Projeter un enduit à la truelle : Les bases

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À voir un maçon, projeter un enduit à la truelle sur un mur paraît évident. Sauf que, lorsque l'on essaie soi-même le résultat est loin d'être le même. Les premières projections finissent partout, sauf sur le mur. Les suivantes s’accrochent quelques instants, puis retombent dans un bruit mou. C'est que le geste demande un minimum de technique et de savoir-faire.

Une technique traditionnelle

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Projeter un enduit à la truelle est un geste ancien, que savait faire tout maçon. Avec le développement des machines à projeter l'enduit, le geste se perd. Ici, nous allons détailler cette technique traditionnelle afin que vous puissiez vous essayer à la réalisation d'un enduit projeté à la truelle.

L'intérêt de la technique est d'abord sa simplicité et qu'elle évite la location d'une machine pour le revêtement de petites surfaces, là où la main de l'homme peut largement faire l'ouvrage. Le geste paraît très facile lorsque l'on voit le faire, il l'est beaucoup moins lorsqu'il s'agit de le réaliser soi-même. Il demande tout un savoir-faire qu'apporte l'expérience et la pratique. En effet la truelle, qui ne doit pas être trop chargée, doit adopter un certain angle par rapport au mur. Le geste de projection est suffisamment précis pour envoyer l'enduit où vous le souhaitez. Oui mais, si l'angle de projection ne convient pas, à peine l'enduit aura-t-il touché le mur qu'il ira s'écraser sur le sol. Il suffit juste de s'accrocher et de pratiquer : le geste finit par se mettre en place, à force de persévérance.

Nous détaillons ici les grandes étapes et les points essentiels à savoir pour réaliser votre enduit projeté à la truelle.

Charger la truelle

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A. Chargement
L’application commence par la préparation du mortier. Le dosage en eau est important, presque liquide pour le gobetis, plus ferme pour le corps d’enduit. Il est ensuite chargé sur le platoir ou la taloche. Inutile d’en mettre trop. Le mortier est ensuite un peu travaillé, puis une part est prélevée, correspondant à une demie truelle environ.

B. Application
La charge doit être également répartie sur toute la longueur. La suite des opérations s’enchaîne en quelques secondes. Comme au tennis, l’application peut se faire en revers ou en coup droit. Ici, c’est le coup droit : le poignet est cassé vers l’arrière, comme pour asséner un coup.

Le geste Pro

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1. Projeter énergiquement le mortier sur le mur, tout en exerçant une rotation du poignet, comme un mouvement de baguette de chef d’orchestre.

2. L’énergie de l’impulsion est donnée au départ du mouvement et la truelle est relevée en arc de cercle lorsque le mortier est éjecté.

Les cours à retenir

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1. L’enduit traditionnel est réalisé en trois couches, le gobetis d’abord, liquide, qui sert de surface d’accroche, puis le corps d’enduit et la finition. Un enduit «monocouche» se contente de deux passes, mais réalisées au pot à projeter et à la machine.

2. L’application s’effectue toujours du haut du mur vers le bas. Chaque couche doit sécher avant de passer à la suivante. Le gobetis est juste égalisé à la truelle. Le corps d’enduit est tiré à la règle. Seule la finition est talochée en fonction de l’aspect final recherché.

3. Pour faciliter l’accroche, la maçonnerie est généreusement arrosée avant l’application, de manière à être bien humide sans être ruisselante. Eviter de travailler par temps chaud, en plein soleil, ou au contraire, par temps de gel et sous la pluie.