Une isolation mince pour des planchers bas

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Voici une méthode d'isolation des planchers bas, ceux qui séparent l'habitation du sous-sol ou du vide santaire. Ici nous utilisons une méthode d'isolant mince

Créer une barrière thermique !

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Dans le cas présent, l’objectif est en effet de créer une isolation thermique entre l’entrée au rez-de-chaussée, ouverte aux quatre vents, et l’étage au-dessus. Comme la sous-face de la dalle d’étage est directement accessible, il est naturel de situer la protection thermique à cet endroit. Mais voilà, entre la théorie et la pratique…

Accessibilité du plancher bas

Le premier écueil est la hauteur sous-plafond. La majorité des maisons individuelles construites sur sous-sol total, comme c’est le cas ici, peine à dépasser les deux mètres sous plafond en rez-de-chaussée. Or, une isolation thermique efficace doit avoir de la place. Ici, des canalisations circulent, il y a des décrochements, des poutres en béton armé, etc. Une protection thermique classique est donc impossible. Il ne reste que deux options, ne rien faire – ce qui ne change rien à l’inconfort existant – ou installer une protection minimale.

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L' objectif est de faire disparaître l'effet de plancher froid au rez-de-chaussée en isolant dessous. Les isolants minces servent là où on ne peut pas placer une isolation épaisse classique.

Un isolant mince entre deux lames d'air

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Vue en coupe d'une isolation mince

Le procédé de l’écran multicouche consiste à alterner les films aluminisés et des intercalaires, puis à coudre le tout en lés de largeur standard. Le principe vise à créer une barrière continue, parfaitement étanche, à l’air comme aux rayonnements thermiques, entre le volume froid et la partie chauffée. Une pose conforme aux avis techniques prévoit donc de placer le film entre deux lames d’air immobile d’au moins 2 cm d’épaisseur. L’efficacité repose en très grande partie sur la qualité de la pose et notamment le traitement de tous les points singuliers. La méthode est comparable à celle de la mise en place d’un écran pare-vapeur continu.
L’objectif est de faire disparaître l’effet de plancher froid à l’étage supérieur. L’alternative à cette méthode mince serait d’utiliser des systèmes d’isolation classiques bien plus épais, de type laines minérales ou panneaux de polyuréthane, mais ce serait au prix de notre aménagement de sous-sol car, pour le coup, le sous-sol ne serait plus circulable à cause de la hauteur de plafond. Il existe aussi des systèmes de pulvérisation de mousse de polyuréthane .

La pose en vidéo

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La pose en 9 étapes

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2021 - Pages : 096-097-099 - Isoler la sous-face d'un plancher bas

Le repérage de l’emplacement des fourrures nécessaires à la fixation des plaques de plâtre est effectué au cordeau à poudre, à intervalle réglementaire.

Les suspentes à griffes sont enfoncées au marteau. Un tube intercalé évite de les abîmer et facilite l’alignement. Le côté de poutrelle concerné importe peu.

Un niveau laser est pratique pour aligner les suspentes. Sinon, les deux éléments d’extrémité sont reliés par un cordeau tendu qui sert de repère pour les éléments intermédiaires.

L’isolant mince est embroché sur les suspentes. Il est à peine entaillé à l’emplacement de celles-ci pour faciliter la pénétration sans nuire à l’accrochage.

L’isolant n’est pas plaqué contre le plafond de manière à laisser un minimum d’espace. De l’adhésif aluminisé vient compléter l’étanchéité autour de la suspente.

Les fourrures sont emboîtées sur les suspentes. Elles participent au maintien de l’isolant mince et ménagent une deuxième lame d’air.

Les raccords entre les lés d’isolant sont étanchés à leur tour avec du ruban adhésif aluminisé. L’étanchéité à l’air doit être parfaite sur toute la surface isolée.

Les plaques de plâtre sont montées sous le plafond et vissées dans les fourrures selon la méthode classique. L’utilisation d’un lève-plaque est très utile.

Les têtes de vis et les joints entre les plaques sont masqués au plâtre. Une attention particulière est apportée en périphérie de la pièce, à la jonction avec les murs.

Les points-clés

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1-Suspentes à griffes
Les suspentes à griffes permettent de fixer les fourrures des plaques de plâtre sous le plafond

2-Enfoncées au marteau
Elles sont enfoncées au marteau dans l'espace entre la poutrelle et les entrevous. On peut les prolonger avec des tiges ou des suspentes avant de poser les rails.

3-Tube martyr
L'utilisation d'un tube permet de les planter sans les déformer.

En savoir plus

Te Technique

Les panneaux de polystyrène ou la mousse polyuréthane

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Aménagé ou pas, l'isolation d'un sous-sol total est complexe, qu'il soit semi-enterré ou non. S'il doit être entièrement converti en espace habitable, l'option principale reste l'isolation thermique par l'extérieur de la totalité de la maison. Ainsi, l'ensemble du volume chauffé est très efficacement protégé, les planchers intermédiaires compris. Dans tous les autres cas, y compris pour les vides sanitaires accessibles, deux méthodes sont majoritairement utilisées.

La première est la pulvérisation de mousse polyuréthane in situ. L'avantage est d'obtenir une couche continue, parfaitement étanche, quelle que soit la configuration du plancher. L'épaisseur finale est obtenue en plusieurs passes, avec dans l'idéal un minimum de 10 cm. Les suspentes d'ossature sont mises en place avant la pulvérisation et servent de piges de réglage. Il existe même des robots, comme ce Q-bot, pour pulvériser de la mousse dans les plénums inaccessibles.
La seconde solution est le collage – ou la fixation mécanique – de panneaux d'isolation, toujours en polyuréthane (voire en polystyrène extrudé), mais en mousse rigide, qui présentent la meilleure performance d'isolation actuelle. Cela permet d'en réduire l'épaisseur, sans trop nuire à l'efficacité, et sans trop abaisser la hauteur sous plafond

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