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C'est le principe du jouet, la brique plastique, appliqué à la réalité de la maçonnerie, avec le « parpaing », le bloc béton. Dans sa forme classique, la différence tient au lit de mortier… Et à quelques recommandations professionnelles, qui éviteront à votre chef-d’œuvre de s’écrouler comme un château de cartes.
Parpaing, agglo ou bloc ?
On l'appelle communément le bloc béton mais il a plusieurs nom. Le bloc de béton manufacturé (BBM) s’appelle aussi bloc de béton de granulats ou aggloméré, sans oublier parpaing, ou encore plot ou plotet. Qui a raison ? Qu’importe, l’essentiel est de se comprendre entre bâtisseurs.
Ce que l'on peut dire c'est que les puristes de la maçonnerie refusent l’appellation "parpaing" qui désigne à l’origine une pierre suffisamment belle et taillée pour être vue des deux côtés d’un mur. Au final, il faut retenir que le bloc béton est en général composé de près de 87 % de granulats et de 6 % d’eau, le reste étant le ciment. Il existe plus d’une centaine de références de blocs.
L’écrasante majorité des blocs béton mesure 20 cm de haut pour 50 cm de long, mais il existe aussi des modèles en U pour chaînage horizontal, des blocs creux pour les poteaux d’angle, des blocs pleins plus résistants au poids et au feu, et même des blocs à base de granulats spéciaux comme la pierre ponce ou le schiste, ces composants améliorant leurs qualités d’isolation thermique. Il existe aussi de nouveaux blocs de béton cellulaire que l’on pose à joint mince et non plus sur lit de mortier comme les blocs traditionnels.
Nous parlons ici du bloc béton standard, qui lui nécessite un lit de mortier pour être posé. Nous reprenons les règles de base à savoir et les astuces des professionnels pour réussir l'édification d'un mur solide et stable.
Pour un bâtiment, avant d'étaler le lit de mortier, il faut d’abord dérouler une barrière anti-remontées.
Préparer le lit du mortier
Une ligne tracée sur la semelle de fondation permet de repérer le nu extérieur. Pour le premier rang, l’épaisseur est plus importante, par la suite, 2 cm suffisent. Pensez à humidifier la semelle avant d’appliquer le mortier. Notez que pour un bâtiment, il faut d’abord dérouler une barrière anti-remontées. Le lit de mortier est juste égalisé, pas lissé.
A. Gâchage
Le mortier est gâché ferme : il doit se tenir sans paraître sec. Il est d’abord appliqué en cordon le long des tracés.
B. Application
Puis étalé en lit d’épaisseur continue.
La pose du bloc
Ils sont posés à plat, alignés sur les cordeaux, rectifiés de niveau. Lorsque le rang est terminé, les débords de mortier du lit de pose sont rectifiés. Un nouveau lit de pose peut être étalé immédiatement.
C. Mise en place
Les blocs sont mis en place dans le mortier frais, les uns à la suite des autres, côté creux dessous.
D. Bourrage
Puis les joints verticaux sont remplis en bourrant bien le mortier avec la pointe de la truelle.
L'astuce du Pro
Il y a toujours des coupes à effectuer. Mais, compte tenu du format des blocs et du type de montage, cela tombe toujours sur une série d’alvéoles. N’importe quel outil pointu convient (marteau, burin…). Avec un peu d’expérience, la coupe s’effectue directement à la massette : il suffit de tapoter la ligne de coupe avec l’angle de la massette, d’abord les côtés, puis le fond et le bloc casse. Le côté coupé est toujours placé contre le parpaing précédent.
Pour couper un bloc proprement, marquez d’abord la ligne de coupe tout autour du bloc.
Puis donnez un coup sec exactement sur cette ligne.
Le geste Pro
1. Les blocs doivent être alignés sur les deux axes, horizontal et vertical.
2. Les niveaux sont rectifiés au maillet et régulièrement vérifiés sur le rang.
3. Les blocs de départ et d’arrivée aux angles sont mis en place en premier et servent de guide aux intermédiaires.
Les cours à retenir
À faire
Les blocs sont décalés d’au moins 1/3 de leur longueur d’un rang sur l’autre. Dans l’angle, le sens de pose est alterné d’un côté et de l’autre.
Ne pas faire
Les blocs ne sont pas décalés d’un rang sur l’autre. Il se crée des lignes de faiblesse qui ne permettent pas au mur d’assurer son rôle porteur.
1. L’épaisseur du lit de mortier permet de compenser un décalage éventuel, mais seulement à condition de ne pas dépasser quelques millimètres. Au-delà du centimètre, vous êtes assuré de rencontrer de nouveaux problèmes dès le rang suivant.
2. La pose du premier rang est déterminante pour la suite de l’élévation. Prenez le temps de bien l’ajuster selon les trois axes d’alignement, longueur, largeur et hauteur, vérifiés à la règle et au cordeau.
3. Un pro étale son lit de mortier sur une rangée complète avant de poser les blocs en série puis de remplir les joints verticaux avec le lit de pose suivant. L’amateur se contentera d’appliquer la même procédure, mais sur une demi-douzaine de blocs seulement.
