2 techniques d'évacuation des eaux usées

Matériaux

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Où part l'eau une fois la chasse d'eau tirée ou la vaisselle terminée ? Pour ceux qui s'intéressent à la problématique de l'évacuation des eaux usées voici quelques éléments de réponse pour en savoir un peu plus sur l'évacuation et le traitement des eaux dites usées.

Evacuer ses eaux usées

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Il va sans dire que les eaux usées - grises ou noires - doivent impérativement être évacuées de la maison afin d'être traitées. Nous ne sommes plus au temps où l'on jetait ses eaux usées par la fenêtre. On comprend sans peine que l'évacuation des eaux usées est un point capital dans le déroulement du chantier d'une maison, qu'il s'agisse d'une rénovation ou d'une construction neuve. De la bonne réalisation de ces travaux dépend la tranquillité et le confort de ses habitants. Rien de plus désagréable que des odeurs de remontées d'égout ou même des reflux parce que la fosse sceptique n'a pas été réalisée comme il fallait ou mal calibrée.

Obligation de raccordement

En ce qui concerne cette évacuation il existe plusieurs solutions : l'assainissement collectif et l'assainissement individuel. Si le logement est situé dans une zone disposant d'un assainissement collectif, le propriétaire devra effectuer son raccordement dans un délai de 2 ans à partir de la mise en place du réseau communal d’assainissement (Art. L1331-1 du Code de santé publique). Si c'est le cas, il convient de vous renseigner auprès de votre mairie. Si le logement est construit après la mise en service du réseau communal d’assainissement, le raccordement doit être réalisé lors des travaux de construction du logement. Une fois le raccordement réalisé par le propriétaire, la collectivité gestionnaire le contrôle.

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Lorsque le logement est situé en pleine campagne, le raccordement à un réseau collectif n'est pas possible. Il faut donc mettre en place un réseau d'assainissement individuel.

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Le système d'évacuation individuel

Mais il n'est pas toujours possible de se raccorder à un tout-à-l'égout collectif, notamment lorsque l'habitation est située en dehors de zones de lotissement ou en pleine campagne. Dans ce cas, il faut opter pour le système d'évacuation individuel, une fosse toutes eaux qui ne servira qu'à une seule habitation. Son installation ne se fait évidemment pas à la légère. Il convient auparavant de réaliser une étude de sol. C'est elle qui déterminera quelle fosse peut-être installée et quel système d'évacuation vous pourrez utiliser. A la fin des travaux, le SPANC, Service Public d'Assainissement Non Collectif, dont vous vous serez rapproché avant de commencer le chantier, viendra contrôler que tout est aux normes et déterminer si votre installation est conforme.

Mettre en place une fosse toutes eaux

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1. Repérez l’implantation
de la fosse toutes eaux à moins de 10 m de l’habitation, dans un endroit accessible, mais à l’écart du passage des véhicules.

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2. Creusez la fouille,
en prévoyant une marge sur les côtés de 20 cm par rapport aux dimensions de la fosse. Réglez la profondeur pour obtenir une pente de canalisation d’arrivée comprise entre 2 et 4%.

3. La profondeur
doit également tenir compte du lit de pose en sable (10 cm minimum). Arasez le fond et les bords de fouille à la pelle. Éliminez les pierres et les racines.

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4. Réalisez le lit de pose
en apportant une couche de sable de 10 cm d’épaisseur minimum. Attention, en terrain difficile (imperméable, argileux…), des précautions particulières sont à prendre (20 cm de sable stabilisé, dalle béton…).

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5. Damez et tassez le fond de fouille,
éventuellement en arrosant le sable. Égalisez le fond de fouille à l’horizontale, à la règle et au niveau.

6. Mettez en place la fosse toutes eaux,
à l’aide d’un moyen de levage approprié (minipelle, par exemple). Attention au sens de pose : la canalisation d’entrée est plus haute que celle de sortie.

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7. Vérifiez le plan horizontal de la fosse.
Remplissez-la d’eau claire, afin de la stabiliser pendant le remblai, sur une hauteur de 50 cm environ.

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8. Remblayez les côtés de la fosse
par couches successives, jusqu’au niveau des bouches d’entrée et de sortie. Simultanément, poursuivez le remplissage de la fosse afin d’équilibrer les pressions.

9. Reliez les canalisations de branchement,
en entrée et en sortie, avec des raccords à joint souple, pour tenir compte du tassement du sol. Le remblayage final, en terre végétale, interviendra en fin de chantier, après visite du SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif).

Réaliser un lit d'épandage de faible profondeur

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1. Repérez l’implantation.
La solution standard repose sur des tranchées parallèles de 50cm de large, 30m de long au maximum. La longueur totale d’épandage dépend de la perméabilité du sol et de l’importance du logement.

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2. Si le terrain est trop sableux,
les tranchées sont remplacées par un lit d’épandage de 8m de large au maximum. Le terrassement ne doit pas compacter le sol. Scarifiez les parois et le fond des fouilles au râteau sur 2cm environ.

3. La forme de fond de fouille en sable
n’est pas obligatoire, mais elle assure l’interface entre le terrain et la couche drainante. Étalez une couche comprise entre 5 et 10cm, puis égalisez.

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4. La couche drainante
(ou lit d’épandage) est composée d’une épaisseur de gravier (10-40 mm) de 30cm d’épaisseur. Les mêmes épaisseur et matériau sont utilisés dans le cas de tranchées d’épandage.

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5. Étalez la couche de gravier
et réglez son épaisseur à la pelle et au râteau, en évitant de la compacter. D’une manière générale, prévenez les risques de souillure (risque d’orage, éboulement de terre, de déblai…).

6. Posez la boîte de répartition,
à plat sur le gravier, de manière à ce que le tuyau d’amenée des eaux depuis la fosse respecte une pente comprise entre 0,5% et 1%, soit 5 à 10mm par mètre. Utilisez des raccords souples.

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7. Raccordez la boîte
aux tuyaux d’épandage par des tuyaux non perforés. Placez les tuyaux d’épandage, trous vers le bas, parallèles et dans le sens de la pente. Réglez celle-ci à 0,5% (maximum 1%) dans le sens de l’écoulement.

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8. Calez les tuyaux d’épandage
au ras de leur arête supérieure, par un apport de gravier, en veillant à bien conserver la pente. Attendez la visite du SPANC avant de procéder au remblai en terre végétale.

9. Étalez un feutre géotextile sur le gravier.
Relevez les bords en périphérie de la tranchée ou du lit d’épandage sur 10 cm au moins. Respectez un recouvrement entre deux lés de 20 cm minimum. Remblayez avec de la terre épierrée sur 20 cm.