Deux baies vitrées en angle apportent une vague de lumière naturelle. Il existe deux types de pose pour ces portes-fenêtres soit avec un poteau discret à l'angle, c'est ce que nous avons réalisé ici, soit sans poteau mais avec un linteau renforcé. Dans tous les cas vous aurez une vue imprenable.
Pour installer des portes-fenêtres
Vitrer entièrement l’angle d’une pièce, généralement le salon, est un moyen efficace pour jouer avec la lumière et augmenter la perception des espaces. Pour réaliser l’ouvrage, il existe différents procédés. Celui-là fait partie des plus simples.
Des portes-fenêtres disposées dans un angle permettent de faire entrer la lumière naturelle sur une bonne partie de la journée. L’exposition privilégiée est généralement celle de l’Est/Sud afin de profiter du lever du jour.
Notez que l’effet est le même en plaçant une porte-fenêtre au centre de la façade Est et une autre au Sud. Mais les réunir dans un angle permet de conserver une surface de mur intérieure plus facile à aménager, pour installer une bibliothèque, un canapé ou un écran.
Pour l’été, prévoir une protection solaire extérieure comme des brise-soleils ou des volets roulants.
Intégrer les surchauffes
Désormais, pour tout projet d’installation de grandes surfaces vitrées, il faut se poser la question de la préservation du confort en cas de surchauffe estivale. Pour l’hiver, la messe est dite, avec des menuiseries parfaitement isolantes, pour les coulissants et leur châssis, montées avec des joints étanches. Pour l’été, il faut impérativement intégrer dans le projet une protection solaire extérieure comme des brise-soleils en orientation Sud et/ou des volets roulants, à l’Est ou à l’Ouest.
Préparation de chantier
Dans un chantier d’envergure, l’installation des menuiseries intervient avant la réalisation du second-œuvre. Pour des portes-fenêtres, il faut en tenir compte au niveau des seuils qui doivent se situer dans le prolongement du futur sol fini. En conséquence, une petite semelle supplémentaire peut s’avérer nécessaire. Si elle est réalisée en béton, il faudra attendre son durcissement avant de poser les menuiseries.
Une pose classique
Le galandage s’apparente à une porte-fenêtre standard sauf qu’il ne dispose que d’un vantail. S’il y en a deux, ils sont disposés sur le même rail et sont refoulés des deux côtés de la baie.
Ici, la pose met en œuvre deux menuiseries à galandage simple placées de part et d’autre d’un poteau d’angle en béton armé. Le premier avantage est économique puisqu’il permet d’utiliser des menuiseries standard. Le second est pratique puisque la pose est plus simple, non seulement pour les menuiseries elles-mêmes mais aussi en amont, pour la conception des linteaux et des chaînages horizontaux, liés au poteau d’angle. Mais la présence de ce dernier est un inconvénient esthétique majeur.
Difficulté de mise en œuvre : 3/5
Temps d'exécution : 1/2 journée
Surface traitée : -
Personnes : 2
La pose en vidéo
La pose en 12 étapes
Les points clés
INSTALLER LE VANTAIL
Un coulissant de porte-fenêtre est particulièrement lourd à manipuler du fait de ses dimensions et de la masse de verre. Sa mise en place ne présente pas de difficulté technique mais exige quelques précautions pour prévenir les risques de détérioration.
1- Le vantail est toujours manipulé à deux personnes. C’est une sécurité supplémentaire en cas de déséquilibre.
2- L’utilisation de ventouses est recommandé. Il faut s’assurer qu’elles adhèrent correctement avant de déplacer l’ouvrant. Elles permettent de le présenter de face par rapport au dormant, sans risque de se coincer les mains.
3- Avant sa mise en place, le coulissant est présenté devant l’ouverture, posé sur des cales, indispensables pour ne pas endommager les roulettes de manœuvr
Des variantes de pose
Isolation et galandage
En théorie, le procédé d’ouverture par effacement total dans l’ouvrant dans la cloison, autrement dit le galandage, s’encastre dans l’épaisseur des murs latéraux. En pratique, et dans le cas d’une façade, la menuiserie est posée en applique, du côté intérieur de la structure porteuse, et une contrecloison vient habiller l’ensemble. L’inverse, en applique extérieure, est techniquement envisageable mais ne présente pas d’intérêt pratique.
- Dans le cas d’une isolation par l’intérieur, un cas malheureusement encore trop courant, le refoulement de l’ouvrant occupe l’espace dévolu à l’isolant. Cela crée une déperdition thermique considérable associée à un risque de défaut d’étanchéité élevé.
- Un pis-aller consiste à isoler autant que possible les espaces résiduels entre le mur porteur et la structure du galandage. Une autre solution exotique consiste à poser le galandage devant l’isolant, derrière la contrecloison. Il se trouve alors complètement décalé vers l’intérieur de l’espace habitable.
- Pour pallier à ces difficultés, les fabricants proposent des caissons de refoulement entièrement isolé. L’isolation thermique est limitée mais l’étanchéité à l’air est mieux préservée.
- La solution la plus satisfaisante reste l’isolation par l’extérieur, à condition que la mise en place du galandage tienne compte de l’épaisseur d’isolant en tableau. Il est ainsi possible de disposer d’une isolation performante et continue, tout en améliorant l’étanchéité de la liaison entre la baie et la maçonnerie. La contrecloison intérieure reste nécessaire pour masquer le refoulement mais son emprise au sol est des plus réduites.
Porte-fenêtre sans poteau d’angle
Evidemment, pour cette configuration de pose, il est tout à fait possible de concevoir une ouverture totale, sans poteau central disposé dans l’angle.
- Pour la menuiserie, le principe est simple puisqu’il s’agit de deux coulissants à refoulement latéral placé sur le même rail de guidage, plié à angle droit. C’est donc une structure classique avec juste une adaptation au niveau du joint de liaison entre les deux coulissants.
- Mais la difficulté majeure réside dans la suppression du poteau qui occasionne un porte-à-faux important. Car il sert avant tout à supporter la maçonnerie des dalles et niveaux supérieurs. En rénovation, il y a donc tout un calcul de reprise de charge à effectuer ce qui implique des interventions importantes sur la maçonnerie elle-même.
- Malgré ces précautions, il y a toujours un risque de décalage à l’usage, au fil des mois et des années. Cela occasionne des problèmes fréquents de gêne à la manœuvre et de défauts d’étanchéité.