Rien de tel que de profiter de l'été à l'ombre d’une pergola ajourée. Elle s’adapte à toutes les envies et toutes les configurations. Ici elle est faite de matériaux naturels, le bois pour les poteaux et les longerons et les canisses pour la coiffer. Il convient cependant qu'elle soit fixée sur une dalle béton, assurant sa stabilité et son arrimage.
D'où vient la pergola ?
En effet, comme elle est construite entièrement en bois et couverte de matières végétales, son bilan environnemental est flatteur. Bref, c’est un ouvrage aussi décoratif que pratique, parfaitement en phase avec les préoccupations du moment.
Rendez-vous à la pergole
Cette construction légère n’est évidemment pas une nouveauté. Ses origines se perdent dans la nuit des temps. Toutes les civilisations antiques du bassin méditerranéen et de Mésopotamie en ont fait grand usage, dans une version proche de celle proposée ici, couverte de roseaux, abondants dans les marais. La pergola n’a adopté son « a » final qu’à la fin du 20e siècle. Auparavant, il s’agissait d’une « pergole » désignée comme « un petit pavillon aux murs ajourés, souvent en bois découpés, qu’on édifie dans un parc » (dixit Larousse). A l’origine, le mot italien « pergola » désigne une treille. Tout cela résume l’esprit de cette construction : légère, aérée, en matériaux naturels. Ajoutons un bon arrimage à cette description, histoire que l’ombrage ne finisse pas chez le voisin un jour de grand vent.
Il faut que la protection choisie laisse passer l’air pour éviter le soulèvement de la pergola par effet de voile.
Construction légère
Premiers calculs
Cette base solide concerne d’abord la fixation au sol car, comme la pergola ne porte rien, les calculs de portance sont simplifiés. Ainsi, il suffit que les poteaux et les traverses puissent tenir en place sans se déformer. Pour des poteaux, des carrelets de 60 x 60 mm de section sont suffisants. Ici, leur section est de 90 x 90 mm. Pour les traverses, il faut surtout retenir qu’elles doivent être posées sur chant et que c’est leur hauteur (le plat de section) qui compte. Une section de 60 x 27 mm pour un tasseau résineux constitue une bonne base, capable de supporter des portées de plusieurs mètres.
Blocage
La légèreté des pièces de charpente n’est pas un problème, à condition que les assemblages soient parfaitement solidaires, de manière à éviter les jeux qui ne tarderont pas à les disloquer. Les enfourchements des traverses sur les poteaux sont réalisés au millimètre et les connecteurs métalliques sont choisis en fonction de la section des poteaux.
Couverture
A la légèreté de la structure doit répondre celle de la couverture, d’abord pour des raisons de poids. Surtout, il faut que la protection choisie laisse passer l’air pour éviter le soulèvement de la pergola par effet de voile. La canisse provençale affiche des siècles de Mistral pour garantir son efficacité. A choisir en roseau, à défaut en bambou, et surtout pas en plastique.
La pose en vidéo
La pose en neuf étapes
Les points-clés
Il existe différentes solutions pour fixer les pieds de poteau sur la dalle en béton, par scellement chimique ou, comme ici, par goujon d’ancrage.
1-Masselotte
Le goujon comporte une masselotte à son extrémité.
2-Les ailes se déploient
Le serrage de la tige filetée provoque la remontée de la masselotte. Les ailes de celle-ci s’écartent et se bloquent dans le trou.
3-Démontable
L’assemblage reste démontable, en dévissant la tige filetée. Les ailes se replient.
En savoir plus
Le trusquin, le roi de l'entaille
L’outil est tellement simple qu’on peut presque se le fabriquer soi-même. Il se compose en effet d’une pointe à tracer fixe et d’une joue mobile qui coulisse sur un axe. Il n’a qu’une seule fonction, mais redoutablement efficace : tracer une ligne parallèle au bord de la pièce. Car le monde de la menuiserie est ainsi fait que les pièces de bois sont rarement d’une section parfaitement calibrée. Si le repérage est réalisé, de manière méthodique, au mètre et à l’équerre, il est impossible de compenser ces variations. Et la qualité de l’assemblage s’en ressent avec des entailles ou des tenons trop larges ou trop étroits.
Le trusquin reporte les tracés sur les deux pièces, avec le même réglage. Ce qui est enlevé du côté de l’entaille est conservé sur le tenon. Il ne faut que quelques secondes pour comprendre le principe et deux minutes pour maîtriser la pointe : l’astuce consiste à lui imprimer un léger angle pour faciliter le glissement. Le réglage de la largeur de tracé est mesuré entre la pointe et la joue. Le blocage de celle-ci (vis papillon, molette, contrefiche, …) garantit un report exact.
Il existe différents modèles de trusquin et notamment ceux à deux pointes pour tracer l’entaille en un seul passage. Mais les plus simples sont souvent les plus polyvalents.