Réaliser un "coffrage en place" - Les bases

Coffrages et béton banché 4 min de lecture

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Calcia
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Précisons tout de suite qu’il est possible de se passer du “coffrage en place”. Car il existe toute une gamme de blocs à coffrer, pour chaînages ou pour linteaux, qui remplissent le même office, plus facilement. Mais comme il s’agit d’apprentissage, revenons aux bons vieux fondamentaux.

Un moule pour béton

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Cela fait partie du B.A - BA de la maçonnerie : la réalisation de coffrage. La technique, en soi, n'est pas très compliquée. Elle requiert juste, comme souvent, de la rigueur et de la précision. Un défaut dans le coffrage et c'est votre béton liquide qui s'échappe, créant des coulures et surtout fragilisant l'ouvrage.

On peut utiliser de nombreux matériaux pour faire le coffrage mais le bois reste un incontournable. Il est traditionnellement utilisé parce que facile d'emploi, sciable et clouable à volonté. Il n'est plus aussi bon marché qu'il y a quelques années, mais cela reste un matériau abordable. Par ailleurs le bois se prête à différentes sortes de coffrage : le classique coffre aux bords droits mais il permet aussi de créer des arrondis pour des bords de marche par exemple ou encore la création d'arc en plein cintre pour la réalisation de linteaux sortant un peu de l'ordinaire.

Nous montrons ici la technique de base, la plus simple, mais sachez que cela peut se décliner de multiples façons.

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Si cela ne gêne pas pour la suite des travaux, il faut décoffrer le plus tard possible : le coffrage protège le béton d’une dessiccation trop rapide.

Préparer les planches

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A. Traçage
Les planches de coffrages sont assez larges pour bien prendre appui sur la tête du mur en plus de la hauteur du chaînage et, si possible, d’une seule pièce. Un tracé intérieur permet de déterminer la hauteur de coffrage. Une série de pointes est plantée sur cette ligne, côté intérieur.

B. Badigeonnage
Elles faciliteront la mise en place. Avant l’assemblage, toutes les faces intérieures sont généreusement badigeonnées d’huile de décoffrage, un produit qui empêche au béton d’adhérer aux planches. Il n’est pas nécessaire d’attendre le séchage.

Monter le coffrage

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C. Calage
Les planches sont placées, en appui sur leurs pointes. Elles sont équipées de tasseaux à leurs extrémités : ils calent la planche et, surtout, retiennent les joues latérales. Attention à bien placer ces butées du côté intérieur du coffrage.

D. Bloquage
Les serre-joints sont mis en place. Ils sont d’abord coincés à la main, bien perpendiculaires, puis bloqués au marteau. Comptez un serre-joint tous les 40 cm.

L'astuce du Pro

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Quand décoffrer ? Si cela ne gêne pas pour la suite des travaux, le plus tard possible. Plus le durcissement sera avancé, meilleur ce sera. Car le coffrage protège le béton d’une dessiccation trop rapide et lui assure une « maturation » optimale. Si vous êtes pressé, au plus tôt et sous certaines conditions, cela peut intervenir dès le lendemain.
Si vous avez le temps, attendez au moins 5 jours pour des coffrages horizontaux. Dans le cas de linteaux, décoffrez les joues et laissez les étais en place dessous aussi longtemps que possible, 3 semaines par exemple.
Pour décoffrer proprement, donnez quelques coups de marteau ou de maillet avant de déposer la planche.

Le geste Pro

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1. Les planches sont calées de niveau.

2. Les serre-joints empêchent les planches de s’écarter

3. Les butées évitent les chasses aux extrémités

Les cours à retenir

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À faire

Les fers sont invisibles, le béton est plutôt lisse et homogène.

Ne pas faire

Au coulage, le béton n’était pas assez liquide et n’a pas été vibré. Il n’a pas enrobé correctement l’armature et il s’est formé des poches d’air.

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1. La poussée occasionnée par le béton liquide est très importante. De manière empirique, il faut toujours prévoir plus de renfort que nécessaire. Attention notamment à l’épaisseur des planches (27 mm). Notez que vous pouvez utiliser l’intérieur du coffrage pour créer un relief, en clouant une baguette demi-ronde, par exemple, pour dessiner un filet en creux en surface du béton.

2. Si le coulage ne peut pas être réalisé en une seule fois, remplissez le coffrage en superposant les couches étalées sur la longueur, plutôt que de progresser d’une extrémité à l’autre. La résistance sera meilleure après le durcissement et chaque lit cale les banches avant de recevoir la suivante.

3. À défaut d’aiguille vibrante, débullez le béton en le travaillant avec le tranchant de la truelle. Donnez quelques coups de manche sur les planches. Puis lissez l’arête supérieure en vous servant des planches comme guide.