Un kit de garde-corps va sécuriser le haut de votre escalier ou votre mezzanine. Si les règles de sécurité sont normées et très strictes pour un garde-corps, le design, lui, s'adapte. Des poteaux, un système de fixation, une main courante, des équerres de liaison, des lisses intermédiaires ... Voici en vidéo pour vous, le montage !
Un garde-corps en kit
Très en vogue dans les années 60, où l’obsession des architectes de libérer l’espace étaient permanente, la suppression des garde-corps est une véritable aberration. D’abord parce qu’ils participent à la décoration et surtout parce qu’ils préviennent les chutes.
Désormais, la cause est entendue, il ne doit pas y avoir de vide intérieur, pouvant provoquer une chute, dénué d’une protection matérielle, une rambarde ou un garde-corps. Cette règle s’impose, à l’intérieur du logement, dès lors qu’il existe un dénivelé (une hauteur) supérieur à un mètre. La hauteur de la main courante se situe alors à 1 m minimum. Reste à choisir le bon modèle.
Passées quelques semaines d’utilisation, les fixations de votre garde-corps doivent être contrôlées et resserrées le cas échéant. Un contrôle annuel n’est pas un luxe.
Un vaste choix pour un garde-corps
L’imagination est souvent féconde lorsque les contraintes sont pesantes. En matière de garde-corps, celles-ci sont particulièrement importantes. Cela conduit les fabricants à rivaliser d’ingéniosité pour s’affranchir de la rigueur normative tout en la respectant. Design, matériau et style se combinent dans une vaste gamme de solutions.
Si vous faites appel à un artisan pour fabriquer votre garde-corps, assurez-vous qu’il soit au fait des dernières normes, même pour équiper une coursive Grand Siècle.
Le montage en kit
Monter un garde-corps d’étage en kit reprend les mêmes étapes qu’un meuble suédois. Il faut d’abord tout déballer, vérifier, trier et inventorier toutes les pièces. Il faut ensuite respecter scrupuleusement le déroulement des étapes de montage, sans chercher à gagner du temps.
Passées quelques semaines d’utilisation, les fixations doivent être contrôlées et resserrées le cas échéant. Un contrôle annuel n’est pas un luxe. Une intervention de réparation est indispensable dès lors que le garde-corps prend du jeu. Rien n’est plus dangereux qu’un dispositif de sécurité qui ne peut pas remplir son rôle.
Difficulté de mise en œuvre : 2/5
Temps d'exécution : 3 heures
Surface traitée : -
Personnes : 1
La pose en vidéo
Les points-clés
La norme prévoit :
1. une hauteur de garde–corps d’au moins un mètre
2. un écart maximum de 11 cm entre les barreaux verticaux
3. un écart maximum de 18 cm entre les lisses horizontales
4. Pour éviter aux enfants de grimper on vissera un panneau qui devra masquer les barreaux au moins jusqu’à 45 cm de haut.
Le geste pro
Une recoupe sur-mesure est généralement nécessaire pour que le garde-corps s’adapte exactement à la longueur à protéger. Cela peut concerner une seule section entre deux poteaux voire toutes les sections, pour une question esthétique ou s’il s’agit de fixer les poteaux dans un support solide qui rend nécessaire d’adapter leur intervalle.
Cette découpe est réalisée à la scie à métaux, avec l’aide d’une boîte à coupe, qui reste le moyen le plus sûr, le plus propre et le plus silencieux pour obtenir une section précise.
Sécuriser son garde-corps
Attention aux chutes
La réglementation du travail distingue deux types de chutes dans ses statistiques d’accident, celles dites « de plain-pied » et celles « de hauteur ». Les premières regroupent les glissades et autres déséquilibres. Les secondes vérifient l’existence d’une dénivellation entre le point de départ et l’arrivée. Les chutes d’escalier ou d’étage appartiennent à cette seconde catégorie. Dans le monde professionnel, les chutes sont la troisième cause de décès et d’incapacité permanente. Pour le grand public, les statistiques ne distinguent pas les types de chutes mais désignent les jeunes enfants et les personnes âgées comme les principales victimes.
Des règles très précises
Les dimensions des garde-corps sont détaillées dans la norme NF P01-012 de juillet 1988. Les valeurs indiquées ci-contre ne s’appliquent qu’à ce modèle et à cette configuration. En effet, le design de la rambarde, avec des lisses horizontales, des barreaux verticaux ou des volutes en fer forgé, sa hauteur, son matériau, mais aussi la présence éventuelle d’un rebord maçonné, d’un muret, d’un espace inaccessible devant l’ouvrage, … Tout concoure à modifier les règles, à changer les notions de zone de stationnement normal (ZSN) ou de zone de stationnement précaire (ZSP).
Même la hauteur de protection est sujette à d’importantes variations qui tiennent compte de l’épaisseur du garde-corps ! Surtout que d’autres réglementations viennent ajouter à la confusion. Pour cette hauteur, il en résulte que, pour un bâtiment d’habitation, la valeur minimale ne peut descendre en-dessous de 80 cm, mais qu’elle est réduite à 90 cm et normale à 1 mètre (pour une barrière de 20 cm d’épaisseur ou moins).
Dans tous les cas, il convient de vérifier que le modèle prêt à poser choisi est conforme à la norme précédemment citée, en fonction de la configuration de pose retenue.
Plutôt un kit qu'une création
Le choix d’un garde-corps d’étage est d’abord esthétique mais sans faire abstraction de son rôle protecteur. Car il est bien plus important de prévenir les chutes que de soigner la déco et ce, quel que soit l’utilisateur. Les chutes d’étage sont plus meurtrières que les chutes dans les escaliers. Il est donc déconseillé de concevoir soi-même son garde-corps – et sa liaison au sol- sans avoir une connaissance précise des règles. A ce titre, il existe 7 normes en vigueur applicables aux garde-corps.
Même en cas d’installation d’un kit comme ici, toute adaptation non prévue dans la notice est à proscrire.
Il faut enfin vérifier la nature du plancher et choisir une fixation adaptée. Rien ne sert d’installer un garde-corps dans les normes si ses fixations risquent de s’arracher à la première poussée. Dans le cas d’un plancher creux sur solives, il est ainsi nécessaire de repérer l’emplacement de celles-ci et de se fixer dedans plutôt que dans le parquet.