Les planchers mixtes bois et béton

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Le plancher mixte bois-béton est la deuxième déclinaison principale des planchers en bois, à côté du classique plancher bois que tout le monde connaît, qui fait le charme des maisons anciennes et réchauffe les habitations modernes. Ici il s'agit de marier les qualités des deux matériaux pour un plancher léger et solide à la fois.

Mariage mixte

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Attention, il ne faut pas confondre le plancher mixte bois-béton, où les deux éléments sont intimement liés pour tirer au mieux partie des qualités des matériaux, à une chape en béton rapportée sur plancher bois. Dans le second cas, deux ouvrages sont superposés - le plancher bois et la dalle béton - et ne constituent pas un ensemble homogène comme c'est le cas pour le plancher mixte bois-béton. Il faut dire que les deux éléments du plancher mixte sont intimement liés par la répartition de nombreux connecteurs qui assurent leur cohésion.

L'intérêt de la technique du plancher mixte est qu'elle permet, en rénovation, de conserver des planchers anciens encore en bon état. Cela diminue le coût du chantier, puisque la surface devant accueillir le plancher béton est déjà constituer, il ne reste qu'à le préparer à recevoir le béton. L'autre avantage c'est que le plancher mixte permet de préserver l'aspect du plancher ancien, sur la face inférieure, ce que ne rend pas possible un plancher béton. Du dessous, vous pouvez admirer un magnifique solivage, quand au dessus, s'étend un plancher béton qui apporte une inertie intéressante, une bonne isolation acoustique et thermique et enfin freine la propagation du feu en cas d'incendie.

Un autre avantage du plancher mixte est évidemment son poids. Sa mise en place permet d'alléger considérablement les charges que va devoir supporter la structure.

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Le plancher mixte est une alliance pertinente entre un matériau léger ayant de bonnes performances en traction et un autre plus lourd qui apporte la masse.

Les avantages du plancher mixte

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Cette technique était plutôt réservée à la rénovation, car elle permet de conserver les planchers existants tout en leur permettant d’augmenter leur portée, leur rigidité et leur capacité de charge. Cela étant, avec les évolutions réglementaires récentes, il est possible que cette technique connaisse un regain d’intérêt dans le neuf, en apportant à la construction bois ce qui lui manque, à savoir l’inertie du béton. Cela permet ainsi de disposer de poutres ou dalles massives offrant une bonne résistance au feu, un écran efficace avec la dalle pour freiner la propagation directe de l’incendie entre deux étages. C’est une alliance pertinente entre un matériau léger ayant de bonnes performances en traction et un autre plus lourd qui apporte la masse, tout aussi intéressante pour l’isolation acoustique que thermique, et la rigidité en flexion.

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La technique

Le procédé combine deux éléments classiques, à savoir un plancher bois standard composé d’un platelage sur solives et une dalle de béton armé coulée en œuvre. L’astuce spécifique est de prévoir des connecteurs entre les solives et la dalle de manière à empêcher les glissements.

Pour le point singulier que constitue la liaison avec les murs porteurs en périphérie, deux écoles sont en concurrence. Il y a d’abord celle du béton qui consiste à réaliser cette connexion au niveau de la dalle, au droit des chaînages, avec des liaisons continues particulièrement résistantes et rigides, comme cela se fait pour un plancher coulé en œuvre classique. Dans cette configuration, il est même possible de réserver les appuis à la seule dalle en béton, les solives étant suspendues dessous, par leur ancrage, sans liaison avec les murs, pour jouer un rôle de nervure. La seconde école reprend les principes du plancher bois avec l’ancrage des solives dans les chaînages des murs. Cela permet d’intercaler un isolant en périphérie de la dalle afin de limiter les ponts thermiques en cas d’ITI. Mais elle n’est pas recommandée en zone sismique.

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Le rôle des connecteurs

De très nombreux connecteurs permettent d’assurer la liaison entre le plancher et la dalle. Leur répartition et leur densité sont calculées pour supporter les efforts de cisaillement. Une partie est plantée dans la solive, au travers du fond de coffrage et une autre dépasse pour être noyée dans le béton.

Il y a d’abord les connecteurs classiques de type tige, comme les clous, les vis, les tirefonds ou les goujons, puis les connecteurs surfaciques (anneaux, crampons, tubes ou plaques perforées fixées dans les flancs des solives) et enfin les connecteurs filants, semblables à un treillis de poutrelle ou un profilé en T.

Une variante consiste à tailler le sommet des solives en relief pour assurer le blocage avec des trous, des entailles ou des tenons. C’est le verrouillage de forme. Il faut également prévoir un film d’interposition (polyéthylène ou polyane) afin d’éviter le détrempage du bois par le béton liquide lors du coulage.