Le terme carport nous vient des pays anglophones. Il serait plus juste de désigner cette structure sous le nom d’autoport, ou de revenir aux origines avec un abri pour voiture. Dans tous les cas, c’est une structure légère, facile à monter.
Un abri temporaire
Dès le départ, la précision est importante : un carport est un abri temporaire et reste démontable à tout moment. S’il est installé directement sur le terrain, il ne constitue pas une construction à perpétuelle demeure au sens de la réglementation fiscale. Mais son installation peut être soumise à déclaration ou autorisation, en particulier dans un lotissement ou un secteur sauvegardé. Cette notion temporaire a aussi des conséquences sur la fonctionnalité de l’abri. Ainsi, il protège de la pluie, des feuilles ou des fientes d’oiseaux, mais le fabricant décline toute responsabilité s’il neige plus de 10 cm ou si l’abri est installé au-dessus de 500 m d’altitude. Il est formellement interdit de monter dessus.
Ancrage
D’autre part, comme toute structure légère, ce carport est sensible au vent. Cette caractéristique augmente avec la surface de couverture. Il est donc recommandé de choisir un emplacement protégé, à l’abri des rafales de vent. Une précaution consiste à ne pas coller les remplissages en polycarbonate sur les profilés. L’étanchéité n’est pas parfaite mais, en cas de tempête, les panneaux ont tendance à se déboîter individuellement, sans plier les poteaux ou les arracher du sol. Comme toutes les pièces sont assemblées mécaniquement par vissage, il est toujours possible de démonter la structure en partie pour réinstaller es panneaux envolés ou les remplacer. L’ancrage au sol est important. À défaut d’indication précise du fabricant, les poteaux sont fixés sur des dés en béton de 30 cm de profondeur minimum, coulés dans le sol. Planter des haies autour de l’abri permet de réduire la prise au vent, en cassant la force des rafales d’une façon bien plus efficace qu’un panneau plein de type brise-vue.
Le montage en vidéo
L'installation en neuf étapes
Les points-clés
1-Résistance
Le polycarbonate, mince, translucide et léger, offre une résistance aux impacts dix fois supérieure au verre à vitre non feuilleté.
2-Étanchéité
Les points sensibles sont protégés par un cordon de mastic, afin d’empêcher que l’eau s’infiltre à l’intérieur du matériau.
En savoir plus
Les métaux et les intempéries
Pour être précis, la corrosion se définit comme l’interaction physico‑chimique entre un métal et son milieu environnant, entraînant des modifications du métal, du milieu ou des deux à la fois. Elle s’attaque à tous les métaux et plus intensément aux alliages ferreux. Pour protéger ces derniers, le savoir‑faire est ancien. Il consiste à appliquer un revêtement métallique, de type cathodique (cuivre, nickel, chrome) ou anodique (zinc, cadmium, aluminium,…). Cela donne l’inox ou le galva par exemple. Il est également possible de protéger les métaux par une peinture.
Pour sa part, l’aluminium est un métal non ferreux, dérivé de la bauxite. Il doit sa résistance à la corrosion à la capacité de sa surface à se désensibiliser, en réagissant avec l’oxygène pour créer une fine couche d’alumine, amorphe. Mais, même s’il est résistant, l’aluminium reste exposé à la corrosion, notamment par piquage ou de type galvanique (en contact avec du cuivre, de l’inox, une atmosphère salée,…). Une surveillance régulière demeure nécessaire.