Quand il n’y a pas de tout-à-l’égout à proximité, il faut se débrouiller pour évacuer les eaux vannes (WC), les eaux ménagères (éviers, lave-vaisselle) et les eaux grises (douches, lavabos, lave-linge). La loi oblige à une évacuation vers une fosse qui les traite par décantation et biodégradation (le bac à graisses est optionnel). Les eaux sont ensuite filtrées et rejetées dans le sous-sol par épandage. Il existe également des systèmes exceptionnels lorsque le sol est trop (ou pas assez) perméable.
Assainissement : une bonne préparation indispensable
La mise en place de l'assainissement d'une maison et son raccordement est assez rébarbatif mais essentiel. Lorsqu'il est défectueux ou sous-dimensionné, bonjour les ennuis et les odeurs pestilentielles dans la maison. Il est donc important de ne pas traiter cette question à la légère.
Étude préalable
Pour que l'assainissement soit efficace, il convient de respecter certaines règles à commencer par la réalisation d'une étude du terrain. Différents sondages seront faits pour déterminer la nature du sol et donc le système à privilégier. La personne en charge de l'étude analysera la texture du sol - s'il est argileux ou sableux par exemple - sa perméabilité, et établira également un relevé topographique.
La taille de l'installation dépend de la superficie de la maison. Pour calibrer la fosse dont vous avez besoin, il faut savoir que la législation réclame 3m3 par pièce, jusqu'à 5 pièce, puis 1m3 par pièce supplémentaire. Il existe également des consignes très précises concernant l'épandage des eaux une fois traitées. On ne les rejette pas n'importe comment, ni n'importe où.
Une fois l'installation terminée, une personne dépendant du SPANC - Service Public d'Assainissement Non-Collectif - que vous aurez contacté au préalable avant de lancer les travaux, viendra vous délivrer le précieux sésame attestant que vous êtes en conformité au niveau de l'assainissement. Dernier point : attention, les eaux de pluie collectées ne doivent pas passer par le système d’assainissement autonome.
La pose en neuf étapes
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Attestation de conformité
Vous aurez besoin d’une attestation de conformité de votre installation. Les communes ont l’obligation d’assurer le contrôle des assainissements non collectifs. Vous devrez également produire cette attestation en cas de vente. Pour être sûr de l’obtenir, contactez votre mairie qui vous délivrera les coordonnées du SPANC (Service public d’assainissement non collectif). Il s’agit de l’organisme de vérification et de contrôle de votre installation. Mieux vaut l’appeler avant de commencer le travail, afin de valider que vous faites les bons choix selon la nature du terrain. L’attestation est payante. Enfin, sachez que l’occupant de la maison a l’obligation d’assurer l’entretien de l’installation : vidange de la fosse toutes eaux tous les quatre ans en moyenne, et du bac dégraisseur chaque année... des vidanges effectuées par des spécialistes qui garantiront la traçabilité des boues collectées.
Volumes et tailles
Le volume de la fosse est calculé en fonction du nombre de pièces principales, soit 3 m3 jusqu’à cinq pièces, plus 1 m3 par pièce supplémentaire. La fosse doit être à l’extérieur, et accessible pour la vidange.
La surface d’épandage dépend de la perméabilité du sol (indice K), soit de 45 à 90 m de tuyau rigide de 10 cm de diamètre pour cinq pièces, et de 15 à 30 m ajoutés par pièce en plus.
Les tranchées d’épandage sont espacées d’1,50 m. Elles mesurent 50 cm de large, 30 m de long, et de 60 cm à 1 m de profondeur.
La zone d’épandage doit se situer à plus de 35 m d’un point de captage d’eau potable, à plus de 5 m de la maison, et à plus de 3 m de la limite de propriété ou des grands arbres. Elle doit être en dehors des zones de circulation ou de culture, et être recouverte de terre végétale.