La méthode classique est simple pour déposer une cloison : une grosse masse, de l’énergie brute et un monceau de gravats à évacuer. Mais il est peut-être possible de faire plus malin et sans nécessairement se comparer à un fort des Halles. Et attention, si la cloison n'est pas porteuse, elle a pu le devenir avec le temps !
Démolition d'une cloison
L’un des principaux changements qui affecte le secteur du bâtiment comme le monde économique dans son ensemble est de se poser la question de ce qui se passe avant et, surtout, après, la démolition d'une cloison.
Défoncer un mur à coups de masse et tout bazarder dans une déchetterie, ou dans la nature, n’est plus de mise. Dans tous les cas, ces déchets, dits inertes, finissent enfouis et dégradent les sols pour longtemps.
Pour les briques en général, ce sera le marteau et le burin ... Pour le carreau ou la plaque de plâtre, ce sera la scie, à plâtre ou égoïne.
Diagnostiquer avant de casser la cloison
Il n’est pourtant pas compliqué de réduire les déchets, même pour une démolition. De plus, démonter une cloison plutôt que la détruire est plus sûr, en limitant les risques d’accident (écroulement, chocs, écrasements, …). Ainsi, la première étape est de savoir de quoi est constituée la cloison. Lorsqu’elle mesure moins de 10 cm d’épaisseur, elle peut être fabriquée en carreaux de plâtre, comme ici, en brique plâtrière, fréquente, jusque dans les années 70, ou en briquettes, dans l’habitat ancien, ou en plaques de plâtre, généralisées depuis les années 80. Pour effectuer ce diagnostic, il suffit de faire un trou à la perceuse : de la poussière blanche, c’est du plâtre, le rouge de la brique, le gris du ciment et l’enfoncement du forêt indique s’il s’agit d’une paroi creuse ou pleine.
Choisir la méthode de dépose
Chaque matériau se dépose de manière adaptée. La masse n’est plus de mise. Pour les briques en général, ce sera le marteau et le burin utilisés pour casser les joints et décoller les blocs. Pour le carreau ou la plaque de plâtre, ce sera la scie, à plâtre ou égoïne, qui effectue des coupes franches. Les cloisons sont rarement homogènes. Les plaques de plâtre sont fixées sur une ossature métallique ou il peut y avoir des poteaux raidisseurs en bois à intervalle régulier. A chaque fois, l’outil adapté, une bonne scie le plus souvent, permet d’en venir facilement à bout. Il n’est pas recommandé d’utiliser une meuleuse équipée d’un disque à tronçonner car cet outil est particulièrement dangereux et produit énormément de poussière.
Est-ce vraiment si long ?
Tout cela prend plus de temps que de tout défoncer à la masse. Mais une démolition dirigée, partielle ou complète, réduit les travaux de remise en état comme le rebouchage des encadrements, le rattrapage des sols ou la reprise des structures. D’autre part, démonter les matériaux permet de les trier au fur et à mesure et de les évacuer en tas distincts. C’est autant de temps de gagné pour le déblaiement.
Difficulté de mise en œuvre : 2/5
Temps d'exécution : 1/2 journée
Surface traitée : 10 m2
Personnes : 1 - 2
La dépose en vidéo
La démolition d'un mur en 12 étapes
Dans le cas présent, la partie supérieure de la cloison est conservée. Un linteau sera donc mis en place et la ligne de découpe est soigneusement repérée dans le prolongement de l’encadrement de porte.
Vérifier au préalable la présence de réseaux dans la cloison est une précaution indispensable. Un détecteur de métaux repère les matériaux métalliques (câbles, tuyaux, armature, …).
Percer un trou dans la zone à démonter est la méthode la plus simple pour déterminer la nature de la cloison. Avec un peu d’habitude, il est facile de reconnaître le matériau au son qu’il produit, sans devoir percer.
Le cas échéant, les réseaux sont descellés au marteau et au burin puis enlevés. Ils sont triés à part de manière à faciliter la mise en déchetterie. Le courant électrique est évidemment coupé et le circuit isolé du reste.
Pour faciliter le passage des outils de coupe à lame, il est possible de percer ponctuellement des trous à la scie trépan au diamant ou à plaquettes au carbure. Attention aux dégagements de poussière.
La découpe de l’emplacement du linteau débute par le bas et suit le tracé. La scie égoïne est équipée d’une lame adaptée, ici pour la brique. Elle est réglée sur une vitesse moyenne et la découpe s’effectue sans hâte ni trop forcer afin de limiter les échauffements et l’usure de la lame.
Le linteau est mis en place dans son logement et bloqué provisoirement par des cales, glissées à l’emplacement des épaulements, qui contribuent également à sa mise à niveau.
Le démontage du reste débute par une première découpe verticale le long des tracés, rang par rang, aux deux extrémités de la cloison. Le premier carreau est découpé afin de trouver les joints de liaison.
Le reste des carreaux est déposé élément par élément, avec quelques coups de massette afin de déboîter les joints. Evidemment, cette méthode de dépose est adaptée en fonction du matériau rencontré (carreau, plaque de plâtre, …).
Du côté gauche de la cloison, un étai de chantier, installé avant la découpe du cadre dormant soutient provisoirement le linteau. Il est alors possible de démonter ce cadre à la scie sabre, sans risque d’écroulement.
Un poteau vient renforcer l’appui du linteau et la largeur de l’épaulement. Il est également possible d’enlever totalement le cadre et de sceller un poteau de section plus importante, directement dans le mur adjacent.
Tous les gravats et déchets de chantier sont triés par nature et évacués. Le linteau est masqué par un enduit au plâtre. Un calicot armé de fibre de verre réduit les risques de fissuration entre le bastaing et le reste de la cloison.
Dans le cas présent, la partie supérieure de la cloison est conservée. Un linteau sera donc mis en place et la ligne de découpe est soigneusement repérée dans le prolongement de l’encadrement de porte.
Vérifier au préalable la présence de réseaux dans la cloison est une précaution indispensable. Un détecteur de métaux repère les matériaux métalliques (câbles, tuyaux, armature, …).
Percer un trou dans la zone à démonter est la méthode la plus simple pour déterminer la nature de la cloison. Avec un peu d’habitude, il est facile de reconnaître le matériau au son qu’il produit, sans devoir percer.
Le cas échéant, les réseaux sont descellés au marteau et au burin puis enlevés. Ils sont triés à part de manière à faciliter la mise en déchetterie. Le courant électrique est évidemment coupé et le circuit isolé du reste.
Pour faciliter le passage des outils de coupe à lame, il est possible de percer ponctuellement des trous à la scie trépan au diamant ou à plaquettes au carbure. Attention aux dégagements de poussière.
La découpe de l’emplacement du linteau débute par le bas et suit le tracé. La scie égoïne est équipée d’une lame adaptée, ici pour la brique. Elle est réglée sur une vitesse moyenne et la découpe s’effectue sans hâte ni trop forcer afin de limiter les échauffements et l’usure de la lame.
Le linteau est mis en place dans son logement et bloqué provisoirement par des cales, glissées à l’emplacement des épaulements, qui contribuent également à sa mise à niveau.
Le démontage du reste débute par une première découpe verticale le long des tracés, rang par rang, aux deux extrémités de la cloison. Le premier carreau est découpé afin de trouver les joints de liaison.
Le reste des carreaux est déposé élément par élément, avec quelques coups de massette afin de déboîter les joints. Evidemment, cette méthode de dépose est adaptée en fonction du matériau rencontré (carreau, plaque de plâtre, …).
Du côté gauche de la cloison, un étai de chantier, installé avant la découpe du cadre dormant soutient provisoirement le linteau. Il est alors possible de démonter ce cadre à la scie sabre, sans risque d’écroulement.
Un poteau vient renforcer l’appui du linteau et la largeur de l’épaulement. Il est également possible d’enlever totalement le cadre et de sceller un poteau de section plus importante, directement dans le mur adjacent.
Tous les gravats et déchets de chantier sont triés par nature et évacués. Le linteau est masqué par un enduit au plâtre. Un calicot armé de fibre de verre réduit les risques de fissuration entre le bastaing et le reste de la cloison.
Les points clés
La pose d’un linteau de reprise de charge n’est pas nécessaire lorsqu’il s’agit de démolir entièrement une cloison de distribution. Dans le cas présent, la partie supérieure est conservée et doit être soutenue. Un simple bastaing fera l’affaire.
1- Mettre en place le linteau avant de démolir le reste de la cloison permet de prévenir un écroulement éventuel.
2- Il faut toujours conserver des épaulements d’appuis latéraux d’au moins 20 cm.
3- Lorsque ce n’est pas possible, l’appui est remplacé par un poteau.
4- Dans le cas d’un mur porteur, le procédé est comparable mais la nature du linteau doit être adaptée (béton armé ou précontraint, …) et, surtout, calculée en fonction de la charge descendante à reprendre et de la largeur de l’ouverture. L’avis d’un professionnel est nécessaire.
Les précautions avant de vous lancer !
Mur porteur ou pas ?
Un mur porteur soutient le bâtiment alors qu’une cloison se contente de distribuer l’espace. Le premier est donc généralement plus épais que la seconde. En cas de doute, l’avis d’un expert est toujours nécessaire pour prévenir de grands désordres comme des écroulements partiels ou des affaissements de planchers.
EPI : Equipements de protection individuels
Le short et le T-shirt ne sont pas les équipements conseillés pour démolir une cloison, même s’il fait chaud. Pour cette intervention, les équipements de protection individuels (EPI) comportent des chaussures de sécurité à bout renforcé, des gants épais, les lunettes de protection, un casque de chantier et un masque anti-poussières.
Cloison, démolition, poussière
Gérer la poussière est un sujet à part entière. Pendant la démolition d’abord, déposer les blocs plutôt que de les faire tomber en produit moins, de même que l’utilisation du marteau et du burin plutôt qu’une scie électrique ou, pire, une meuleuse.
Ranger les gravats le mieux possible réduit aussi la poussière tout en facilitant les déplacements.
Avant, pendant et après le chantier, éviter les courants d’air limite la diffusion de la poussière dans le reste du bâtiment.
Le premier nettoyage s’effectue toujours à sec au balai ou à l’aspirateur-bidon. L’eau ne peut servir qu’à éliminer les dernières traces.
Gérer la poussière, c’est aussi se protéger : en fin de chantier, se laver les yeux et le nez au sérum physiologique n’est pas un luxe.
