Colonne de distribution de la maison, cet escalier à double quart tournant en béton coulé que nous vous proposons est un ouvrage robuste, esthétique, économique et sans résonnance. Sa réalisation exige une préparation millimétrée, de la précision, de la patience et du savoir-faire.
Créer un escalier
Ce type d’escalier coffré permet la pose de tous types de revêtement et finition : grès à bords rectifiés, terre cuite, béton ciré... Utilisé plusieurs fois par jour, il doit être parfaitement délimité et dimensionné (hauteur des marches, inclinaison…), pour garantir confort d’utilisation et sûreté. Élevé au cœur de la maison, il dresse deux belles volées sculpturales (prenant appui en partie contre un mur de refend), reliées par un palier de repos. L’essentiel de ce chantier repose donc sur la construction du coffrage après avoir tracé son profil. Suivez le guide : en avant, marche !
Les planches
Pour chaque marche : une planche verticale pour le nez de marche, une planchette verticale et deux tasseaux.
Détail d'assemblage
Les marches sont posées en partant du bas de l'escalier. La planche utilisée pour former la marche matérialise en réalité la contre-marche. Celle-ci est fixée aux planches latérales à l'aide de deux séries de tasseaux qui doivent être réglés avec une grande précision pour être de niveau et assurer un écartement constant. Les tasseaux horizontaux règlent l'écartement de chaque marche, les verticaux permettent de solidariser la marche à la planche latérale tout en réglant l'aplomb des contre-marches.
Coffrage d'un escalier
Le coffrage est un moule qui ne doit pas laisser s'échapper le béton. D'où la nécessité de bien le concevoir. Une grande planche constitue le fond du coffrage sur lequel viennent reposer les marches. De part et d'autre une planche matérialise les côtés de l'escalier qui sont solidarisés aux marches grâce à des tasseaux.
La réalisation en vingt et une étape
Mode de calcul
Calculer votre escalier deux-quart tournant
Mesurez la hauteur du sol fini au sol fini de l’étage (hauteur totale de l’escalier), et le reculement maximal possible (prévoir une inclinaison moyenne de 35°). Déterminez la largeur de passage nécessaire (suivant celle de la trémie, idéalement autour de 80 cm). Calculez le nombre de marches en définissant leur hauteur (12 à 17 cm), et leur profondeur (25 cm en moyenne). Assurez-vous que l’échappée (ou hauteur libre à chaque marche), soit toujours de 2 m au moins. Par exemple, une hauteur de 3 m et des marches de 18 cm de haut, avec un giron de 24 cm, donnent un escalier de 17 marches (l = 384 cm). Dessinez les plans de l’escalier avec les cotes manuellement. Si l’ouvrage est complexe et si vous maîtrisez l’informatique, aidezvous d’un logiciel de conception de plans d’escalier avec vue en 3D.
Hauteur de l’escalier : c’est la distance entre le sol où débute l’escalier et le plancher où il nous conduit.
Hauteur de marche : c’est la hauteur constante des marches.
Le giron : c’est la largeur des marches (ou profondeur).
Ligne de foulée : c’est une ligne fictive reliant tous les nez de marche successifs. Le long de cette ligne de passage, les marches sont toutes égales pour éviter les chutes.
Le reculement est la distance entre la première marche et la dernière marche suivant les dimensions de la trémie, ouverture ménagée dans l’étage supérieur pour y accéder.
Échappée : hauteur de passage prise verticalement, non pas entre le nez de marche et le plancher, mais entre la ligne de foulée (qui joint les nez de marche), et le plancher du dessus (2,10 m de haut en général).
Volée : portion d’escalier comprise entre deux paliers consécutifs. Les marches sont droites et parallèles sur une volée droite.
Paillasse : c’est la dalle en pente intégrant les marches d’une volée en béton.