La fabrication de fenêtres est un procédé d’assemblage mécanique. Les cadres et vantaux pour les fenêtres sont assemblés à la production. A soufflet, oscillo battante, à galandage, battante, basculante, pivotante, coulissante sont autant de noms que de possibilités d'ouverture d'une fenêtre. A vous de choisir !
Histoire de fenêtres
La fenêtre existait déjà dans l’Antiquité. Chez les Romains, il y avait les oculi (un oculus) ronds, et les ouvertures quadrangulaires, redivisées. Ces menuiseries n’étaient pas toujours fermées. Le cas échéant, pour les fermer, on utilisait du papier huilé, de la corne, de l’écaille, des peaux tendues, des vessies… Les fenêtres vitrées (specularia) sont apparues avec le verre plat translucide, aux alentours du premier siècle avant Jésus-Christ. Le verre de l’époque, verdâtre, n’était pas transparent. Il le deviendra au Xe siècle.
La fenêtre a été inventée après la porte et le volet. Car il a fallu attendre la mise au point d’un vitrage efficace pour la rendre intéressante… sur le plan thermique !
Les portes et fenêtres occupent une large place dans l’évolution des techniques de menuiserie. Elles sont à l’origine de nombreuses évolutions aux noms évocateurs, à noix ou à gueule de loup, avec une pensée pour le larmier. Ces évolutions techniques n’ont jamais cessé. Aujourd’hui, la fenêtre et la porte sont devenues des produits techniques accessibles au plus grand nombre, mais que seuls des procédés industriels permettent de fabriquer. Le menuisier a passé la main. Et le bois aussi, désormais largement supplanté par d’autres matériaux.
Dès l’époque romaine, tous les équipements modernes de la fenêtre existent, avec différents modes d’ouvertures, de systèmes de verrouillage… Les Romains ont même inventé la double fenêtre isolante. Car il semble attesté que le premier usage du verre n’a pas été la transmission de la lumière (médiocre) mais la possibilité de retenir la chaleur, avec des menuiseries les plus étanches possibles, dans les thermes en particulier. Les considérations techniques n’ont donc guère évolué.
Les composants d'une fenêtre
Une fenêtre classique se compose d’un cadre dormant (ou châssis), fixe, qui assure la liaison avec la maçonnerie, et de vantaux, ouvrants dans la plupart des cas. L’ensemble, lorsqu’il lui est ajouté un volet, devient un bloc-baie. Le complément ajouté au-dessus d’une fenêtre est une imposte.
Enfin, l’ébrasement est l’évasement intérieur qui permet de mieux ouvrir les vantaux, alors que l’embrasure est l’ouverture dans la maçonnerie dans laquelle est installée la menuiserie. Aujourd’hui, on parle plutôt de tableau, alors qu’à l’origine ce mot désigne seulement les côtés de l’embrasure.
Les différents types d'ouverture
À soufflet
Les gonds sont placés en partie basse. L’ouverture est retenue par un coulisseau.
- Avantages : Permet l’aération rapide, en conservant une certaine sécurité, des pièces humides, des toilettes, des caves.
- Inconvénients : Il faut un accès pour nettoyer l’extérieur, sauf si les coulisseaux sont débrayables.
Oscillo Battante
Le mariage du soufflet et du battant. Selon la position de la poignée de manœuvre, le gond supérieur se transforme en coulisseau.
- Avantages : Permet une aération plus sûre vis-à-vis des risques d’intrusion, en limitant l’encombrement, par rapport à un modèle battant.
- Inconvénients : Evidemment plus chère qu’une ouverture standard. À réserver aux fenêtres exposées ou aux petites pièces.
Gallandage
Les vantaux coulissants s’effacent dans les murs.
- Avantages : Permet l’ouverture totale de la baie.
- Inconvénients : Une pose spécifique, compliquée par les nécessités d’isolation thermique des murs. Une étanchéité à l’air parfois problématique.
Battante ou à frappe
Les vantaux s’ouvrent vers l’intérieur, à la française, ou vers l’extérieur, à l’anglaise. Il peut y avoir un vantail unique, deux vantaux ou plus, combinés ou non avec des châssis fixes, une imposte…
- Avantages : C’est la très grande majorité des fenêtres installées en France. Une conception maîtrisée qui les rend étanches et isolantes.
- Inconvénients : Un certain encombrement à l’ouverture. L’absence de sécurité pendant l’aération.
Basculante pivotante
Les axes de rotation sont disposés à mi-hauteur des montants.
- Avantages : Meilleure aération qu’avec le système à soufflet. Un entretien plus facile.
- Inconvénients : Une étanchéité plus difficile à maîtriser. Un encombrement à l’ouverture dans les petites pièces.
Coulissante
Les vantaux coulissent l’un devant l’autre. Il est possible d’associer plusieurs vantaux, répartis sur des rails de guidage indépendants.
- Avantages : L’ouverture n’encombre pas le volume intérieur, en particulier pour les grandes baies, ce qui en fait le système privilégié dans ce cas.
- Inconvénients : Un système de verrouillage parfois simpliste. Des problèmes d’étanchéité à l’air en position fermée qui imposent des procédés de fermeture spéciaux.
En matière d’isolation thermique et d’étanchéité, la réglementation thermique en vigueur impose des exigences élevées.
Fabrication des fenêtres en bois
Bois massif
Les fenêtres en bois sont fabriquées en chêne, en résineux (pin sylvestre, douglas, mélèze, épicéa, etc.), ou en bois exotique (moabi, bossé, sapelli…). En restauration, et pour des sections réduites, elles sont encore fabriquées à partir de carrelets véritablement massifs, d’une seule pièce.
Lamellé collé
De plus en plus souvent, les fenêtres en bois sont fabriquées en lamellé-collé tout comme les portes. Outre l’intérêt de mieux exploiter la ressource, le lamellé présente un réel avantage de stabilité dimensionnelle et de limitation des risques de torsion par rapport au bois massif. D’ailleurs, la plupart des fenêtres en bois sont en lamellé-collé.
Cadres et vantaux
Traditionnellement les cadres et vantaux sont assemblés par double enfourchement. Ils sont parfois encollés et tourillonnés. Désormais, en production industrielle, c’est l’assemblage mécanique à vis qui a pris le dessus. Il permet de standardiser les pièces et de réduire les délais de fabrication des menuiseries sur mesure.
Détergent et chiffon
Entretien des portes et fenêtres en bois
Pour l’entretien courant, un chiffon et un détergent ménager suffisent. Une remise en état de la finition est à effectuer régulièrement, en fonction de l’exposition : les menuiseries exposées au soleil et /ou aux intempéries s’abîment plus vite. Il convient notamment de vérifier les parties basses. La rénovation commence par le ponçage ou le décapage des anciennes couches puis l’application des nouvelles, en deux fois.