DPE : la notion de confort d'été

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C'est nouveau : désormais le DPE est chargé de comptabiliser les déperditions d'énergie durant la période estivale. Car si l'air chaud rentre trop facilement, il faut alors faire tourner le ventilateur ou la clim... Côté économie d'énergie on a vu mieux. Voici quelques astuces pour améliorer le bilan énergétique de votre habitation l'été.

Résister aux chaleurs estivales

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Comme il fait de plus en plus chaud, le nouveau DPE s’adapte au dérèglement climatique et se penche sur le confort d’été. Le contrôleur aimera les murs épais, les toits isolés, les volets et autres brise-soleil, et même les ventilateurs (mais pas tous). Mais ce qui lui plaira le plus, c’est que chez vous… ce soit « traversant ».

Le jour du DPE : ce que le contrôleur regardera

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1. Le ventilateur façon plafond
Vous pouvez gagner quelques points si vous disposez de ventilateurs fixés au plafond. En revanche, aucune récompense pour le ventilateur mobile.

2. Le toit compte double
S’il y a bien un lieu qu’il faut isoler en priorité, c’est le toit. Il empêchera la chaleur de fuir l’hiver et de rentrer l’été. Un toit isolé compte double et rapporte de gros points !

3. Ce cher courant d'air
Un local est traversant si la disposition des fenêtres permet d’aérer les locaux dans le sens des vents dominants. L’idée étant d’aérer la nuit pour permettre le rafraîchissement sans recourir à un système de ventilation. Oui, mais la taille des fenêtres compte. Si vous avez une grande fenêtre côté sud et une petite, côté ouest, … vous pouvez être recalé.

4. Un arbre ça compte
Il fait partie des masques devant les ouvertures. Un vrai brise-soleil naturel. Surtout quand il est à feuilles caduques. Il protège l’été et laisse passer le soleil l’hiver. Le chouchou des contrôleurs.

Le saviez-vous ?

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Protection solaire, quelle taille ?

Le contrôleur prend en compte l’existence d’une protection solaire extérieure, pas sa nature ni son utilisation. Un store vénitien, un store-banne, voire une pergola adossée, sont concernés. Il y a quand même une condition. Il faut que la surface de la baie protégée contre le soleil représente plus de 10 % de la surface totale des baies. En résumé, ce n’est pas en mettant un brise-soleil sur une petite lucarne, sans protéger la grande baie, que vous séduirez le contrôleur !

Ces isolations bien vues par le DPE pour passer au vert

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1. Vive l'inertie ... lourde !

L’inertie « lourde », voire très lourde, permet un bon confort d’été. Qui n’a pas profité de la fraicheur des vieux murs d’une église de village en plein été, en Italie, dans le sud de la France ou en Espagne ? L’inertie correspond à la capacité des parois à stocker l’énergie et à la vitesse nécessaire pour transférer cette énergie d’un côté à l’autre. Ce déphasage se produit de l’extérieur vers l’intérieur en période estivale. Une paroi à inertie lourde mettra plus de temps à stocker la chaleur et à la transférer, à l’intérieur des pièces de vie. Dans un scénario idéal, le soleil chauffe la façade, la chaleur pénètre le mur et parvient à l’intérieur la nuit, pendant qu’il est possible d’aérer pour évacuer cette énergie. Au petit matin, le mur est de nouveau frais et le cycle recommence.

2. L'inertie légère ? ... Un four

L’inertie légère, c’est celle de parois en ossature bois par exemple. Dans cette configuration, les parois intérieures irradient dans la journée, lorsqu’il n’est pas possible d’aérer, ce qui impose un recours systématique à la climatisation.

3. Comment connaître l'inertie et agir ?

Le diagnostiqueur va contrôler l’inertie des planchers bas, planchers hauts, et des parois verticales. Béton et produits de maçonnerie en général apportent une inertie lourde s’ils sont épais. Ce n’est pas le cas des constructions à ossature bois, même parfaitement isolées. On peut toutefois agir sur l’inertie, mais en privilégiant une isolation thermique par l’extérieur, car l’inertie est meilleure quand la maçonnerie se situe côté intérieur.

4. Le ventilateur, c'est facile ...

La présence de brasseurs d’air est prise en compte pour l’évaluation du confort d’été. Mais il faut que ce soit un équipement fixe, associé au logement, comme un ventilateur de plafond. Un modèle de table ou sur pied n’est pas accepté, puisqu’il s’agit d’un élément de mobilier.

5. … Mais la Clim fait perdre des points

Les installations fixes de climatisation sont intégrées dans les calculs, mais surtout pour la consommation de froid de manière forfaitaire, selon les besoins conventionnels, quelle que soit leur utilisation réelle. En revanche, les appareils mobiles ne sont comptés ni positivement, ni négativement. Ils sont pourtant extrêmement défavorables, car ils imposent une surventilation (300 m3/h) et l’ouverture d’au moins une fenêtre pendant leur fonctionnement, ce qui revient à faire entrer de l’air surchauffé pour le refroidir.

Le saviez-vous ?

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Des volets ! Des volets !

Les volets comptent l’hiver, mais bien plus l’été pour les expositions Sud, Est, Ouest et les fenêtres de toit. En créant une barrière physique à la pénétration de l’ensoleillement, une grande part de la surchauffe estivale est évitée. Tous les types de volets sont efficaces, ainsi que les brise-soleil. Ces derniers sont surtout performants en orientation Sud. Placés au-dessus des baies, ils présentent l’avantage de laisser le passage à la lumière, à la différence d’un volet fermé.