Deux muraillères et des traverses en solives. Il n’en faut pas plus pour concevoir une pergola sur-mesure qui assurera une liaison élégante et ombragée entre deux corps de bâtiment. Il faut juste que l’ensemble soit calibré pour soutenir sa propre masse.
Entre deux murs, bâtir une pergola
La seule difficulté de cette réalisation : qu’elle résiste à la pesanteur et à l’outrage du temps. En effet, toute pièce posée en équilibre horizontal avec ses extrémités pour seuls appuis se déforme au fil du temps et fléchit.
Charpente : flèche et section
C’est l’une des nombreuses définitions de la « flèche », la déformation d’une charpente sous l’effet de la flexion. Ce phénomène concerne tous les matériaux et le bois en particulier qui, lorsqu’il est vivant, lutte déjà contre cette force invisible pour s’élancer vers le ciel. Paradoxalement, c’est ce qui en fait sa faiblesse, puisque ses fibres sont orientées pour résister à une pression verticale lorsque les éléments de la pergola sont horizontaux. Instinctivement et par la force de l’expérience, les anciens avaient compris qu’il suffisait d’augmenter la section des pièces en bois et de choisir les essences les mieux adaptées pour résister aux déformations.
Demandez conseil à un professionnel avant de choisir l'essence et la taille de vos solives. Tout se calcule !
Des solives plus hautes que larges
C’est ainsi que le chêne aux fibres denses a largement été utilisé en charpenterie sous la forme de troncs entiers multiséculaires. Aujourd’hui, tout est codifié, calculé, mesuré, détaillé et il n’y a plus assez de chênes dans les forêts. Qu’à cela ne tienne, les résineux, abondants, peuvent les remplacer par la force du calcul. Ainsi, pour résister à la flexion, il faut privilégier la hauteur de la solive par rapport à son épaisseur. Ici, pour résister aux effets d’une portée conséquente de 5 m entre les murs, le choix s’est porté sur des madriers de 220 x 80 mm de section, traités en classe IV. Une autre solution aurait été d’utiliser des pièces en contrecollé, constituées de planches plus petites associées à fil contrarié par collage sous pression (BMR), voire du lamellé-collé (BLC).
Personnalisez votre pergola
Une fois résolu le problème de la portée, votre fournisseur de bois est à même de vous conseiller, le choix du style de la pergola est libre. Ici, l’intervalle a été fixé à 60 cm. Il aurait fort bien pu être augmenté ou réduit. Si une couverture végétale est prévue, un liteaunage supplémentaire peut faciliter son développement.
La pose en vidéo
La pose en douze étapes
Le positionnement des muraillères tient compte de la configuration des lieux. Ici, elles sont positionnées juste au-dessus du linteau en pierre de la porte-fenêtre.
Le perçage est réalisé au marteau perforateur pneumatique. Dans un mur épais et hétérogène, plus le scellement est profond, meilleure est la résistance.
Une astuce pratique pour désencombrer les trous est d’utiliser une pompe à vélo ou à défaut, un aspirateur. Dans tous les cas, trop de poussière gêne le scellement.
La poutre muralière est en attente que l’on garnisse les trous de scellement chimique, solution adaptée à la nature de la maçonnerie et la force de cisaillement ment exercée. Le trou est entièrement rempli de pâte.
La tige filetée est d’abord enfoncée à fond, au marteau, puis elle est vissée d’un tour ou deux, de manière à répartir la pâte jusqu’en fond de filet. Le séchage est rapide.
La muralière est prépercée. Pour la poser, l’astuce consiste à la monter sur la première tige filetée (à gauche) et à utiliser celle-ci comme axe de rotation pour monter le côté droit vers l’horizontale et repérer les trous suivants.
Lorsque tous les trous sont percés et garnis de tiges filetées, la muraillère est déposée et remise en place, sur toutes les tiges cette fois, puis bloquée en place par des rondelles et des écrous.
Afin de soigner l’aspect esthétique, l’excédent de tige filetée est tronçonné à la meuleuse au ras du boulon. Passées quelques semaines, il faudra resserrer ces fixations.
Les solives sont entaillées à leurs extrémités pour renforcer leur assemblage sur les muraillères, à mi-bois. Elles sont également recoupées en longueur, sur mesure, à la scie radiale.
Attention à conserver une marge minimale de quelques centimètres entre la distance d’un mur à l’autre et la longueur de la solive pour permettre la libre dilatation du bois… et faciliter la mise en place.
L’intervalle entre les solives est fixé arbitrairement à 60 cm. Comme elles ne soutiennent rien, il peut être adapté à volonté. Attention à conserver un angle droit entre la solive et la muraillère
La fixation des deux éléments est effectuée à l’aide d’une vis longue autoforeuse plantée verticalement. Pour un assemblage solide, elle doit pénétrer dans la muraillère sur au moins le tiers de sa longueur.
Le positionnement des muraillères tient compte de la configuration des lieux. Ici, elles sont positionnées juste au-dessus du linteau en pierre de la porte-fenêtre.
Le perçage est réalisé au marteau perforateur pneumatique. Dans un mur épais et hétérogène, plus le scellement est profond, meilleure est la résistance.
Une astuce pratique pour désencombrer les trous est d’utiliser une pompe à vélo ou à défaut, un aspirateur. Dans tous les cas, trop de poussière gêne le scellement.
La poutre muralière est en attente que l’on garnisse les trous de scellement chimique, solution adaptée à la nature de la maçonnerie et la force de cisaillement ment exercée. Le trou est entièrement rempli de pâte.
La tige filetée est d’abord enfoncée à fond, au marteau, puis elle est vissée d’un tour ou deux, de manière à répartir la pâte jusqu’en fond de filet. Le séchage est rapide.
La muralière est prépercée. Pour la poser, l’astuce consiste à la monter sur la première tige filetée (à gauche) et à utiliser celle-ci comme axe de rotation pour monter le côté droit vers l’horizontale et repérer les trous suivants.
Lorsque tous les trous sont percés et garnis de tiges filetées, la muraillère est déposée et remise en place, sur toutes les tiges cette fois, puis bloquée en place par des rondelles et des écrous.
Afin de soigner l’aspect esthétique, l’excédent de tige filetée est tronçonné à la meuleuse au ras du boulon. Passées quelques semaines, il faudra resserrer ces fixations.
Les solives sont entaillées à leurs extrémités pour renforcer leur assemblage sur les muraillères, à mi-bois. Elles sont également recoupées en longueur, sur mesure, à la scie radiale.
Attention à conserver une marge minimale de quelques centimètres entre la distance d’un mur à l’autre et la longueur de la solive pour permettre la libre dilatation du bois… et faciliter la mise en place.
L’intervalle entre les solives est fixé arbitrairement à 60 cm. Comme elles ne soutiennent rien, il peut être adapté à volonté. Attention à conserver un angle droit entre la solive et la muraillère
La fixation des deux éléments est effectuée à l’aide d’une vis longue autoforeuse plantée verticalement. Pour un assemblage solide, elle doit pénétrer dans la muraillère sur au moins le tiers de sa longueur.
Les points-clés
1-Traction ou cisaillement
La charge que peut supporter une tige filetée dépend de l’effort qu’elle doit compenser, la traction ou le cisaillement, de la longueur d’ancrage dans le mur, de la nature de cet ancrage et du diamètre de la tige, mesuré en fond de filet.
2-Tableau de charge (daNM)
Les fabricants mettent à disposition des tableaux récapitulatifs de la charge que peut supporter chaque tige filetée en fonction de sa classe de résistance et de son diamètre.
En savoir plus
Contrôler l'ensoleillement
Située perpendiculairement à l’axe Nord-Sud, cette pergola est idéalement placée pour assurer une fonction de protection solaire efficace, en plus de servir de support à la végétation. Il faudra en effet un certain temps à celle-ci pour assurer un ombrage agréable durant la belle saison.
La fonction brise-soleil est facilement améliorée en orientant les traverses en clins selon un angle soigneusement choisi pour augmenter l’ombre portée lorsque le soleil est au plus chaud, au zénith en été. Il faut donc connaître la course de celui-ci dans le ciel, déterminée par sa hauteur au-dessus de l’horizon et l’azimut. La hauteur est plus élevée en été qu’en hiver. L’azimut représente le décalage, de l’orientation de la pergola ou en fonction de l’heure de la journée, par rapport au plein Sud, vers la gauche (Est) ou la droite (Ouest). Ces deux valeurs sont exprimées en degrés d’angle.
Pour un brise-soleil, la hauteur au zénith est la plus importante. De nombreux sites Internet fournissent cette mesure en fonction de la situation géographique précise. En France, elle varie de 62 à 70 ° du Nord au Sud, soit une orientation des traverses comprise entre 28 et 20 ° selon la latitude. Pour faciliter les mesures et tenir compte de l’imprécision des assemblages, une valeur de 30 ° est plus facile à retenir
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