Brique traditionnelle pour monter un mur

Matériaux

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La durabilité d’une construction en briques est le fruit d’une expérience millénaire, sur tous les continents, pour tous les types de bâti. Peut-être lui manque-t-il quelques performances thermiques. Et pourtant…

La brique traditionnelle

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Bien sûr, il n’est pas très raisonnable de nos jours d’envisager de remonter la cathédrale d’Albi, la plus grande du monde en briques, au fond de son jardin. Comme à l’époque, cela coûterait trop cher en main-d’œuvre. Et aujourd’hui, il faudrait prévoir des mesures complémentaires en matière d’isolation, en plus de justifier une durée de chantier sans commune mesure avec les techniques modernes. Mais les constructions en briques d’aspect traditionnel n’ont pas disparu pour autant. L’astuce est de construire un bâtiment banal et de le doubler d’une façade en briques. Cette solution est compatible avec l’habitat individuel. Toutefois, dans ce cas, il est plus économique de recourir aux plaquettes de parement collées. En revanche, pour le particulier, la brique traditionnelle est un matériau séduisant pour la maçonnerie extérieure, de l’aménagement de la terrasse aux murs de clôture. Dans certaines régions, c’est encore essentiel.

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Attention, les joints ne sont jamais saillants mais doivent favoriser le ruissellement de la pluie.

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Quelques conseils

Pour de grandes surfaces : mélangez les lots si la brique doit rester apparente pour limiter les effets de nuançage trop visibles.
Les briques doivent être humides mais pas trempées. Il faut les stocker à l’abri des souillures.
Le mortier de montage traditionnel est un mélange bâtard d’une part de ciment, une part de chaux aérienne et 4 à 5 parts de sable calibré. Gâchez-le en pâte ferme.
Pour le premier rang, il est plus facile de régler l’écartement des joints verticaux en alignant les briques à sec. Dans la plupart des cas, cela limite les coupes.
Les rangs suivant sont décalés. Le joint d’assise mesure au moins 10 mm d’épaisseur.
Les joints sont serrés au fer. Ils ne sont jamais saillants mais doivent favoriser le ruissellement de la pluie. En principe, il n’est pas nécessaire de rejointoyer pour la finition. Le cas échéant, le mortier de pose sera dégarni sur deux centimètres, durant le montage, pour permettre le rejointoiement avec un mélange plus riche, coloré ou blanc.
Pour un mur porteur, envisagez une épaisseur de 22 cm.

Les différentes briques

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La brique pleine

La plus ancienne au point qu’elle sert d’étalon pour la désignation des différents appareillages. Son format classique est de 5 cm de hauteur (2 pouces), 10,5 cm de largeur pour 22 cm de longueur. Il peut varier selon les régions et les habitudes. Ses arêtes sont régulières, sans être rectifiées, ce qui lui permet une pose à joint fin (5- 10 mm) à défaut d’être mince. Cela étant, certaines briques d’aménagement extérieur sont posées au mortier-colle étalé à la spatule crantée.

La moulée main

D'apparence irrégulière idéale pour les aménagements d’aspect rustique. Comme elle résiste au feu, elle peut même servir pour la construction de barbecues et de cuisines d’extérieur maçonnées. Elles sont repressées lorsqu’une gorge est aménagée sous le plan de brique. Cela assure un meilleur ancrage dans le lit de mortier, un calage facile et permet de réduire l’épaisseur de joint visible. Ces briques existent aussi en pierre reconstituée.

La brique perforée

Elle est la version light car elle est nécessairement plus légère. Les perforations et leur nombre sont très variables. Outre le gain de poids, elles permettent un meilleur ancrage dans le mortier. Les formats et les emplois sont les mêmes que la brique pleine.

Le mulot

C'est une demi-brique tranchée dans la largeur. Pour une demi-hauteur, il s’agira d’une chantignolle. Dans la longueur, c’est un briqueton et il existe aussi des briques ¾ ou ¼, nécessaire pour certains appareillages.

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La brique foraine

Plate, de grand format, courant dans la grande région de Toulouse et ses environs. Son format est de 40 x 28 x 5 cm. L’aspect de ses faces visibles est souvent imité par les plaquettes de parement.

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La brique creuse

Longtemps imposée comme un matériau de construction moderne jusqu’à ce que le bloc béton la détrône avec son coût de fabrication imbattable.

Les produits spéciaux

Tels que les boisseaux de cheminée, les plafonettes (pratiquement abandonnées) ou la brique de cloison (plâtrière) permettent de conserver le même matériau pour tous les aménagements intérieurs de la maison.

Les appareillages

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Le format d’une brique est le fruit d’une longue expérience. Dans le cas d’une brique pleine, elle conserve sa résistance quel que soit le sens de pose. D’autre part, le rapport entre hauteur, largeur et longueur est conçu pour obtenir des nombres entiers… en tenant compte de la largeur des joints. Il n’y a donc pas de limite à l’appareillage d’un mur en briques, sauf sa résistance. Mais il est plus sage de se référer aux expériences passées.

Les appareils se distinguent par l’épaisseur du mur, simple (mur de 11), double (mur de 22), etc. Une brique posée dans le sens de la rangée est une panneresse. Dans le sens de la largeur, c’est une boutisse. L’appareillage consiste à alterner panneresse et boutisse dans les deux axes, sur la longueur du rang et l’épaisseur du mur, en veillant à ce que les joints verticaux ne se superposent jamais d’un rang sur l’autre, de façon à former des clés qui rigidifient la structure.

Quelques précautions à observer : le recouvrement des joints verticaux est d’au moins ¼ de brique. Il est recommandé de ne pas descendre en dessous du tiers. En outre, il n’est pas prudent de changer d’appareil en cours de route. Le résultat final risque de ne pas être très esthétique et la structure peut être fragilisée. D’autre part, la pose est à assise réglée, à rang indépendant. Les poses sur chant ou verticales sont à éviter, sauf pour une assise entière.

Monter un mur en 3 étapes

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Les blocs isolants aux alvéoles verticales ont remplacé la brique creuse traditionnelle pour la construction de bâtiments chauffés. Mais cette dernière conserve toutes ses qualités pour les ouvrages secondaires qui n’ont pas besoin d’être isolés. Elle est aussi très économique pour le montage des cloisons de distribution et des murs non porteurs à l’intérieur des bâtiments.

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1. Comme d’habitude, le premier rang est scellé dans un lit épais de mortier après avoir mis en place et calé les blocs de tête aux extrémités du rang, puis tendu un cordeau d’alignement.

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2. La pose s’effectue à bain soufflant. Cela consiste à étaler une couche de mortier deux fois plus épaisse que le joint prévu, puis à ancrer la brique dans le lit en l’ajustant, en tapant dessus avec le manche de la truelle, tout en recueillant les reflux de mortier. Les joints verticaux, épais également, sont garnis de mortier bourré à la truelle.

3. Les découpes sont réalisées au disque à tronçonner ou au marteau de briqueteur. Dans le sens de la longueur, les alvéoles permettent de calibrer les saignées et les encastrements. Les trous, chocs et défauts de découpe sont rebouchés au mortier de montage. Même pour un bâtiment annexe, il est recommandé de respecter les prescriptions du DTU 20.1, au moins en ce qui concerne les chaînages horizontaux (arase et linteaux). Fondez-le sur des semelles filantes armées.

Autre technique

Te Technique

Les murs en tuile

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Cette technique traditionnelle se retrouve dans différentes régions, en particulier en Franche-Comté et en Bourgogne. Le principe était de monter des murs porteurs à l’économie en achetant des lots de tuiles mécaniques déclassées, fréquents compte tenu des techniques de fabrication de l’époque. Les tuiles sont simplement posées d’assise, scellées au mortier de chaux, dans le sens de la longueur, en les tournant d’un rang sur l’autre. Les façades étaient enduites.