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L'Art de l'isolation
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Le sarking est un procédé d'isolation thermique des toitures par l'extérieur. Cette technique conserve la charpente existante jusqu’aux chevrons. Ces derniers peuvent rester apparents dans le comble car il n'est plus nécessaire d'isoler par l'intérieur. Une solution performante à retenir lorsque seule la couverture est à remplacer. Découvrez le principe du sarking.
Principe du sarking ou voligeage
Bien sûr, il y a toutes les options intermédiaires à envisager, en particulier lorsque le toit existant a subi des infiltrations et que des chevrons sont à remplacer. S’il n’y en a que quelques-uns, l’affaire est dans le sac. S’ils sont tous bons à changer, il faut peut-être envisager une autre solution. Notez toutefois que ce ne sont pas les mètres linéaires de chevrons qui coûtent le plus cher dans un chantier de rénovation de toiture.
Il faut bien choisir le platelage qui supportera l'isolant car il sera visible de l'intérieur.
Les chevrons
Ils doivent présenter une section minimale de 60 x 80 mm. L’entraxe entre les chevrons doit être compatible avec la modification, en prenant en compte les calculs classiques (pente, poids propre de la couverture, charge de neige, etc.). Notez que cet entraxe détermine également les caractéristiques du parement intérieur qui se retrouve posé sur les chevrons, ainsi que l’espacement de tirefonds de fixation. Ce dernier dépend aussi de l’isolant utilisé. Si les chevrons sont conservés, leur alignement est vérifié, et recalé si nécessaire.
La pose
Elle peut s’effectuer en une ou deux couches. Dans ce dernier cas, les joints sont décalés. En rénovation, la valeur recherchée est de R = 5,5 m2 K/W, soit 20 cm de laine de roche double densité.
Emplacement des chevrons
Attention à bien les repérer.
Comme le principe est inversé, ils sont masqués au moment de poser les tirefonds de fixation. Il faut donc les repérer au cordeau traceur, si possible à chaque couche (platelage, pare-vapeur, etc). Certains de ces produits sont quadrillés et facilitent le repérage. Le vissage au pif est évidemment interdit.
Les tirefonds
Le choix est précis. D’abord, ils sont à double filetage pour fixer la contrelatte et s’ancrer dans le chevron (60 mm minimum). Entre les deux, la longueur du corps lisse est égale à l’épaisseur d’isolant. D’autre part, le tirefond doit être posé selon un angle précis, variable selon les isolants. Il existe des guides pour régler cette inclinaison par rapport au chevron.
Écran de sous-toiture HPV
Son utilisation permet de se passer de la nécessité d’une lame d’air ventilée entre le dessus de l’isolant et lui.
Attention certains panneaux comportent des couches de densités différentes. Il faut donc veiller à les poser dans le sens préconisé par le fabricant.
Le procédé en 7 étapes
1.
Le platelage correspond au parement intérieur qui restera visible. Il peut être en aggloméré, contreplaqué, OSB, en panneaux ou en planches. Il doit être bien jointif et chaque élément doit être vissé ou cloué sur 3 appuis minimum.
2.
Le pare-vapeur (Sd>18m) est déroulé sur le platelage puis agrafé ou cloué dessus. La pose s’effectue horizontalement, de bas en haut, avec un recouvrement d’au moins 10 cm entre les rangs (50 cm à la verticale).
3.
A l’extrémité des chevrons, en débord de toiture, des sabots sont vissés et doublés d’une planche filante. La hauteur de cette butée est égale à l’épaisseur d’isolant.
4.
Les panneaux isolants sont déposés sur le pare-vapeur de bas en haut, le premier rang en appui sur la butée, et en décalant les joints entre deux rangées. Il s’agit ici de panneaux de laine de roche.
5.
L’écran de sous-toiture HPV et les contre-chevrons sont posés en même temps, les seconds fixant le premier. Les contre-chevrons (ou contre-liteaux) mesurent 40 x 60 mm de section. Ils sont parfaitement alignés dans l’axe des chevrons.
6.
La suite de la pose de la couverture est classique, avec le clouage des liteaux dont l’écartement est fonction de la couverture choisie. Les châssis de fenêtres de toit sont montés à l’avancement, ce qui facilite l’étanchéité des différents raccordements (pare-vapeur, écran, etc).
7.
La couverture est posée dans les règles de l’art. Notez qu’il existe toute une gamme d’accessoires pour traiter les traversées éventuelles et garantir l’étanchéité à l’air de la couverture.
Autres isolants
D'autres solutions
La technique du sarking est compatible avec une vaste gamme d’isolants, et notamment les laines minérales compressées, la fibre de bois, les mousses de synthèse. Le pare- vapeur n’est pas toujours nécessaire, notamment pour les isolants plastiques en climat de plaine.
Le panneau porteur est la version tout-en-un du sarking, puisqu’il comporte une plaque de plâtre hydrofuge en parement intérieur, un support isolant en polyuréthane et un contre-chevronnage extérieur. Ils sont portants de panne à panne et peuvent être fabriqués sur mesure à la longueur de chaque versant. Leur encombrement justifie l’utilisation d’engins de levage pour faciliter la mise en place.
Le caisson chevronné est mis en place en remplacement du chevronnage existant. Il permet de mettre en œuvre des isolants différents du panneau porteur, comme les laines, par exemple.
