DPE : le contrôle du toit, des murs et des planchers

Pour anticiper son DPE, il est bon de connaître quels sont les mauvais et les bons élèves de la maison. Par où s'enfuit la chaleur ? Quel espace va vous mettre dans le rouge ou au contraire vous transporter dans le vert ? Cet examen minutieux vous permettra de mieux connaître votre habitation et d'apporter une amélioration efficace sur des points précis : toit, plancher ou même mur.

La déperdition dépend de la zone tampon

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Le mur qui donne sur l’extérieur est déperditif d’énergie mais il l’est moins s’il donne sur un espace tampon. De quoi s’agit-il ? D’un mur qui, en fait, donne sur un local non chauffé comme un garage accolé, un comble perdu, un palier d’immeuble, un vide sanitaire.

La véranda, espace tampon un peu spécial

Retenez juste qu’il faut isoler ces murs de séparation avec les espaces tampons s’ils donnent sur des combles ou un garage, voire un vide sanitaire. Mais l’influence sur votre note DPE sera au cas par cas : un petit garage contre une très grande maison aura une influence plus faible que s’il occupe toute une façade. Une véranda non chauffée est un espace tampon spécial puisque, par la grâce de ses vitres, elle est solarisée et donc atteint des températures plus élevées qu’un local dépourvu d’ouvertures, ce qui influe favorablement sur le cœfficient b.

1. Combles
2. Véranda
3. Vide sanitaire
4. Garage

Parois ou surface séparant la maison des espaces tampons

Les pistes pour connaître son enveloppe

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Avant d'agir pour améliorer le diagnostique de la maison, encore faut-il enquêter sur ce qui compte !

Couper les ponts thermiques

Mais pour les couper, il faut les trouver ! Et il n'y a pas de solutions faciles. Les ponts thermiques sont mal vus par le diagnostiqueur mais vous ne pouvez pas faire grand-chose pour les couper avant sa venue. Il n’y a pas de petite solution vite fait bien fait « à faire soi-même ». Le pont thermique se produit entre deux rives : l’intérieur de la maison et l’extérieur. Quand le plancher et le mur se rencontrent ils créent un passage thermique. C’est aussi le cas entre fenêtres et murs et ce pont n’est pas aussi grave selon que la fenêtre est posée à fleur ou en intérieur. Donc le diagnostiqueur va tout simplement relever les métrages de murs et plafonds, le type de pose des menuiseries : nu extérieur / en tunnel / nu intérieur, largeur du dormant (5 cm / 10 cm), retour d’isolant (Oui/ Non).

L'isolation des parois

... Après les ponts thermiques, l’enquête se poursuit en essayant de détecter les isolants et la nature des parois Le diagnostiqueur va vite voir si le mur est en pierre, bois, brique en regardant par l’extérieur. Pour gagner du temps, il va demander la date de construction de la maison. Si c’est après 1974, il retrouvera les obligations constructives de l’époque avec les natures d’isolants utilisés. Si la maison a 100 ans, ou plus, ce sera plus compliqué... car d’isolation, il n’y en avait pas. Alors il tentera de regarder en retirant une grille de ventilation pour voir s’il aperçoit les épaisseurs.

Pourquoi connaître chaque matériau ? Parce que chacun dispose d’une résistance thermique et si on prend l’inverse de cette résistance on obtient le coefficient U et c’est en multipliant ce coefficient par la surface que le diagnostiqueur va classer l’enveloppe de votre maison. Plus il y a de couches, plus il y a de résistance et moins la paroi sera déperditive et vous finirez dans le vert !

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Côté surface

le diagnostiqueur relève tous les planchers « habitables » (voir schéma ci-contre) ce qui intègre désormais les vérandas chauffées.
En terme de définition il faut bien retenir que le toit n’existe pas. On parle de plancher haut séparant une surface chauffée d’une surface non chauffée.

1. Chambre
2. Trémie d'escalier
3. Cave ou local non chauffé
4. Garage
5. Toit terrasse
6. Véranda chauffée
7. Combles perdus ou aménageables
8. Combles aménagés < 1,80m
9. Combles aménagés > 1,80m
10. Vide sanitaire
11. Terre plein
12. Murs extérieurs

Les parois retenues par le contrôleur

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Côté parois

Ce qui intéresse le contrôleur ce sont celles réputées déperditives, à savoir les parois opaques, vitrées ou translucides, séparant le volume chauffé (minimum 12 ° C) du bâtiment, de l’extérieur, du sol, ou des locaux non chauffés. Précisons enfin qu’une paroi qui donne sur un bâtiment autre que d’habitation est aussi considérée déperditive.

Les parois qui ne comptent pas

Les murs entre deux lieux chauffés ou entre un lieu chauffé et un volume intérieur qui peut être un espace intermédiaire comme un palier d’étage dans un immeuble, par exemple.