Conçu pour encourager les usagers à faire des économies d'énergie et à récompenser les bons élèves, le DPE ne pouvaient pas ne pas tenir compte des énergies renouvelables. Poêle à bois, panneaux solaires, pompe à chaleur, tout est bon pour verdir votre DPE. Les contrôleurs ne sont pas trop regardant sur les performances pour l'instant. Il suffit de jouer la carte énergies renouvelables.
Vent, bois, soleil, ... les nouvelles stars
Le nouveau diagnostic dispose d’un chapitre ENR, Energies renouvelables, bien à part. Mais de quoi s’agit-il ? Des équipements qui vous permettent de produire de l’énergie (solaire, éolien, hydrogène) et des équipements qui utilisent de l’énergie renouvelable (pompe à chaleur, chauffage bois, etc.). Autant dire que ce sujet a été déjà traité en partie dans le chapitre chauffage, mais vous pouvez gagner de nouveaux points ici.
Le jour du DPE : ce que le contrôleur regardera
1. L'eau chaude solaire, c'est bien vu
Si vous disposez de production d’eau chaude solaire, cela rapporte des points comme énergie renouvelable… mais le diagnostiqueur l’aura déjà noté en vérifiant vos équipements de chauffage d’eau. Selon le facteur de couverture solaire et l’appareil, les économies de production d’eau chaude peuvent être considérables… plus de 50 %
2. Des panneaux photovoltaïques
Le diagnostiqueur doit entrer dans son logiciel la surface de panneau photovoltaïque. Il peut monter sur un toit terrasse, par exemple, « mais seulement si sa sécurité est assurée ». Le plus souvent, il va compter les modules de loin et multiplier le nombre obtenu par 1,6 m².
3. Se servir à la pompe !
Tous les équipements de chauffage qui multiplient leur rendement énergétique sont bien notés. C’est le principe de la pompe à chaleur ! Par exemple, l’électricité sert à comprimer un gaz ou un fluide qui cède de la chaleur, récupérée par un échangeur, pour alimenter un réseau de chauffage comme une pompe à chaleur ou un chauffe-eau thermodynamique. C’est du renouvelable !
4. L'urbain, c'est vertueux
Méconnu, le réseau urbain est réputé vertueux. Il s’agit, en fait, de faire profiter votre maison de la chaleur produite par des collectivités, par exemple, des usines d’incinération. La chaleur n’est pas gaspillée, mais partagée, et le DPE en tient compte.
Le saviez-vous ?
Le bois c'est vert sauf si c'est ouvert
Le chauffage au bois, ça compte comme équipement qui fonctionne exclusivement avec une énergie verte, une énergie renouvelable. Si vous disposez d’un chauffage d’appoint au bois, de type foyer fermé ou poêle à granules, en sus de votre chaudière classique, cela comptera pour un quart de la consommation globale de la maison… Et ce, quelle que soit la performance de l’appareil … Il faut juste que cela ne soit pas une cheminée ouverte.
Ces installations bien vues par le DPE pour passer au vert
1. Il faut consommer son photovoltaïque
C'est la surface qui compte :
Pour gagner des points dans son DPE, voilà une solution intéressante : poser des panneaux photovoltaïques pour produire son électricité. Le diagnostiqueur ne s’attarde pas trop sur le rendement de vos cellules. Pour l’instant, ce qui l’intéresse, c’est la surface, voire l’inclinaison, l’orientation et le facteur d’ensoleillement de votre adresse, mais c’est vraiment le premier critère (la surface) le plus important. Bref ! Plus il y a de panneaux, plus la note grimpe. Par forfait, le contrôleur multiplie les panneaux par 1,6 m2 pour en déduire la surface. Une vraie question demeure : que faites-vous de l’électricité ? Le diagnostiqueur ne doit tenir compte que de la part autoconsommée. En réalité, même si vous revendez 100 % de l’électricité, une part forfaitaire d’autoconsommation sera prise en compte. Sympa !
2. Hydrogène, éolien ... c'est pour demain !
La pile à combustible :
Dans la famille « production d’électricité à demeure », le DPE ne reconnaît que la production d’électricité par panneaux photovoltaïques. Pour l’instant, il notera la présence d’éolien domestique, mais ça ne comptera pas. Demain sans doute. Il en va de même pour les générateurs d’hydrogène, utilisée à son tour par des chaudières à micro-cogénération (pile à combustible), en plus de faire le plein pour la voiture familiale.
3. Faire feu de tout bois ?
Chauffage principal ou d'appoint :
Le bon plan consiste à ajouter un insert ou un poêle à bois dans le logement, ce qui permettra de l’intégrer dans les calculs de l’installation de chauffage, en appoint, pour un quart de la consommation globale. D’autres formules intègrent le fait que l’insert ou le poêle sert de chauffage principal, avec un complément éventuel dans la salle de bains, ou qu’il est associé avec une chaudière au bois. La performance du poêle ou de l’insert est prise en compte pour calculer un paramètre (Ich) de la consommation annuelle, de manière plutôt marginale. Il n’est donc pas nécessaire d’installer le dernier modèle de poêle à granulés. C’est différent pour une chaudière à bois (bûches, plaquettes ou granulés) utilisée comme générateur principal. Dans ce cas, les performances de l’installation complète, et pas de la chaudière seule, influent de manière importante sur le calcul de la consommation de chauffage.
4. Ajouter un chauffage d'appoint ... renouvelable
Le bois, c'est le chouchou :
Un chauffage d’appoint est bien vu par le DPE. Attention, pas n’importe lequel ! Pas le petit soufflant électrique ou le poêle à fioul. En revanche, le chauffage à bois de type foyer fermé ou poêle peut être valorisé par le DPE. En effet, le moteur de calcul de celui-ci considère que le chauffage d’appoint au bois peut être utilisé en intersaison, éviter de mettre en route l’installation principale et faire économiser jusqu’au quart de la consommation. Notez que le DPE ne prend en compte que la présence d’un chauffage secondaire au bois, pas son rendement type Flamme Verte, ni la réalité de son fonctionnement.
Un petit air de PAC réversible :
On l’a dit, la pompe à chaleur est bien vue ! Même les réversibles air/air, une climatisation, qui peut chauffer l’hiver autant que rafraîchir l’été en appoint dans une pièce.
5. Pompe à chaleur
Principale ou secondaire :
La multiplication des équipements de type pompe à chaleur complique la tâche du diagnostiqueur, puisque la PAC peut être utilisée comme chauffage principal, complété par une chaudière fonctionnant avec une autre énergie, voire de manière hybride lorsque c’est l’installation qui décide seule quel système il faut utiliser en fonction des besoins. De manière générale, la part de la PAC dans la consommation globale est alors valorisée à hauteur de 80 %.
Le saviez-vous ?
Les contrôleurs ne contrôlent pas trop
Aujourd’hui, quelle que soit l’énergie utilisée, il faut l’économiser, et en rationnaliser l’usage. Dans ce contexte, pour réduire la facture, recourir à, voire produire des énergies renouvelables sur place, est une alternative nécessairement porteuse à l’avenir. Le diagnostiqueur note leur présence, qui va verdir votre bilan et vous verrez qu’il ne rentrera pas dans les détails de performance des appareils. Pour l’instant, ils sont magnanimes.
Consommation conventionnelle
Inventer l'eau chaude
Les besoins journaliers moyens par personne (adulte équivalent) sur une année sont en moyenne de 56 litres à 40°C pour un comportement conventionnel. A l’avenir, il est prévu d’intégrer un comportement dépensier à 79 l/j.pers. La « personne » conventionnelle est calculée à partir d’une formule basée sur la surface habitable. La production solaire de l’eau chaude permet de réduire directement l’importance des consommations annuelles en intégrant un facteur de couverture solaire.