Une douche solaire est nécessaire au bord de votre piscine. Dans les piscines publiques, c’est un passage obligé. A la maison, elle est souvent négligée. Pourtant la douche peut s’avérer utile avant d'entrer ou en sortant de la piscine. En version solaire, elle ne consomme pas d’énergie et peut s’installer presque partout. Bonne douche... chaude !
Une douche de piscine
Pourquoi une douche à côté du bassin ? Pour les mêmes raisons sanitaires que dans les piscines publiques. Car, en principe, il n’est pas nécessaire de se rincer au sortir du bain. Car la personne chargée de l’entretien de la piscine et de l’équilibre de l’eau prend à cœur la qualité de son travail et garantit donc la qualité optimale d’une onde parfaitement saine, claire, sans odeur, ni bactérie et qui ne pique pas. En revanche, les baigneurs n’ont pas le même niveau d’exigence. Outre une hygiène parfois aléatoire, notamment avec les ados, il faut compter avec les produits cosmétiques, crèmes, parfums et maquillage, ainsi que tous les débris emportés sous les pieds ou dans les cheveux. Tout cela forme un film gras en surface et des dépôts en fond de piscine. Alors un passage sous la douche solaire avant de plonger est un luxe bien utile.
Si votre douche solaire ne peut pas bénéficier du soleil toute la journée, préférez l'exposition matinale pour optimiser le temps de chauffe.
La douche au soleil
La version de plage de la douche solaire se compose d’un sac noir à suspendre sur un piquet de parasol en plein soleil. La version domestique fonctionne sur le même principe, en version plus sophistiquée. Le réservoir sert toujours de capteur, mais il est intégré au corps de la douche ou déporté sur le toit du pool house. Et l’alimentation en eau est raccordée au réseau de la maison (ou de la piscine) ce qui permet de disposer d’un débit continu et à la bonne température, sans excès par mélange entre l’eau réchauffée et l’arrivée du réseau. En effet, par une belle journée, il ne faut que quelques minutes pour que le volume stocké parvienne à plus de 50 °C.
L’emplacement de la douche solaire
À l’évidence, la douche solaire doit être installée … au soleil. Si une exposition permanente n’est pas possible, il vaut mieux privilégier une exposition matinale qui permettra de disposer d’eau chaude plus longtemps.
Toujours dans l’idéal, la douche permet d’accéder au bassin sans passer par le gazon ou un revêtement qui pourrait emporter des débris.
Surtout, la douche produit des eaux usées. Leur faible volume ne justifie pas de raccorder l’équipement au réseau d’évacuation de la maison, mais il peut être utile de le diriger à distance de la piscine pour éviter une éventuelle surverse. Cela permet également d’éviter des flaques stagnantes, en particulier sous une terrasse en bois, qui favorisent la dégradation des matériaux et entretiennent un milieu très favorable au développement des nuisibles, à commencer par les moustiques, le tigre en particulier.
Difficulté de mise en œuvre : 2/5
Temps d'exécution : 2 heures
Surface traitée : -
Personnes : 1
La pose en vidéo
Poser une douche solaire en 12 étapes
Les points clés
De l’eau tempérée
L’eau stockée et réchauffée dans la colonne de la douche atteint rapidement une température excessive, susceptible de provoquer des brûlures importantes. Il est donc nécessaire de mélanger cette eau ou avec celle du réseau, plus fraîche. Selon les modèles, ce mélange peut être manuel, par dosage des arrivées chaude et froide, ou automatique via un mitigeur, semblable à ceux de la cuisine ou de la salle de bain.
L’alimentation en eau de la douche peut provenir du réseau de la maison ou d’une dérivation du circuit de filtration de la piscine. En revanche, il n’est pas possible de mélanger les deux (eau chaude piscine, eau fraîche réseau par exemple). La réglementation l’interdit.
Équipements à l'énergie solaire
Le soleil et la piscine
S’il est un aménagement qui se prête à l’utilisation de l’énergie solaire, c’est bien la piscine qui sert le plus souvent aux heures les plus chaudes des saisons les plus ensoleillées. Si la douche solaire apparaît comme un équipement plutôt anecdotique, d’autres aménagements sont plus pertinents.
- Le premier d’entre eux est le chauffage solaire, basé sur le principe du chauffe-eau solaire individuel (CESI) auquel il peut même être associé. En version de base, il s’agit d’un capteur à installer sur un toit proche ou dans la pelouse, raccordé au circuit de filtration de la piscine. Le soleil chauffe le capteur et réchauffe l’eau du bassin. Un by-pass permet d’isoler le circuit lorsque la température souhaitée est atteinte. Ce procédé est efficace pour de petits bassins de type hors sol. Pour des piscines enterrées de plus grand volume, la surface de capteurs devient importante et l’investissement nécessaire aussi. Dans ce cas, la piscine peut être chauffée à partir du CESI. Celui-ci, en usage mixte, transfère sa chaleur excédentaire via un échangeur à l’eau de la piscine plutôt qu’au ballon d’eau chaude sanitaire.
- Le photovoltaïque, lui aussi, a un rôle à jouer. En effet, le monde de la piscine est encore loin d’avoir effectué sa mue environnementale. Outre les consommations d’eau excessives, et souvent inutiles, recommandées pour le nettoyage, la consommation électrique des installations comme la filtration, le robot nettoyeur ou la PAC (pompe à chaleur) est un poste de consommation supplémentaire important. L’installation des panneaux photovoltaïques en autoconsommation (avec revente du surplus) permet de compenser ce pic au moment même où les panneaux produisent le plus dans la journée.