C’est le type de finition qui apparaît le plus simple à réaliser. Passer le rouleau, tout le monde sait le faire. Ou du moins, le croit-il. Mais pour un résultat impeccable, il est indispensable de disposer d’un support sans défaut.
Finition la plus simple ... ou presque
Une grande partie de la difficulté de la peinture se reporte sur les travaux préparatoires et sur le choix du produit à appliquer en fonction du support et du résultat recherché. Lorsqu’il s’agit de peindre un matériau, celui-ci est dénommé subjectile. En extérieur, il doit être entièrement accessible, ce qui impose la mise en place d’un échafaudage, voire le dégagement de toute végétation qui pourrait gêner l’application. D’autre part, tous les éléments qui ne sont pas à peindre doivent être protégés au préalable.
L'état des supports
Les façades doivent être propres, exemptes d’humidité, de moisissures, d’efflorescences, de rouille, de graisses ou autres. Le support doit aussi être sec (moins de 5 % d’humidité), non poudreux et d’un pH inférieur à 13. Rappelons qu’un enduit à liant hydraulique est un produit fortement basique. Pour descendre en-dessous de ces 5%, un délai de séchage de l’enduit de 4 à 5 semaines est nécessaire.
Les joints de dilatation du gros œuvre, ainsi que les soubassements à moins de 25 cm du sol, ne sont pas à peindre. Des précautions sont à prendre pour des surfaces horizontales.
La préparation des supports dépend aussi de la qualité du résultat recherché (voir ci-dessous). Ainsi, pour la planéité d’un enduit au ciment, il faut distinguer les enduits courants (1 cm sous la règle de 2 m) ou soignés (5 mm). Pour du béton banché, il s’agira d’un parement élémentaire, ordinaire, courant ou soigné. À l’extérieur, seul un parement soigné peut recevoir une peinture. Un parement courant suffit pour un RPE (Revêtements Plastiques Épais).
Avant l’application de la peinture, des couches intermédiaires sont souvent nécessaires. Il s’agit par exemple de régulateurs de fond, d’hydrofuges, ou d’impressions fixantes qui favorisent l’accrochage. Le support est égrené et dépoussiéré.
L’exécution des peintures, le terme officiel, est réalisée en suivant les prescriptions du fabricant, en particulier pour les outils d’application, le nombre de couches, le délai de recouvrement, etc. En extérieur, il faut aussi tenir compte des conditions climatiques, aussi bien la température que le vent, le taux d’humidité de l’air ou l’ensoleillement, qui ont des conséquences directes sur la qualité d’application, le séchage de la peinture et sa tenue dans le temps.
En extérieur, le subjectile doit être entièrement accessible, ce qui impose la mise en place d’un échafaudage, voire le dégagement de toute végétation qui pourrait gêner l’application.
Les cinq familles de peinture
Compte tenu de l’universalité des applications et de l’imagination chimique qui préside à leur formulation, les peintures et produits assimilés appartiennent à une très large famille. Cela tient aussi à l’antériorité du procédé qui, sans remonter aux grottes de la préhistoire, est à l’origine des industries chimiques et pharmaceutiques modernes, toutes deux issues des recherches sur les teintures, à la charnière entre les XVIIIe et XIXe siècles.
Les peintures sont classées en cinq familles :
Famille I :
Elle est la plus générale et accueille tous les produits à feuil mince, sauf ceux dont les particularités les classent ailleurs. Elle est divisée en 10 catégories.
- la classe 1 est celle des peintures traditionnelles à l’eau (lait de chaux, silicatées,…).
- la classe 2 est celle des peintures à l’huile.
- la classe 3 est celle des blancs et des colorants broyés ou concentrés.
- la classe 4 est celle des peintures alkydes, qui comprend, entre autres, les glycérophtaliques et certaines émulsions aqueuses.
- la classe 5 est celle des peintures cellulosiques.
- la classe 6 est celle des polyesters et polyéthers (polyuréthane, époxy,…).
- la classe 7 est celle des peintures vinyliques, acryliques et copolymères. Elle est redivisée en sous-classes par genre et par phase, solvant ou aqueuse.
- la classe 8 est celle des élastomères.
- la classe 9 est celle des résines bitumeuses.
- Et la classe 10 recense toutes les formules qui n’ont pas déjà été citées, des gommes laques aux esters époxydiques, en passant par les siloxanes…
Famille II :
Elle regroupe les peintures épaisses et notamment les RPE (Revêtement Plastique Épais) et RME (Revêtements Minéraux Épais). Elle ne comprend que trois catégories, vinyliques, acryliques et copolymères, ou autres.
Famille III :
Elle recense les enduits intérieurs de peinture, classés en quatre catégories, en phase solvant, en phase aqueuse, en poudre (enduit de lissage, …) ou autres.
Famille IV :
Elle répertorie le reste des enduits et mastics, en quatre catégories, depuis le mastic vitrier (classe 1) jusqu’aux enduits extérieurs (classe 4) en passant par les bouche-pores pour le bois (classe 3).
Famille V :
Elle est celle des produits bitumeux qui n’ont pas encore été cités, applicables à froid, en classe 1, ou à chaud, en classe 2.
En principe, les emballages doivent porter les indications permettant d'identifier le produit et de déterminer les précautions particulières à prendre pendant son transport et en cours de manipulation. Parmi les mentions obligatoires figure la caractérisation du produit au sens de la norme NF T 36-005, c’est-à-dire son appartenance à une famille.
Les principes des 6 étapes d'une pose
Même les finitions sont notées !
Finition A, B ou C ?
Comme à l’école, le travail du peintre est noté et codifié.
La finition A, la planéité finale est satisfaisante. L’aspect est uniforme, parfaitement lisse, voire légèrement poché. Il ne subsiste que de faibles défauts d’aspect.
La finition B, la planéité est celle du support. Il peut y avoir quelques défauts d’aspect (poché, structuré) ou de reprise, si les plus visibles sont corrigés.
La finition C se contente de couvrir et de mettre en couleur le support, dont le relief et les défauts restent visibles. Un aspect poché présente un relief plus ou moins marqué laissé par le rouleau lors de l'application. Un aspect structuré est clairement visible, parfois volontairement. De manière générale, la finition C suffit pour les travaux extérieurs.