Rien ne remplace une charpente en bois. Aussi, plutôt que de recourir à de maigrelettes fermettes, le toit repose ici sur une charpente traditionnelle portant sur pannes de pignon à pignon.
Les coulisses de la charpente
Les pannes sont les grosses poutres posées dans la longueur, perpendiculairement à la pente du toit et donc par rapport aux chevrons. Dans le cas présent, il a été conservé la faîtière, au sommet, et deux intermédiaires à mi-pente. Les sablières sur les murs gouttereaux ont été remplacées par un chevron cloué sur la lisse haute.
Enfourcher les pannes
Les pannes sont enfourchées en tête du poinçon et des jambettes fabriquées lors de l’assemblage des pans de l’ossature bois. L’écartement entre les deux bastaings a été calculé au millimètre pour accueillir l’épaisseur de chaque panne. Si la précision est acquise, les puristes pourront solidariser cet enfourchement à l’ancienne, avec des chevilles de bois plutôt que des vis.
Compte tenu de la portée qu’ont à couvrir les pannes, un refend intermédiaire a été prévu.
La pose des différents éléments
Le rôle des pannes
Les pannes sont posées sur chant, ce qui accroît leur résistance à la flexion. Toutefois, compte tenu de la portée à couvrir, un refend intermédiaire a été prévu. Sa conception est identique à celle des murs pignons. Il suffit de prévoir un intervalle plus large entre deux montants si un passage entre les deux pièces créées est prévu. La portée d’une poutre massive, d’appui à appui, est limitée à quelques mètres. Elle peut être allongée en augmentant la section ou en utilisant du BLC (Bois Lamellé Collé). Les portées maximales admissibles sont détaillées par classe d’emploi et par section chez votre revendeur. Il est aussi possible d’abouter deux pannes, en sifflet, au-dessus d’un élément porteur.
La pose des chevrons
L’écartement des chevrons est calculé sur le même principe, en fonction de leur section et du poids de la couverture (demandez à un pro). Ici, il a été adapté pour permettre de coincer une épaisseur d’isolant.
La réalisation en vidéo
La pose en six étapes
Les points-clés
Leur longueur dépend du type de couverture et des gouttières. Le nombre de chevron, lui, se calcule selon le poids de la couverture. Dans notre cas, on compte un écart de 58 cm. Un peu moins large que les futurs isolants mais en forçant un peu, ils tiendront tout seuls.