Les principes pour préparer l'étanchéité d'un mur extérieur

Évolution des standards

Auparavant, la conception du mur a toujours permis d’assurer un certain équilibre dans les échanges d’humidité entre l’intérieur de la maison, l’extérieur et l’épaisseur même de la maçonnerie. Celle‑ci jouait le rôle de régulateur, évacuant son humidité interne vers le milieu le plus sec, l’intérieur ou l’extérieur, selon les saisons. D’autre part, un taux d’humidité élevé à l’intérieur était mieux toléré. Aujourd’hui, la qualité de l’air intérieur est un impératif et les façades sont isolées. Les échanges naturels d’humidité sont contrariés, par la présence des isolants thermiques, des revêtements intérieurs et extérieurs plus ou moins imperméables, etc. Dans le neuf, pour un terre‑plein ou un vide sanitaire, il suffit de prendre les mesures nécessaires au niveau de la liaison entre les fondations ou les soubassements et les murs.

Sur béton ou maçonnerie de blocs de béton, il est possible d'utiliser des mortiers performanciels d'imperméabilisation prêts à gâcher, à base de liants hydrauliques silicatés, spécialement formulés pour les travaux de soubassement. Ils sont appliqués en 2 passes en épaisseur réduite de 3 à 5 mm selon la maçonnerie, soignée ou courante, dont les joints doivent être préalablement remplis et arasés. En application traditionnelle, le corps d'enduit est réalisé en deux couches, d’une épaisseur comprise entre 8 et 15 mm, pour une épaisseur finale de 20 à 25 mm, avec un minimum localement de 15 mm. Le temps d'attente entre les deux couches est d’au moins 3 jours. L'enduit de soubassement doit remonter sur une hauteur d'au moins 15 cm au‑dessus du sol fini extérieur, ou en tous cas jusqu'au niveau de la coupure de capillarité de la maçonnerie.

L'injection et l'imperméabilisation

En rénovation, la technique s’adapte en fonction de la gravité de la situation. Lorsqu’il s’agit d’efflorescences bénignes, le traitement par injection apporte quelques résultats. Pour une préservation optimale, l’imperméabilisation des fondations est nécessaire en complément d’un drainage éventuel. Comme dans les deux cas il s’agit d’ouvrir une tranchée périphérique, les deux interventions sont généralement menées de concert. Pour un terrain classique, non soumis au retrait gonflement des argiles l’imperméabilisation des fondations suffit. Dans le cas contraire, c’est un complément efficace au réseau de drainage. L’imperméabilisation des fondations est également nécessaire dans le neuf en cas de sous‑sol aménagé.

Infiltrations et remontées

L’absence de protection des soubassements et des fondations se traduit par des infiltrations dans les sous‑sols enterrés ou par des remontées d’humidité dans l’épaisseur des murs. Certains défauts de construction contribuent à l’entretien de cette humidité, comme la continuité entre la dalle de rez‑de‑chaussée et les fondations, ainsi que l’absence de ventilation du vide sanitaire ou du sous‑sol enterré. En complément des interventions extérieures, il est parfois nécessaire de compléter l’imperméabilisation par l’intérieur, avec un cuvelage, par exemple.