
Des calcaires broyés, de la poudre de pierre, des sables fins associés à du ciment blanc ou de la chaux, avec parfois quelques pigments. La grande diversité des formulations de la pierre reconstituée offre une large palette de finition, du sur-mesure en quelque sorte.
Les avantages de la pierre reconstituée
Le grand intérêt de cette solution, c’est le moulage des éléments qui assure leur calibrage précis. Et comme le procédé est industrialisé, l’homogénéité des lots et de leurs aspects est garantie, avec un minimum de pertes.
Plein, creux ou en plaquette :
La pierre reconstituée joue principalement sur son apparence. Elle est donc surtout utilisée pour le montage de maçonneries « à pierre vue ». Dans l’absolu, ces blocs peuvent être mis en œuvre pour bâtir une maison entière. Mais pour des raisons de coût, il est souvent plus intéressant de recourir à d’autres solutions. Car la pierre reconstituée est proposée sous trois formes.
Les blocs pleins, pleine masse
Ils sont lourds, ingélifs et résistants à tout. Le montage est réalisé à bain soufflant ou à joint mince au peigne à colle, au choix du poseur. Les blocs pleins sont proposés en différents formats. Ils permettent la réalisation de murets, séparations et aménagements de jardin maçonnés.
Les plaquettes de parement
Elles sont des revêtements décoratifs en pierre reconstituée qui se posent par collage ou agrafage (façades ventilées). Elles ne participent donc pas à la résistance du mur mais apportent du cachet à une maçonnerie banale, rapidement et à moindre coût. Ces plaquettes sont proposées à l’unité ou en kit.
Les 6 étapes pour monter un muret en blocs
Un muret de clôture en kit se compose de blocs droits ou irréguliers, conçus pour s’emboîter les uns dans les autres. À vous de composer !

1. Une semelle de béton n’est pas nécessaire pour des hauteurs < à 60 cm mais permet toujours de bâtir sur un support plan et propre. Repérez l’emplacement du muret au cordeau.

2. Les blocs sont posés à l’avancement. Ils sont fixés à l’aide de plots de mortier-colle. Pour certains blocs, le mortier est étalé à la spatule crantée, comme pour du carrelage.

3. Les rangs suivants sont montés sur le même procédé, en suivant le calepinage proposé par la notice et en décalant les joints verticaux.

4. Les découpes sont réalisées au disque à tronçonner. Pour réduire les poussières, il est possible d’utiliser une scie à plaquette carbure comme pour le béton cellulaire. Mais c’est plus long.

5. Le couronnement est collé sur le sommet du muret à l’aide d’un boudin continu de mortier.

6. Les joints de montage sont beurrés au ciment. Le surplus est brossé dès que le ciment débute sa prise. Pour faciliter l’application, il est possible d’utiliser une poche à douille. Un sac en plastique dont un angle aura été coupé aux ciseaux fera également l’affaire.
Habillage d'un mur porteur
Les façades en pierre mince attachée

Le principe consiste à habiller les murs porteurs d’un revêtement en pierre, naturelle ou reconstituée, qui assure la finition décorative et la protection selon le principe de la façade ventilée : l’air circule librement derrière les pierres et participe ainsi à l’équilibre thermique et hygrométrique du mur porteur. Le sandwich est souvent complété par une épaisseur d’isolant dressée contre la maçonnerie. L’attache des pierres est un système d’agrafes métalliques, prises ou non dans un polochon (un gros boudin de mortier). Les prescriptions techniques sont détaillées dans le DTU 55.2.
Cette technique est principalement utilisée pour l’habillage des façades de grande hauteur. En habitat individuel, le revêtement décoratif en pierre est plutôt collé directement sur la façade.