Créer une tête de lit est une bonne initiation à la menuiserie d’aménagement. Il faut quand même disposer des bases techniques et de l’équipement nécessaire. Les débutants choisiront plutôt des tables de chevet !
Rangement et éclairage
Notre proposition est complète, derrière un grand panneau filant, sont dissimulées deux colonnes de rangement, auxquelles on accède par le côté, complétées d’étagères suspendues de chaque côté du lit et d’un vide-poche rétroéclairé derrière le panneau filant.
Pour une tête de lit indépendante, des panneaux de 15 mm d’épaisseur peuvent suffire, sinon, une épaisseur de 18 mm conviendra mieux.
Bon plan : faire un plan
L’intérêt du faire soi-même est d’adapter le projet à sa guise. Ici, la base est constituée par le panneau de fond. Tout le reste est monté dessus et donc modulable. Le plus long et le plus difficile étant la réalisation des colonnes de rangement, il est possible de les supprimer pour ne conserver que les tablettes en façade.
La longueur et la hauteur de l’ensemble sont à adapter en fonction des dimensions du couchage, en veillant à ne pas faire trop massif, dans une chambre de surface réduite.
Le choix des matériaux
Grâce à sa facilité d’usinage et l’absence de fil, le panneau de fibres de densité moyenne (MDF, souvent dénommé « medium ») est idéal pour ce type de réalisation. Attention, ce matériau est plutôt lourd et onéreux. De plus, son usinage génère beaucoup de poussière. Il est conseillé de le travailler à l’extérieur ou dans un atelier bien ventilé.
Pour une tête de lit indépendante, des panneaux de 15 mm d’épaisseur peuvent suffire, sinon, une épaisseur de 18 mm conviendra mieux.
D’autres matériaux peuvent être employés comme les tablettes en pin contrecollées, l’aggloméré mélaminé, les panneaux OSB. Plus que les contraintes techniques, c’est le choix esthétique qui préside.
Le choix des assemblages
Pour monter les différents éléments, le menuisier amateur peut se tourner vers la quincaillerie d’assemblage métallique des meubles en kit. Mais elle est plutôt difficile à maîtriser car elle exige une très grande précision pour le perçage des trous. C’est une opération très facile sur un banc d’usinage à pilote numérique, et compliquée avec une perceuse-visseuse.
Tourillons, languette ou vis
L’ébénisterie d’art considère déjà la cheville de bois comme une dérive. Ici, c’est son descendant, le tourillon, qui est principalement utilisé. C’est une cheville en bois dur, cannelée et cylindrique, encollée et enfoncées dans deux trous en vis-à-vis de même diamètre. Un gabarit facilite l’ajustement des trous.
Plus récentes, les languettes plates facilitent les ajustages mais nécessitent un outil ou un accessoire spécial pour les utiliser. Ces chevilles plates (« lamello ») sont collées dans des rainures creusées en vis-à-vis.
Le système d’assemblage le plus simple reste la vis à bois. Il est conseillé d’effectuer un préperçage et de fraiser les trous pour loger la tête de vis, masquée ensuite avec un peu de pâte à bois.
Difficulté de mise en œuvre : 4/5
Temps d'exécution : 2 jours
Surface traitée : -
Personnes : 1
La pose en vidéo
Créer sa tête de lit en quatorze étapes
Les points clés
Pour aider le menuisier amateur, il existe de nombreux accessoires destinés à faciliter le travail. En voici quelques-uns, sachant que l’imagination est fertile dans ce domaine et qu’il ne cesse d’en sortir de nouveaux.
Le serre-joints d’angle s’adapte à différentes épaisseurs de panneaux, règle l’alignement et la précision de l’angle droit tout en maintenant fermement les pièces.
Les autres accessoires
L’aspect de la règle perforée pour aligner les taquets d’étagère suffit pour en comprendre l’usage. Cette fonction peut être détournée pour aligner des vis, des clous décoratifs, etc.
Le gabarit de traçage, d’alignement et d’alésage pour charnière invisible est une pièce en plastique qui se bloque entre le caisson et le futur vantail. Attention à la compatibilité entre les charnières choisies et les gabarits.
Les guides de tourillonnage remplissent les mêmes fonctions pour aligner les trous nécessaires à l’assemblage par tourillons. Certains ne permettent que de régler la profondeur ou un ajustement par rapport au chant des panneaux. D’autres, plus sophistiqués, facilitent le repérage sur les deux panneaux à la fois.
Question de mode !
L'éclairage dans le rétro
Les lampes Led, de la taille d’une diode, facilitent la conception de décors lumineux. Ici, il s’agit d’un ruban, qu’il est parfois possible de recouper sur-mesure avec une simple paire de ciseaux.
L’autre avantage de ces lampes en matière d’aménagement est qu’elles ne chauffent pas, ce qui simplifie considérablement leur utilisation. Mais, attention, cela reste des équipements électriques qui doivent être reliés au réseau principal de la maison dans le respect des normes en vigueur.
Déco, l'art des bruts
Aujourd’hui, la tendance, c’est l’absence de tendance. En effet, il n’y a plus de leader d’opinion en la matière, comme pouvait le faire les magazines de déco d’autrefois. Ils sont remplacés par les influenceurs, aux compétences et à l’audience plutôt floues, surtout lorsque les partenariats publicitaires s’en mêlent. Il n’y a donc plus de risque de faute de goût puisque tout est possible. Pourtant, c’est l’inverse qui se produit, avec le retour affiché à des valeurs plus simples, comme ici, en laissant le matériau à sa finition d’usine. Mais nous n’avons aucune volonté de vous influencer …