DPE : les travaux côté toit, mur et plancher

C'est le nouveau sésame à obtenir, si l'on veut vendre sa maison : le Diagnostique de Performance Energétique ou DPE. Ce dernier traque les déperditions d'énergie, défauts d'isolation ou gros ponts thermiques et récompense les bons élèves. Pas de panique, il est possible de réaliser quelques travaux en amont de la venue du contrôleur et ainsi d'améliorer sa note de DPE.

L'enveloppe et son isolation

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Ce chapitre est consacré à l’enveloppe de la maison : murs, planchers, toit ! Tout sauf les fenêtres et les portes. Votre contrôleur DPE va tout passer en revue, même les ponts thermiques. Et comme tout est recouvert de peinture, de papier peint, de carreau ou de parquet, il va devoir enquêter. Et il ne faut pas qu’il se trompe car les notes qu’il va inscrire peuvent vous faire passer dans le rouge ou dans le vert.

Le saviez-vous ?

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Absent fin décembre

Le logiciel qui va vous donner la lettre de résultat du DPE part du principe que vous habitez votre maison toute l’année avec votre famille (même si c’est une maison secondaire). Toute l’année ou presque car le législateur a prévu que vous étiez absent la dernière semaine de l’année entre le 24 décembre et le 31 ! Autrement dit par convention aucun Français n’habite chez lui la dernière semaine de l’année selon le DPE.

Le jour du DPE : ce que le contrôleur regardera

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1. Isoler le sol des combles
Selon les diagnostiqueurs interrogés, vous pouvez gagner beaucoup de points avant leur venue en isolant le sol du plancher des combles. Facile et ultra efficace pour limiter la casse.

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2. Regard sur le plancher
Pour connaître la nature du plancher, hourdis, bois ou autres, rien ne vaut un placard. En général, c’est le seul endroit ou l’on n’a pas pris soin de couvrir le plancher par un revêtement.

3. Faire des trous n'est pas permis
Le contrôleur pourrait faire un petit trou dans le plâtre pour connaître la nature de l’isolant. Sauf qu’il n’en a pas le droit. Mais vous pouvez le faire pour lui si vous voulez vanter votre isolant dernier cri. Autre idée : couper le courant et lui dévisser un bloc prise pour voir l’isolant.

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4. On peut ne pas connaître la nature de l'isolation
Si le contrôleur ne voit pas la nature de l’isolant du mur il doit marquer : isolation inconnue ou alors donner la date de construction de la maison. Avant 1974, pas de règlement. Puis les règlements techniques vont se succéder : de la briquette en doublage au doublage plaque de plâtre avec polystyrène, puis laine de verre, de plus en plus épais etc.

5. Faire sauter les ponts
Le contrôleur va chasser vos ponts thermiques pour les relever et les métrer. Il s’agit en fait des endroits de liaison entre planchers et murs et du lien entre fenêtre.

Le saviez-vous ?

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Une toiture, c’est un mur ou un plancher...

Non nous ne sommes pas devenus fous ! Dans la réglementation officielle une paroi est un mur de 90° à 75° d’inclinaison. Au-delà c’est un plancher haut. C’est une valeur à prendre en compte pour les rampants de combles aménagés, par exemple.

Ces installations bien vues par le DPE pour passer au vert

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Que de facettes dans l’enveloppe d’une maison (et même d’un appartement) ! Par ou commencer, et quel matériau utiliser ? Deux points à retenir d’emblée : la meilleure isolation des murs, c’est celle venant de l’extérieur et la stratégie la plus efficace consiste à agir un peu partout.

1. La formule facile

Isoler les combles perdus en posant des panneaux ou de l’isolant en vrac sur le sol est une solution rapide qui peut faire gagner quelques points du DPE sans se mettre en grand chantier.

2. La formule idéale

Entre l’isolation par l’intérieur, l’isolation répartie (celle-là est dans le mur et se décide donc lors de la construction) et l’Isolation thermique par l’extérieur… le gagnant est : l’isolation par l’extérieur qui permet d’atteindre de meilleures performances, notamment en coupant les ponts thermiques.
Le meilleur choix selon la silhouette de la maison :
Comme la formule globale additionne les déperditions thermiques des murs, du sol et du toit, agir sur l’un de ces trois éléments ne modifie qu’une partie de la performance globale. Ainsi, à choisir, il faudrait isoler le mieux possible (U faible), l’élément le plus grand. Pour une maison de plain-pied, sans étage, c’est le toit (et le plancher). Pour une maison étroite de plusieurs étages, ce seront les façades.

3. La formule pratique, la moins coûteuse

La stratégie mise en œuvre depuis les années 70, est de panacher l’isolation, un petit peu partout. La difficulté est alors d’assurer à l’isolation la meilleure continuité possible du rez-de-chaussée au toit en passant par les façades, afin d’éviter les déperditions par les ponts thermiques.
Finalement, le compromis est, comme souvent, la meilleure solution. Celle-ci est également liée aux capacités budgétaires et aux difficultés techniques de réalisation. De manière générale, isoler le toit, au moins par en-dessous, (sauf pour les toits-terrasses parce que c’est interdit), est relativement simple et d’un coût raisonnable. Pour les murs, la technique par l’intérieur est à peine plus compliquée, mais la surface à traiter est plus conséquente, ce qui influe sur le budget. Pour le sol, c’est la difficulté technique qui est un frein, sauf si le sous-sol est accessible.

4. Les bonnes règles

Quelques principes d'isolation sont à retenir.

  • Le premier principe est d’isoler la totalité de la paroi considérée, toute la façade Nord par exemple, que ce soit par l’intérieur ou l’extérieur. C’est plus efficace que de raisonner par étage (rez-de-chaussée d’abord puis 1er, etc.).

  • Le deuxième principe est de viser l’excellence chaque fois que c’est possible. Car si les aides sont souvent associées à des garde-fous d’isolation minimale, ces critères sont sans cesse revalorisés. D’autre part, ces travaux exceptionnels ne sont pas renouvelés aussi fréquemment que le papier peint.

  • Et le troisième principe est de ne faire aucune confiance à l’isolation existante si elle est âgée de plus de 10 ans. Car les laines se tassent, les isolants rigides rétrécissent, les épaisseurs sont faibles et les performances limitées. Si de nouveaux travaux d’isolation sont entrepris, il est conseillé d’enlever l’ancien isolant.