Assembler un escalier hélicoïdal

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L'assemblage d’un escalier hélicoïdal, colimaçon ou en spirale est simple à monter quand il est en kit à condition de bien préparer son chantier. Prenez bien les dimensions de la hauteur de l'escalier, avec sol fini, et celle de la trémie qui l'accueillera. Il ne vous restera plus ensuite qu'à assembler le kit en n'oubliant pas d'être méticuleux.

Mesures à prendre

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La mesure principale à calculer pour choisir un escalier est la hauteur à monter qu’il doit franchir, c’est-à-dire la distance du sol fini de départ au sol fini à l’étage, revêtements compris. Pour un escalier hélicoïdal, il faut aussi ajouter les dimensions de la trémie, le passage dans le plancher d’étage, qui doit correspondre, au minimum, au diamètre de l’escalier lui-même. Les marches ne sont pas rectangulaires et possèdent un petit côté, vers le fût central, le collet. Le giron, c’est-à-dire la profondeur du plat de marche, n’est pas constant. Pour le repérage de la ligne de foulée, qui détermine les proportions idéales il est conventionnellement calculé à 50 cm du bord du fût, même si les marches mesurent moins d’un mètre de large.

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Il faut quelquefois chauffer la rampe pour parvenir à lui faire suivre la rotation de l'escalier. On la pose en général en commençant par le haut.

Escalier hélicoïdal en kit

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Vue en coupe de l'escalier "en spirale"

Le montage de l’escalier est un empilement de pièces, de bas en haut, en respectant simplement la numérotation des différents éléments.
Sur le modèle présenté ici, l’orientation des marches les unes par rapport aux autres est assurée par les fuseaux de la rampe qu’il suffit d’aligner, du haut vers le bas. Seule la rampe peut présenter une certaine difficulté pour la mise en place. Si elle est trop rigide pour suivre la rotation des marches, il suffit de la réchauffer quelques minutes avec un décapeur thermique à air chaud, en prenant garde de ne pas la brûler. D’autre part, il est plus facile de la dérouler de haut en bas, de l’arrivée à l’étage vers le départ, plutôt que l’inverse.

 

La pose en vidéo

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L'assemblage en douze étapes

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2019 - Pages : 064-065-066-067 - Assembler un escalier hélicoïdal

Le fût central est monté sur son socle. Il est mis en place approximativement là où sera monté l’escalier. La dernière marche, celle du palier supérieur, est enfilée dessus.

La marche palière est calée contre le mur d’arrivée, orientée comme elle le sera en fin de montage. Une autre marche est enfilée sur le fût et sert de gabarit pour ajuster l’emplacement du socle.

Le contour du socle et l’emplacement des trous de fixation sont repérés avant d’enlever les marches. Le socle est fixé dans le béton au moyen de trois tirefonds, vissés dans des trous pratiqués au marteau perforateur.

Le montage consiste à enfiler les différentes pièces dans l’ordre. Il y a d’abord le cylindre, qui règle la hauteur, un disque, qui joue le rôle de rondelle, avant la mise en place de la marche elle-même.

Avant d’être mise en place, la marche est équipée des différentes pièces qui permettront le montage des fuseaux de main courante en fin de montage.

La marche est simplement enfilée sur le fût. Il n’y a pas de vissage, ni d’orientation particulière à respecter. Le montage se poursuit dans le même ordre, cylindre, rondelle, marche.

A mi-hauteur, le fût est prolongé avec un nouvel élément vissé. Le kit est conçu pour des hauteurs d’escalier standard. L’ajustement s’effectue en fin de montage, par réglage de la tige filetée.

La marche palière doit être parfaitement alignée par rapport au sol du premier étage. Le réglage s’effectue grâce au dernier écrou terminal, vissé sur la tige filetée à l’extrémité du fût.

La marche palière est soutenue par-dessous, avec trois équerres, qui relient aussi l’escalier et l’étage. Avant que ces dernières soient fixées, la marche doit être étayée de manière à bien rester de niveau.

Pour régler le décalage des marches, il suffit d’enfiler les fuseaux de main courante en faisant coïncider les trous d’une marche sur l’autre, du haut vers le bas. Les fuseaux intermédiaires doivent être recoupés en longueur.

La main courante est vissée en tête des fuseaux. Un pré-perçage avec un foret à bois facilite le vissage. Le garde corps se prolonge aussi à l’étage, sur le côté de la marche palière et le long du palier.

La liaison entre les murs et l’escalier est renforcée par l’installation d’un étrier de blocage, placé à mi-parcours et vissé dans la maçonnerie. Une tringle spéciale soutient la marche de départ.

Les points-clés

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1- Valeurs idéales
L’escalier idéal a des marches hautes de 17 cm pour une profondeur (giron) comprise entre 26 et 30 cm.

2- En rapport
L’escalier est confortable Si le résultat de la formule de Blondel (deux fois la hauteur ajoutée à la profondeur) est compris entre 60 et 65 cm.

En savoir plus

Hi Histoire

Escalier idéal

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À l’époque de Blondel, au XVIIe siècle, le système métrique restait à inventer. La version originale de la formule se prend les pieds dans les pouces avec une longueur de pas de deux pieds et une hauteur de 12 pouces seulement, ce qui correspond au final à un rapport de 24 pouces, soit deux pieds. Il s’agit de pouces et pieds royaux, qu’il avait particulièrement grands, puisque cela correspond à une pointure 50.

La longévité de la formule tient donc en grande partie à son adaptation en fonction des circonstances. Elle reste une valeur de référence, à compléter avec la notion de confort qui calcule le rapport de la hauteur de marche sur son giron (h/g). Si ce calcul est compris entre 1,32 et 1, l’escalier est raide. Il est courant entre 1 et 0,78, et réputé confortable en dessous de cette dernière valeur.