Le lexique de l'escalier de A à Z

Matériaux

Retrouvez les matériaux dont vous avez besoin sur le site Gedimat

AdobeStock

Pour gagner un étage, les hommes ont crée l'escalier et tout un vocabulaire pour le décrire. Voici donc les mots et les images pour comprendre l'escalier, sachant qu'il en existe de toutes sortes des hélicoïdaux (ou colimaçon), des droits, des quarts tournants etc.

L'escalier de A à Z

a gauche
Voir l'image en grand

L'alphabet de l'escalier

a gauche

Balancées (ou dansantes) : les marches du virage, ainsi que celles situées un peu avant et un peu après, sont taillées en biseau pour conserver un giron constant.
Collet : extrémité la plus étroite d’une marche balancée.
Contremarche : élément vertical qui borde la partie arrière d’une marche. Sans contremarche, un escalier est plus aérien.
Crémaillère : partie latérale de l’escalier, en dents de scie, sur laquelle les marches prennent appui (côté extérieur).
Développement (ou reculement) : longueur totale de l’escalier projetée au sol, définissant son emprise (encombrement sur la ligne de foulée). Plus le développement est important, plus la pente est faible, et plus l’escalier sera facile à monter.
Échappée : hauteur libre mesurée à partir de la marche située à l’aplomb du bord extrême de la trémie (à l’opposé de la marche d’arrivée pour un escalier droit).
Echiffre : mur d’appui des marches et du limon.
Emmarchement : longueur d’une marche (ou largeur de passage) de l’escalier. Généralement compris entre 0,70 et 0,90 m hors-tout, il peut parfois se révéler trop juste pour hisser un meuble, surtout dans le cas d’un quart tournant ou d’un hélicoïdal.
Garde-corps : élément de sécurité bordant les marches latéralement. Il se compose fréquemment d’une série de balustres, surmontées d’une main-courante (la rampe).
Giron : profondeur de la marche sur la ligne de foulée (au centre). Dans l’idéal : 27 cm.
Ligne de foulée : ligne délimitant le milieu d’un escalier.
Limon : partie latérale ou centrale de l’escalier supportant marches et contremarches.
Nez de marche : bord libre de chaque marche, surplombant légèrement la contremarche précédente. Il peut être recouvert d’un profilé antidérapant et anti-usure.
Queue : partie la plus large d’une marche balancée (par opposition au collet).
Rayonnante : la marche est découpée en biseau, uniquement dans le virage qui sépare deux volées.
Trémie : ouverture ménagée dans le plancher d’arrivée.
Volée : série de marches entre deux étages ou entre deux paliers.

Proportions et mesures

Co Conseil

Les bonnes proportions

a gauche

Un escalier doit répondre à plusieurs impératifs de base, comme la hauteur à parcourir par exemple.
Il est également judicieux de bannir, si possible, une pente d’escalier trop raide et des marches hésitantes (voire incommandantes). L’espace réservé dans le plancher (la trémie) permettant de laisser passer l’escalier devra être à la bonne dimension (pas trop petite).
Et, avant de se lancer dans l’achat d’un tel élément, il est conseillé de dessiner un schéma de l’endroit dans lequel prendra place le futur escalier (à l’étage supérieur comme à l’étage inférieur), en prenant en compte l’ensemble des mesures ainsi que l’emplacement des objets qui ne peuvent se mouvoir, comme les fenêtres, les gros meubles, ou encore les conduits de cheminée.

Te Technique

Les mesures à prendre

a gauche

La hauteur à parcourir s’entend toujours de sol à sol fini (d’un étage à l’autre). Elle oscille en général entre 2,72 m et 2,80 m.
Le développement est mesuré depuis la marche de départ (en bas) jusqu’au mur d’appui placé à l’arrière ou, à défaut, jusqu’au point situé à l’aplomb de la marche d’arrivée. Avec plusieurs quarts tournants, le reculement de chaque volée s’ajoute au suivant : R1 (ou reculement de départ) pour la première volée, R2 pour la seconde, etc. Même chose avec les paliers. Dans le cas d’un escalier hélicoïdal, le diamètre sera pris en compte.
Les dimensions de la trémie dépendent de l’emmarchement et du développement d’un escalier droit (ou à quart tournant haut ou bas), ou bien des différents reculements d’un escalier comportant plus de deux quarts tournants. Si la trémie ne doit pas nécessairement correspondre au développement de l’escalier, encore faut-il disposer d’une échappée d’au moins 2 mètres.
Pour le palier d’arrivée, il est nécessaire de prévoir au moins 70 cm de profondeur et une largeur correspondant à l’emmarchement, à laquelle peuvent venir s’adjoindre l’épaisseur d’une rampe et celle du ou des limons plus 5 cm (intervalle laissé libre entre la main courante et le mur).

Te Technique

La relation de Blondel

a gauche

En plus d’un emmarchement d’au moins 80 cm, un escalier observe un rapport précis entre la hauteur et le giron de ses marches. Cela permet d’échapper à une pente trop raide (supérieure à 35), à des marches trop hautes (plus de 20 cm) ou trop peu profondes pour que les pieds puissent se poser confortablement dessus.
Sachant que la hauteur à monter, de sol à sol fini, est à diviser en un nombre entier de marches (exemple : 2,75 m = 15 marches de 18,3 cm), il reste à vérifier que leur giron correspond à des valeurs acceptables. C’est le propos de la relation de Blondel, qui indique comment préserver un rapport adéquat entre la hauteur de la marche (h) et son giron (g). Soit : 2 h + g = 64 cm ou, de façon moins restrictive, de 60 à 66 cm. Avec l’exemple précédent, un giron de 64 – (2 x 18,3) = 27,4 cm, ce qui est voisin du giron idéal, qui est égal à 27 cm