Quels matériaux pour une véranda ?

L'aluminium

Léger, résistant, pratiquement inusable et sans entretien, l'aluminium permet la création de grandes structures vitrées. Il autorise des menuiseries coulissantes de 2 à 8 vantaux.

Avantages : L'aluminium ne rouille pas. En cas de salissures, il se nettoie comme le PVC, à l'éponge et à l'eau savonneuse. Si une réparation s'avère nécessaire, l'assemblage de la structure permet de ne changer que la pièce endommagée.
Inconvénients : Les profilés en aluminium s'avèrent de mauvais isolants thermiques. Il faut donc veiller à la présence de Rupteurs de Pont Thermique (RPT) sur le dormant et sur les ouvrants. Les profilés extérieurs et intérieurs sont assemblés avec des barrettes en matériau de synthèse qui limitent les échanges entre l'intérieur et l'extérieur.

Le PVC

Le matériau le moins cher pour construire une véranda. Il est aussi le plus facile à entretenir, à l'eau savonneuse et à l'éponge.

Avantages : Le PVC est un bon isolant thermique. Il ne conduit ni le froid, ni la chaleur. Il limite donc la condensation dans la pièce, et, associé à un vitrage de qualité, il permet de réaliser de notables économies d'énergie. Il n'est pas touché par la corrosion, ce qui peut être déterminant dans les régions humides.
Inconvénients : Le vieillissement, plus rapide que chez les autres matériaux, reste l'inconvénient numéro un. Au niveau de la résistance, il n'est pas utilisable pour les vérandas imposantes, ou à profil porteur. On peut aussi lui reprocher son esthétique et son aspect "plastique blanc", même si quelques fabricants proposent aujourd'hui des modèles teintés dans la masse.

Le bois

C'est le matériau de prédilection pour les vérandas destinées à supporter une toiture en verre, ou pire, en tuiles ou en ardoise. Mais quel bois pour votre véranda ? Les essences imputrescibles, exotiques ou non (iroko, meranti, cèdre rouge), sont les plus utilisées. Plus cher, le chêne s'intègre bien dans l'habitat ancien en brique, en pierre, mais il exige plus d'entretien. Le bois, matériau naturel et isolant, s'envisage quand on veut conserver à la construction son caractère rustique ou ancien.

Avantages : Matériau noble, le bois s'accorde beaucoup mieux que les autres avec les maisons anciennes, notamment en pierre ou en colombages. Il permet en outre de recréer un environnement cocooning plus chaleureux. Côté isolation, le bois est le meilleur, aussi bien contre le bruit que pour son pouvoir tampon contre les excès de température. Il est facile à réparer, et ne craint évidemment pas la corrosion.
Inconvénients : Son coût d'installation, supérieur à ceux du PVC et de l'aluminium, constitue son principal défaut. Il devient gris en vieillissant, et peut se fissurer. Il nécessite un traitement à la lasure tous les deux ans.

Le métal

Acier ou fer forgé, est l'apanage des vérandas haut de gamme. Il convient à tous les modèles de vérandas, celles du début du XX^e siècle, aux lignes élégantes, celles de style victorien, et celles des constructions très modernes.

Avantages : Indémodable, le métal s'adapte à toutes les habitations, et sa (relative) facilité de modelage permet la réalisation de toutes les formes de vérandas. Très résistant, il peut supporter des contraintes élevées, ainsi que le poids des structures importantes, mais il sait aussi se faire discret dans une petite véranda.
Inconvénients : Sensible à l'humidité, qui le fait rouiller, le métal doit être traité préventivement par un sablage suivi d'une métallisation à chaud au zinc. Recouvert ensuite d'une peinture polyester, il sera ainsi à l'abri pour quelques années. Le métal est du reste un mauvais isolant thermique. Une telle structure doit donc être séparée de la maison par d'efficaces baies vitrées.

Les vérandas deviennent solaires ! Toujours bien ensoleillée, la toiture de la véranda est le support idéal pour y installer des panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques. Des fabricants proposent des modules qui s'intègrent dans l'ossature du toit, en lieu et place des panneaux ou vitrages. La production d'eau chaude sanitaire fait appel à des capteurs solaires thermiques, étudiés pour s'encastrer entre les chevrons du toit. Plus légers et plus minces, les capteurs photovoltaïques sont disponibles en version opaque, posés sur des panneaux isolants, ou en version semi-transparente, assemblés en vitrages isolants. Cette dernière formule est la plus élégante et laisse filtrer la lumière du soleil.