Réaliser le coffrage d'un arc surbaissé

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Pour ceux qui veulent un peu de fantaisie et n'ont pas envie de ligne droite chez eux, essayez donc les belles courbes du linteau surbaissé. A l'aide d'un coffrage astucieusement monté, il est possible de réaliser un arc surbaissé en béton armé, évoquant les antiques arcs en pierres de taille.

L'arc surbaissé

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«Construction de forme courbe dont les deux extrémités s’appuient sur des points solides». Voilà pour la définition d’un arc ! À la différence d’un linteau droit, cet assemblage (pierres, moellons, briques, poutres d’acier ou armatures à béton), dessine une courbe pour mieux franchir un large espace. Deux types de «linteau cintré» peuvent être réalisés : le plein cintre (demi circonférence), le surbaissé (inférieur au demi-cercle). C’est ce dernier dont nous vous présentons les grandes étapes de construction. Compte tenu des dimensions du coffrage (h 1 x l 3 m, ép : 30 cm), et du ferraillage, soyez attentifs aux conditions de sécurité !

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Les planches

Pour un arc : dix planchettes pour fixer les huit planches qui serviront à composer deux arcs, une planche de contre-plaqué cintrable et une trentaine de petits tasseaux.

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Détail de l'assemblage

Dans le détail, chaque arc est constitué de quatre planches, maintenues entre elles par cinq petites planchettes. Ces deux arcs sont fixés l'un à l'autre par une trentaine de petits tasseaux, formant ainsi un arc en 3D. Les tasseaux seront ensuite recouverts par une planche de contreplaqué qui aura été cintrée pour épouser la courbe de l'arc.

Coffrage d'un arc

Le coffrage ainsi créé constituera une sorte de moule en négatif de l'arc surbaissé que vous souhaitez créer. Sur le chantier il sera surmonté d'une cage d'armature qui constituera le squelette de l'arc que vous vous apprêtez à couler.

 

La technique en dix étapes

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2018-2 - Pages : 110-111 - Réaliser le coffrage d'un arc

Placer au sol quatre planches jointives puis tracez un arc de cercle avec un «compas maison» (une ficelle munie à l’un de ses bouts d’une pointe et de l’autre d’un crayon).

Découpez les deux côtés du coffrage en même temps et assemblez les planches pour former un cintre en vous aidant de petits tasseaux de même taille. Ils vont servir de support au contre-plaqué qui fermera le cintre.

Posez deux bastaings sur chants aux extrémités de la future porte. Les comprimer de part et d’autre avec deux sections de bastaing disposées à l’oblique. Serrez avec des serrejoints traversant la maçonnerie.

Accrochez sur ce «portique» un palan (manuel ou électrique), pour monter le coffrage. Le sangler avec deux solides cordes placées en V inversé puis le hisser à la perpendiculaire de l’ouverture.

Des bastaings alignés de chant de chaque côté de la façade sont maintenus par huit étais à vis. Deux doubles sections de bastaing transversaux reliés par des vis traversant la maçonnerie ceinturent le tout.

Une cage d’armature horizontale est placée entre les deux chaînage verticaux des poteaux. Elle est fabriquée avec des fers de divers diamètres calculés suivant la résistance nécessaire à la traction du béton.

Les flancs sont réalisés avec des fers coudés ou placés à l’oblique tandis que des colliers de serrage et des ligatures assurent les liaisons.

De longs panneaux de contre-plaqué bakélisés (revêtus d’un film phénolique), sont plaqués contre le coffrage et les extrémités des poteaux et fixés avec des serre-joints.

La cage d’armature vue d’en haut avant le coulage du béton. Prévoir une bétonnière, une brouette et des seaux pour gâcher et transporter plus de 2 tonnes de béton !

L’arc après coulage et séchage. Les étais sont déposés avec prudence tandis que deux chandelles d’extrémité sont dévissées puis basculées à distance (avec un chevron), pour faire tomber le coffrage.