le béton cellulaire résiste à l’humidité et peut être monté dans les pièces humides en version standard.
Les avantages du béton cellulaire
Le béton cellulaire résiste à l’humidité et peut être monté dans les pièces humides en version standard. Il est incombustible, n’émet pas de gaz, ni de fumée en cas d’incendie, pas plus que de COV. Enfin, il est, un peu, isolant (R = 0,5 m².K/W en 7 cm) ce qui permet au moins de limiter les effets de paroi froide et la condensation.
Côté chantier, le béton cellulaire est aussi fragile que le plâtre et ses arêtes craignent les chocs. Un carreau cassé peut toutefois servir pour les ajustements. Sa poussière est moins fine que celle du plâtre et se balaie plus facilement. En revanche, comme il s’agit de ciment et de sable, elle est particulièrement agressive pour les aspirateurs domestiques.
Pour la finition, il est possible de carreler directement, sans enduire, mais en utilisant un mortier‑colle adapté. Dans la plupart des cas, il faut toutefois réaliser un enduit pelliculaire ou poser une toile de verre. Les encastrements de réseaux sont faciles à creuser. Il existe même un outil spécial pour cela, une sorte de gouge métallique. Sinon, un vieux ciseau à bois ou un burin font l’affaire. Les règles à respecter (parcours, distance, voisinage, etc.) sont les mêmes que celles du carreau de plâtre.
Le montage en vidéo
Le montage en douze étapes
Les points-clés
1-Arase
Avant de démarrer le rang suivant, le dessus des carreaux est arasé avec une planche à poncer.
2-Coup de balai
Les carreaux sont dépoussiérés au balai avant d’appliquer la colle.
Ce procédé permet de rectifier facilement des décalages d’un carreau à l’autre. Dans le cas d’une cloison, c’est rarement nécessaire, à condition de bien ajuster la mise en place de chaque élément.
Techniques de montage
Semelle, cornière en U ou rien ?
Sur un sol lisse, en béton, par exemple, le montage est direct. S’il est irrégulier, une arase au mortier rétablit le niveau. Dans les pièces humides, le rail en U est nécessaire pour protéger le pied de cloison. Pour un plancher en bois, le montage est posé sur un tasseau de section carrée de même format que le carreau (7×7 cm pour du 7 cm).
Montage désolidarisé
Ce procédé est recommandé pour améliorer les performances acoustiques et, surtout, limiter les risques de fissuration de la cloison provoqués par les contraintes imposées par le gros œuvre. Au sol, la cornière en U remplit cette fonction. Contre le mur, une bande résiliente est collée sur toute la hauteur d’étage et la largeur de la cloison, avant le montage de celle‑ci. Des feuillards métalliques assurent la stabilité de la cloison. Enfin, en tête de cloison, le bourrage est réalisé à la mousse expansive, au mortier, ou avec de la bande résiliente.